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Publié par fxg

Photo Olivier Corsan, reporter-photographe au Parisien / Aujourd’hui En France

Photo Olivier Corsan, reporter-photographe au Parisien / Aujourd’hui En France

Lors de son interview accordé à la presse quotidienne régionale vendredi dernier, le chef de l’Etat a répondu aux questions spécifiques de France-Antilles et de France-Guyane.

« Nous réintègrerons les soignants suspendus quand les autorités scientifiques nous diront qu’on peut le faire sans faire repartir l’épidémie »

Vous avez nommé Yaël Braun-Pivet après l’Appel de Fort-de-France des cinq présidents des départements et régions d’Outre-mer demandant à revoir la relation entre la métropole et les territoires et qui sous-tend une demande d’autonomie. Quelles instructions avez-vous donné à votre ministre de l’Outre-mer ?

D’aller très vite au contact, de préparer cet agenda et de préparer le dé-placement que je compte moi-même faire très vite avec une obsession : être au service de nos com-patriotes et répondre à la vie chère, aux défis écologiques, économiques et sociaux. Je suis pour du concret, et changer les vies.

Ils vous demandent quand même un peu d’autonomie ?

On adore ce sujet…

C’est le post-colonialisme qui veut cela !

Il faut se méfier de ces formules !

On parle de post-néocolonialisme et non de néo-colonialisme !

A la fin des fins, ce qui compte, c’est de savoir comment les gens vivent mieux. Je l’ai dit, il n’y a pas de tabou. Mais l’expérience l’a montré, par des débats théoriques, on oublie de régler ce qui est le quotidien des gens. Je suis ouvert à ces débats et tout à fait prêt à les engager. D’ailleurs, dans le cadre de la réforme institutionnelle que je souhaite conduire, je pense que le sujet de nos territoires ultra-marins sera posé et je souhaite qu’il y ait un travail ad-hoc. J’y suis disposé, mais ce n’est pas pour autant que l’on doit lever le stylo et arrêter d’agir. On peut dire autonomie. Moi, je réponds par exemple : jamais la République n’a investi autant dans aucun autre territoire sur le système de santé ! Il n’y aurait pas d’hôpital en Guadeloupe si la République française n’avait pas décidé d’investir plusieurs centaines de millions d’euros. Et ça, c’est plus concret qu’un débat sur un texte. On ne le fait dans aucun autre territoire. Et ça, je l’assume. J’assume d’être parfois moins démagogue que les extrêmes.

Qu’attendez-vous de Justine Benin, nommée à la Mer ?

Qu’elle déploie l’agenda que j’ai annoncé à Montpellier, confirmé à Nice, Brest et en Polynésie, qui est une ambition maritime française fondamentale. Nous sommes reconnus comme la deuxième puissance maritime mondiale et nous disposons d’un patrimoine qu’il faut protéger et valoriser de manière durable.

C’était un ministère, pourquoi en avoir fait une Secrétariat d’Etat ?

L’essentiel c’est que ce soit une entité propre rattachée au Premier-ministre.

Les président Chalus et Létchimy ont demandé la réintégration des soignants non vaccinés suspendus ? Le ferez-vous ?

Il ne faut pas confondre les difficultés de nos hôpitaux avec la suspension des personnels de santé non vaccinés. On parle de personnels qui ont fait le choix en conscience, contestable sur le plan déontologique de ne pas protéger les autres. Lorsque les autorités sanitaires nous diront qu’on est revenu dans une situation qu’on appelle endémique, qu’il n’y a plus de risque, à ce moment-là, un travail de réintégration se fera. Mais, pour toutes ces personnes qui sont suspendues, je rappelle qu’un accompagnement social, dans les Antilles en particulier, a été proposé.

Si on avait proposé aux gens de mesurer leur taux de chlordécone dans le sang en même temps que la vaccination anti-covid, on n’aurait pas eu les mêmes taux de refus…

Vous parlez là à un président de la République qui est le premier à avoir reconnu et agi. Donc moi, la chlordécone, je peux vous regarder les yeux dans les yeux en vous disant qui n’avait pas été au rendez-vous. J’ai mis en place des tests gratuits pour tous pour mesurer le taux de chlordécone. J’ai mis en place les indemnisations et nous continuerons ce travail pour accompagner les territoires, les agriculteurs et les familles qui ont été touchés…

Les ouvriers agricoles ont été oubliés…

Personne ne sera oublié ! On le fera sans démagogie. Mais sur la chlordécone, lors de ma première visite aux Antilles en tant que président, il y a quatre ans, j’ai reconnu ce qui s’était passé. Je l’ai dénoncé et nous avons mis en place un fonds d’indemnisation et nous n’avons jamais cessé d’avancer. Je suis toujours frappé de voir des élus qui parfois sont en responsabilité depuis vingt ans, venir m’expliquer qu’on ne va pas assez loin.

Propos recueillis par FXG

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