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Publié par fxg

Sarkozy s’engage pour simplifier les procédures d’indemnisationBiancareeli--Lurel--MAM--chatel.jpgEntouré de sept ministres de son gouvernement dont le premier d’entre eux, Nicolas Sarkozy a reçu, hier à l’Elysée, une délégation composée de la plupart des élus de Guadeloupe et de Martinique pour évoquer l’après-Dean.
Marc--LMC--Marsin--AMJ--Biancarelli--Lurel.jpgNicolas Sarkozy a ouvert la séance (qui a duré une heure et cinq minutes) par un exposé de 10 à 12 minutes avant de donner la parole à François Fillon. Le Premier-ministre a fait un rapport sur les conséquences du passage de Dean, chiffrant les dégâts provisoirement à 500 millions d’euros et à 185 millions la part prise en charge par les assurances. Nicolas Sarkozy a assuré qu’il agirait pour « bousculer le temps de la procédure d’indemnisation et prendre un arrêté de catastrophe naturel large ». Il a ensuite donné la parole à Victorin Lurel, président de la région Guadeloupe, qui a estimé qu’elle revenait à Alfred Marie-Jeanne, son homologue de la Martinique, région bien plus touchée. Celui-ci a prononcé un discours assez long, « filandreux », selon certains participants, « avec le style qu’on lui connaît », a commenté un autre, bref, ils voulaient dire : « dans sa barbe » ! Victorin Lurel  a pris rapidement le relais pour remettre en son nom et celui de Jacques Gillot un dossier sècheresse et un dossier Dean ainsi qu’une douzaine de fiches dédiées à l’après-Dean. Les deux présidents d’exécutif départemental, Jacques Gillot et Claude Lise ont parlé à leur tour. Puis la parole a été libre et mis à part Jeanny Marc (députée app PS Guadeloupe) et et Louis-Joseph Manscour (député PS Martinique), tous les élus présents se sont exprimé.
« Des réformes possibles »elys--e-dean-008.jpg
Au-delà de la problématique liée à Dean, Serge Létchimy (député app PS Martinique) a proposé au président de la République d’aller plus loin : « Je vous invite à créer une agence pour la biodiversité, le développement durable et les risques majeurs, faire une autre politique outre-mer. » Nicolas Sarkozy, évoquant la distance et les spécificités des territoires a répondu, en substance : « Le problème de la reconstruction aujourd’hui pose aussi celui de la question du statut. On n’est pas obligé de faire évoluer tous les statuts en même temps et je ne me sens pas du tout engagé par ce qui a été fait en 2003. » Victorin Lurel a rebondi pour rappeler que l’on pouvait aller plus loin sur la réforme de la Constitution de 2003. Nicolas Sarkozy a salué l’intérêt des propos défendus par Létchimy et Lise sur l’autonomie. « Je veux un développement économique, social et culturel plus endogène. Il faut rassurer les populations… » Le président a pris date pour revoir nos élus sur le sujet, affirmant qu’il était d’accord pour que la commission Balladur sur la réforme de la Constitution introduise un volet outre-mer dans ses reflexions. « Il y a des choses qui sont possibles », a-t-il laissé entendre. A la sortie, Nicolas Sarkozy ne lâchait pas Victorin Lurel auquel il prodiguait une grande amicalité ! « Appelle-moi », lui a-t-il lancé. Gabrielle Louis-Carabin (députée UMP Guadeloupe) s’est exclamée : « Lurel travaille avec nous ! ».
ECHOS
Biancarelli-accueille-Marie-Jeanne----son-arriv--e-a-l-Elys--e.jpg
Le retard d’Alfred

Olivier Biancarelli n’a pas quitté le perron de l’Elysée. Il attendait Marie-Jeanne. De la nervosité se lisait même sur le visage du conseiller outre-mer du président. Viendra, viendra pas… Marie-Jeanne, Césaire et la Martinique, voilà des noms que, depuis un certain voyage annulé et le résultat des élections présidentielles en Martinique, le président verrait bien rejoindre son panache !
L’absence d’Eric
Comme annoncé, Eric Jaton (député PS de Guadeloupe) était le seul élu antillais absent de cette réunion au sommet. Il avait un mot d’excuse et s’était déjà fait excusé la veille..
Biancarelli-LMC.jpgLe silence de Lucette
Même le service de presse de la présidence s’en est étonnée. Lucette Michaux-Chevry n’a pas approché le cordon qui sépare la presse du perron de l’Elysée. Lucette muette, c’est rare…
Les tutoiements de Nicolas
Pendant la réunion, Nicolas Sarkozy s’est adressé aux élus antillais en les vouvoyant. Mais une fois sorti, dans les couloirs, le président s’adressait à certain d’entre eux en les tutoyant, comme Létchimy, Almont, Carabin ou Lurel…
Le couroux de Marie-Jeanne
Alfred Marie-Jeanne s’est agacé d’entendre Serge Létchimy évoquer la question du statut et a dit au président : « Je ne suis pas venu ici pour discuter d’une question si importante à la légère. Je suis venu pour affaires ! »
ILS ONT DIT
Alfred-Marie JeanneAlfred-Marie-Jeanne.jpg
« Ne pas ajouter à la catastrophe »
Je ne suis pas venu demander quoi que ce soit et le président de la République a bien compris que la Guadeloupe et la Martinique ont été singulièrement frappées par le cyclone Dean. Il est avec nous. Je lui ai dit que si l’économie était frappée, il y avait un aspect social. Les gens ne pourront pas attendre huit mois avant de toucher une aide spécifique ! Du point de vue de l’environnement, avec la destruction des réseaux électriques et de communications, il faut s’engager sans une politique d’enfouissement des lignes… Le président a dégagé des pistes pour ses ministres pour assouplir les mesures réglementaires pour ne pas traîner en longueur et ne pas ajouter à la catastrophe déjà vécue. La mission a évalué les dégâts à 500 millions, il restera 300 millions à la charge publique. Ce n’est qu’après que l’on verra…
Victorin Lurel
« Mieux vaut avoir moins tout de suite que plus trop tard »

Sur 500 millions, il faudra trouver 315 millions d’euros sur les comptes de l’Etat, des collectivités, de l’Europe et des particuliers. Le président a parlé de bousculer les procédures comme l’avait fait Mitterrand en 1989, il a dit : « Mieux vaut avoir moins tout de suite que plus trop tard ». Une formule à laquelle nous souscrivons.. Maintenant, il reste à mettre ça en musique, que l’administration suive et que l’Europe comprenne ! Mais, c’était une belle réunion, conforme à son ordonnancement. Je suis ok pour dire que le gouvernement a travaillé, mais reste à vérifier qu’on n’aura pas de vaines paroles comme avec Villepin pour le logement social !
Gabrielle Louis-Carabin
« Le gouvernement montre sa volonté »

On a parlé des problèmes causés par Dean. Nicoals Sarkozy nous a assuré que les procédures seraient accélérées et rapidement mises en place. On s’est cantonné aux conséquences du cyclone. Il s’agissait d’un état des lieux et pour le gouvernement de montrer sa volonté. Le ton de la réunion  était très ouvert et le dialogue réel. Il n’y avait ni droite ni gauche, mais la République qui s’adressait à une partie du territoire national.
Alfred Almont
« Efficacité, réactivité »

Le président de la République a été très réactif et a pris en compte la nécessité de diminuer les délais pour indemniser des dommages causés. C’est une partie du teritoire national qui a été touché, l’attente est insupportable ! Dès que les comunes auront délibéré, la commission pourra se réunir le 20 septembre pour mettre en œuvre l’arrêté de catastrophe naturelle. La mission interministérielle a remis aujourd’hui son évaluation des dégâts et le gouvernement fera ce qu’il faut pour supporter la dépense. Le président s’est engagé à ce que les délais soient ramenés à deux mois et demi au plus et c’est déjà beaucoup. Le président a fait montre d’efficacité et réactivité.
Serge LarcherSerge-Larcher.jpg
« Il a rouvert le débat sur le statut »

C’a a été une réunion utile qui confirme que les grandes décisions se prennent ici à Paris et pas ailleurs ! Le président a évoqué les mesures à prendre pour les indemnisations diverses et lancé une réflexion à partir de l’expérience subie. Il faut en profiter pour adapter les lois et réglements outre-mer. Il a posé le problème de la révision du statut. Il a rouvert aujourd’hui officiellement le débat sur le statut.
Daniel Marsin
« Reconstruire de façon plus sûre »Daniel-Marsin.jpg

J’ai eu le sentiment qu’il a pris la mesure du problème. Il a insisté sur l’importance de bien évaluer les dégâts pour agir vite et réduire les délais. Ca ne peut que me satisfaire. Au-delà de la banane et de l’habitat, il parlé du tourisme, de la nécessité de remettre nos plages et nos restaurants en marche. J’ai insisté auprès de lui sur la pêche qui se trouve remise en cause et sur la nécessité de reconstruire de façon plus sûre, notamment dans le logement social. Il est temps d’activer le dispositif de défiscalisation pour le logement social.
Jacques-Gillot.jpgJacques Gillot
« Mettre en place une stratégie »

Le président s’est engagé sur les conséquences de Dean et sur l’action très forte du gouvernement pour aider la Guadeloupe et la Martinique. Mais on a dépassé le cadre de Dean et le président veut profiter de cette situation pour poser les bases d’une nouvelle stratégie de tout l’outre-mer pour le logement, la gestion des déchets, le développement durable… On a vu un président engagé et qui a évoqué le problème du statut. On le reverra rapidement pour mettre en place une stratégie.
Claude Lise
« Il a tenu le discours de l’autonomie »Claude-Lise.jpg

Le président a reconnu la gravité de la situation et insisté sur la nécessité d’adapter les procédures pour répondre à l’urgence. Reste à savoir si ça va se traduire effectivement. On sait comment fonctionne l’appareil de l’Etat ! Le président devra lui forcer la main… Il n’y a pas eu de volume d’aide annoncé mais un premier chiffre d’évaluation des dégâts de 500 millions d’euros. Après son point de vue sur la nécessité d’adaptation, le président a eu une digression sur l’idée d’en finir avec la manie de tout vouloir appliquer comme dans l’hexagone. Il a tenu le discours de l’autonomie que nous avons depuis longtemps. Ses paroles seront jugées à l’aune de son action, d’un réel changement de politique vis-à-vis de l’outre-mer.Martinon--Marsin--Marie-Jeanne--LMC--Biancarelli--Lurel.jpg

Les mesures annoncées par l'Elysée
Finances
Une enveloppe de 225 000 € a été déléguée au titre des secours d'extrême urgence pour répondre aux besoins essentiels des personnes sinistrées. Cette enveloppe sera complétée en fonction des besoins recensés par les préfets.bianca--lurel--woerth.jpg
Catastrophe naturelle
La procédure de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle est engagée pour permettre de faire jouer rapidement les contrats d'assurance. La commission interministérielle se réunira le 20 septembre pour examiner les dossiers transmis par les communes.
Un fonds de secours
Le fonds de secours qui permet d'indemniser, sous certaines conditions, les biens non assurés des particuliers et des entreprises familiales, ainsi que les biens non assurables des collectivités sera abondé à hauteur des besoins. Les différentes procédures du fonds de secours seront conduites avec diligence par le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer. L'objectif d'un délai de 3 mois a été fixé pour le versement des aides (contre 5 mois lors du cyclone Gamède).
Calamité agricole
Michel BARNIER se rendra sur place en fin de semaine pour examiner, avec les filières professionnelles, les mesures complémentaires qui devront éventuellement être prises. Pour la banane plus spécifiquement, des contacts avec la Commission européenne ont été pris pour obtenir le versement anticipé des aides européennes prévues dans la nouvelle organisation communautaire de marché.
Aide européenneelys--e-dean-006.jpg
Michèle Alliot-Marie est chargée de préparer le dossier qui sera adressé à la Commission européenne pour faire bénéficier les Antilles du fonds de solidarité de l'Union Européenne spécifique aux catastrophes naturelles.
Relance de l’activité
Des instructions ont été données pour accorder des délais de paiement et des remises de pénalités pour les impôts et cotisations sociales qui arrivent à échéance. Les entreprises commerciales et artisanales sinistrées pourront bénéficier, dans le cadre d'une procédure dérogatoire, d'avances de trésorerie non remboursables. Une enveloppe de 5 M€ est prévue à cet effet.
Chômage partiel
L'Etat, en liaison avec le régime d'assurance chômage, mettra en place un dispositif exceptionnel d'indemnisation du chômage partiel qui pourra être mobilisé pour une durée de 6 mois. Cette prise en charge sera portée à sept mois, renouvelable une fois, pour la filière banane, afin de tenir compte des spécificités de cette culture.
L’AFD en renfort
L'Agence Française de Développement pourra accorder également des prêts bonifiés aux collectivités qui engagent des dépenses pour la remise de leurs équipements publics et des sites touchés par le cyclone. L'AFD bénéficiera pour cela de moyens complémentaires de l'Etat.
Relance du tourisme
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Des mesures spécifiques de relance de la destination touristique " Antilles françaises " seront prises, avec notamment la mise en place d'une cellule de communication au niveau de la direction du tourisme et des actions de relance promotionnelle. Luc Chatel verra également les compagnies aériennes pour les inciter à mettre en place des actions promotionnelles vers les Antilles.
EDF met 70 millions d’euros
EDF s'est engagée à réalimenter, en électricité, la totalité des clients guadeloupéens et 95% de clients martiniquais à la fin de la semaine, grâce à une mobilisation exceptionnelle : 600 personnes, 600 tonnes de matériels, 50 millions d'euros. 20 millions d'euros supplémentaires seront investis pour renforcer la sécurité de l'alimentation électrique face à l'aléa cyclonique.
Enfouissement des lignes de téléphone
France Telecom s'est engagée à rétablir plus de 95% du réseau de téléphonie mobile d'ici la fin de semaine et 95% du réseau fixe, au 5 octobre. France Telecom mettra au point, avec les collectivités, des techniques d'enterrage pour les lignes aériennes les plus sensibles.
 
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