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Publié par fxg

L’outre-mer fait son cinéma sur la croisette
Pour ses 25 ans, RFO organisait, mardi, une journée d l’outre-mer au festival de Cannes.
Au programme un séminaire sur les fonds d’aides spécifiques, les avantages de tourner outre-mer et la sixième remise des prix du scénario du court-métrage d’outre-mer.Depuis mercredi 21 mai, la Guadeloupe est la 37e collectivité territoriale à avoir signé avec Film France pour labelliser son bureau d’accueil des tournages. « On a signé, il y a deux ans, une convention avec le Centre national de la cinématographie. Maintenant, il faut structurer tout ça », déclare Olivier Nicolas de la Région Guadeloupe qui est venu à Cannes avec Fély Kacy-Bambuck, Nora Dumont et Tony Coco-Viloin pour participer à la table ronde sur les tournages en outre-mer. « L’audio-visuel n’a pas été retenu dans le projet de loi pour les zones franches globales. C’est dommage car c’est comme pour le plan nautisme (présenté vendredi 23 mai en plénière, NDLR), notre ambition est d’appuyer les acteurs de la production audiovisuelle déjà établis et favoriser le développement d’autres activités… » La Guadeloupe est désormais la 5e région de France en terme de volume d’aide derrière Paris, l’Ile de France, Rhône-Alpes et Provence Alpes Côte d’Azur. « La créativité est un vrai potentiel », explique Fély Kacy-Bambuck, vice présidente chargé de la culture. La Région a ainsi financé des courts et des longs-métrage et des documentaires. Jean-Claude Barny a bénéficié d’une aide pour le Mur du silence, Fabienne Kanor aussi avec la Femme qui pense ou encore Cyril Bordy pour un documentaire sur Adolphe Catan.. En 2005, 500 000 euros ont été distribués et 644 000 en 2006 dont 400 000 pour la Baie des flamboyants.
« Tong et paréo ne s’adresse pas à la Guadeloupe, explique Olivier Nicolas, c’est un produit pour M6, mais nous avons considéré à la Région que ce programme conçu comme Un gars, une fille ou Caméra café, vendait bien notre destination. Et puis désormais M6 et la production connaissent le potentiel de l’île ! »
Pas de chefs de poste dans les équipes locales
Le séminaire a réuni tous les interlocuteurs des producteurs intéressés à tourner par chez nous. « Il s’agit de partager, de transmettre nos potentialités. Si la Guadeloupe est une terre de champion, c’est une terre d’images aussi ! », a expliqué Tony Coco-Viloin, responsable du bureau d’accueil des tournages de Guadeloupe. Jérôme Deschène est venu indiquer que la SACD dont il est dirigeant, aidait le Martiniquais Imanou Petit pour son projet de long-métrage, Guyane, et sa compatriote, Cécile Vernant (prix Hohoa avec Sacha et Désiré).
Le producteur Jean des Forêts (les Films du requin) est venu témoigner de son expérience des tournages en outre-mer. C’est lui qui a produit le premier film issu du premier prix Hohoa, M. Etienne. « Les Antilles et la Guyane sont comparables à la fois à des régions françaises et à des pays étrangers. J’ai atterri par hasard en Martinique avec Yann Chayia dont j’avais produit trois courts-mértrages. On l’a financé, tourné en Martinique. Les atouts de ces pays sont que ce sont des territoires en structuration cinématographique. Il y a une forte volonté politique en Guadeloupe avec un système d’aide en trois volets qui est efficace et simple. La Martinique s’oppose à un conventionnement avec le CNC. C’est lié à l’indépendantisme d’Alfred Marie-Jeanne. La Région Martinique soutient pourtant le film d’Imanou Petit ! La Guyane est plus en friche et la Région ne peut soutenir le projet. Il y a aussi de bons techniciens locaux. Pour le tournage de M. Etienne, j’avais une équipe aux 2/3 métropolitaine, pour celui d’Anbafey, en Guadeloupe, j’avais une équipe aux 9/10 guadeloupéenne ! En revanche, il n’y a pas de chefs de poste qualifiés (chef déco, chef opérateur, ingé son…), le niveau d’exigence n’est pas encore atteint dans ces territoires. » Pour ce spécialiste qui a travaillé dans les trois DFA, le problème majeur du producteur demeure celui de la taxe supérieure additionnelle (TSA) qui réserve, en métropole, 10 % du prix du billet d’entrée au CNC pour financer les nouveaux films. Seul le parlement est compétent pour étendre aux DFA la TSA.

Un Martiniquais nouveau lauréat du prix Hohoa
La semaine de la critique à Cannes accueillait encore la remise des prix du scénario du court-métrage d’outre-mer, mardi soir, au Miramar. Osange Silou, d’Invariance noire, co-organisateur de l’opération avec RFO, a choisi de confier la présidence du jury à Jacques Martial. Le second prix a été remis au Réunionnais Jérôme Verdeilhat et le premier prix a été décerné à Nicolas Polixène, un Martiniquais de Paris, âgé de  25 ans, pour le Temps des cendres. « Un scénario qui nous a beaucoup fait rêver et qui va demander des moyens ! », a déclaré Jacques Martial. Ce script a été choisi sur un total de 48. « Pour la première fois, nous avons eu une candidature de Mayotte », s’est réjouie Osange Silou qui est fière de pouvoir dire que désormais tous les pays d’outre-mer ont intégré l’aventure Hohoa. Depuis 6 ans18 films ont vu le jour ou sont en cours de réalisation d’après ces scénarios et 20 jeunes créateurs ont été repérés. « La récompense, ce sont les étoiles dans les yeux des lauréats ! », s’enflamme Marijosé Alie, directrice des affaires culturelles de RFO. Les étoiles du lauréats ont été, pour Nicolas Polixène, une vibrante supplique au ministre de l’Outre-mer, Yves Jégo, pour qu’il donne des moyens de productions à RFO et qu’il fasse quelque chose pour la TSA. « J’ai entendu une demande forte de moyens. RFO va pouvoir économiser sur son fonctionnement pour investir sur le cinéma », a répliqué le ministre devant Yves Garnier, directeur général de RFO, qui a écouté sans mot dire. Quant à la TSA, M. Jégo a eu ce commentaire un brin désabusé : « On me demande de créer de nouvelles taxes… » Anbafey et M. Etienne, films résultant des scénarios primés en 2001 et 2006 ont été diffusés avant un extrait du film de Philippe Béranger, Cahier d’un retour au pays natal, avec Jacques Martial.

                                                     Ils tournent outre-mer


Fabrice Pierre
(Guadeloupe) est en phase de développement, en réécriture pour un long-métrage intitulé Brown sugar. Sa productrice est la Guyanaise Mutielle Thierrin, responsable d’Aldabra films.

Marc Barrat (Guyane) donnera son premier coup de caméra en août prochain en Guyane. Ce premier long métrage tourné en Guyane s’appellera Orpailleur. Produit par Mat films et Richard Magnien (producteur de Neg Maron, voir photo) avec Canal + et France 3 Cinéma. Pour financer ce budget de 3 millions d’euros, la Région, le département Guyane, la DRAC, la mission Guyane ont mis la main à la poche. La télévision de l’Etat voisin du Para au Brésil, TV Cultura apporte son aide. Richard Magnien est par ailleurs à Cannes pour trouver de nouveaux partenaires.



Imanou Petit
(Martinique) s’apprête à tourner Guyane, un long-métrage en Guyane. Il est produit par les Films du requin.

Yann Chayia (Martinique) développe un scénario de long-métrage (L’ombre du bonheur) dont le premier coup de caméra devrait avoir lieu en juillet et août 2009 en Guadeloupe et Martinique.

Mariette Monpierre (Guadeloupe) doit commencer au mois d’août le tournage d’un long-métrage, Le bonheur d’Elsa. Elle revient pour des castings en juin ! Cette Guadeloupéenne qui vit à New Yorjk est réalisatrice et productrice depuis 20 ans.










Christiane Succhab-Goldman
(Guadeloupe) prépare un long-métrage avec KS Vision, les Volcans de...

ECHOS
Pas de Spielberg pour Polixène
Nicolas Polixène, lauréat du 1er prix Hohoa, et son camarade réunionnais, deuxième prix, ont dû faire trois fois la queue devant le palais des festivals pour voir le dernier Spielberg (et Spielberg par la même occasion !). Malgré leurs accréditations, invitations et billets d’entrée, ils ont dû renoncer tant la foule était présente pour la sortie d'Indiana Jones et le crâne de cristal.
Son premier Cannes, à la télé, pour Jacques Martial
Jacques Martial président du jury Hohoa, s’est souvenu de son premier film sélectionné à Cannes : « C’était Noir et blanc de Claire Devers. Je n’avais pas d’argent, j’ai vu ça à la télévision, comme lorsqu’on a eu la palme d’or et l’oscar en 1993 avec le court métrage Omnibus de Sam Karman ! »
Jégo et Kassowitz
Yves Jégo a été aperçu à Cannes en compagnie du producteur de Mathieu Kassowitz. Ce dernier souhaite tourner à Ouvéa un film sur les événements de 1988.
Anbafey au FEMI
Fely Sédicias, déléguée générale du FEMI était pour la 7e année à Cannes. Elle vient y faire sa sélection : « J’ai été membre du premier jury Hohoa et je sélectionne toujours le lauréat primé. Cette année, le dernier film tourné, Anbafey du Guadeloupéen Dominique Duport (photo), sera programmé au FEMI 2009.




Studio M enregistré à Cannes

Marijosée Alie n'a pas fait comme en Avignon son émission Studio M en direct de Cannes. Elle a tout de même emmené avec elle une équipe technique pour enregistrer des plateaux live avec Martial, Saint-eloy ou encore les lauréats Hohoa.




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