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Publié par fxg

Le bordereau de livraison mentionne 1000 livres achetés par le ministère

A la suite de notre publication sur les dessous de l’édition du livre de l’ancienne ministre chargée de l’Outre-mer, de Marie-Luce Penchard, celle-ci a cru bon de démentir l’information selon laquelle, son cabinet aurait commandé 1000 exemplaires de Outre-mer, terres d’avenir. « Le ministère a acquis uniquement 500 exemplaires afin de sensibiliser ses principaux partenaires (Parlementaires, autres ministres, collectivités, organismes professionnels…) sur les problématiques et les politiques qu’il partage avec lui, ce d’autant que le livre n’est pas un plaidoyer sur ma personne. Le ministère a rempli une mission qui lui est naturellement dévolue pour un montant extrêmement modeste au regard du budget de fonctionnement de mon cabinet à l’époque. » Eh bien, cette affirmation a été démentie, hier, chez l’éditeur Jean-Claude Gawsewitch. Le bordereau de livraison, en date d’avril 2012, mentionne expressément, selon cette source interne : « Quantité livrée au ministère charge de l’Outre-mer : 1000. » Il a même été précisé que cela représentait deux palettes…

Par ailleurs, mais ce n’était absolument pas l’objet de l’article mis en cause, qui n’avait pas la prétention d’aborder ni le fond ni le contenu de l’ouvrage, l’ancienne ministre a cru bon de préciser « que le livre n’est pas un plaidoyer sur [sa] personne ». Pourquoi figure-t-il alors une photo de Mme Penchard enfant en couverture ?

Dernier élément cocasse, le site de l’éditeur, http://www.jcgawsewitch.com/auteurs.php, omet de citer l’ancienne ministre sur sa liste d’auteurs ou dans son catalogue de documents. Il s’agirait donc bien d’une commande particulière…

Le cabinet du ministre de l’Outre-mer n’a pas fait savoir s’il comptait ou non donner une suite judiciaire a cette affaire. Or, en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale, il le devrait. Cet article stipule : « Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs. »

FXG, à Paris

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