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Publié par fxg

Le ministère public accuse l’alcool
La quatrième journée du procès de AT, BK et ST, poursuivis pour avoir provoqué des violences volontaires ayant entraîné la mort de Jonathan Ferdinand sans intention de la donner, s’est poursuivi ehier avec les plaidoiries des parties civiles et le réquisitoire de M. Dillange, l’avocat général.
Christian-Charri-re-Bournazel.jpgConseillées par le bâtonnier Christian Charrière-Bournazel (photo (c) Raymond Moïsa), Me François Gibault et Me Alex Ursulet, les parties civiles (la famille de Jonathan) n’ont pas hésité à parler de crime. Elles ont encore reproché à BK d’avoir menti pour tenter de préserver son emploi de gardien de la paix. Le bâtonnier Charrière-Bournazel a insisté pour dire que c’est le coup de pied porté pat AT qui a fait trébucher Jonathan et qui l’a fait chuter dans la Seine. Les parties civiles ont défendu la thèse des violences volontaires ayant entraîné la mort. « Nous voulons la justice, pas la vengeance. »
L’avocat général, M Dillange a requis une peine de cinq ans d’emprisonnement assortie d’un sursis. Il a considéré que les trois accusés n’étaient pas préparés pour la prison et qu’ils avaient un avenir et qu’il fallait leur laisser une chance. « Ce ne sont pas des récidivistes en puissance », a-t-il déclaré avant d’ajouter qu’il ne fallait pas les stigmatiser. Si la cour suit le réquisitoire du ministère public, les trois accusés qui ont déjà effectué neuf mois de détention préventive, ne devraient donc pas retourner en prison.
« Caractère intentionnel »
M. Dillange a largement accusé l’alcool d’avoir joué un rôle prépondérant dans l’affaire : « Il a permis de faire sauter un certain nombre de sécurités sinon l’affaire se serait réglée verbalement. » Il a lui aussi souligné le rôle spécifique de BK et mis en doute la version selon laquelle, BK aurait été retenu par Michel O et n’aurait pas participé à la scène finale, au bord du quai. « BK est l’élément déclencheur ! » Concernant la poursuite dont aurait été l’objet Jonathan Ferdinand, l’avocat général a préféré parler d’une « offensive » des trois accusés et d’un Jonathan en situation de « défensive » : « A trois contre un, Jonathan Ferdinand ne pouvait qu’être sur la défensive. » Plutôt que de parler de violences en réunion, M. Dillange a préféré parler de « co-action » : « Chacun a participé à l’action principale. » Il a toutefois admis lui aussi que la victime n’avait pas été poussée, ni n’avait volontairement plongé. Enfin, s’il a requis l’acquittement concernant le chef d’accusation de non assistance à personne en danger, il a estimé que si les trois accusés étaient partis précipitamment, «  cette attitude étrange est un élément fondamental qui montre le caractère intentionnel ».
Les plaidoiries de la défense commencent ce matin. Verdict attendu dans l’après-midi.
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