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Publié par fxg

Le conseil de l’ordre des avocats de Guyane reçu à la chancellerie
Le bâtonnier Lingibé, l’ancien bâtonnier Guéril, MMe Sirder et Robo et Me Eydoux, président de la conférence des barreaux ont été reçus plus de deux heures par le directeur adjoint du cabinet de Rachida Dati, la directrice des services judiciaires, l’inspecteur général et la secrétaire générale. Depuis décembre, la justice civile à Cayenne n’a plus été en mesure de rendre une ordonnance. Le 2 mars, les avocats se sont mis en grève, suivis par les greffiers. Lundi, les avocats tiendront une assemblée générale pour entendre les réponses de la chancellerie et décider d’arrêter ou de continuer la grève.
Interview d’Hélène Sirder, membre du conseil de l’ordre
« Nous allons recevoir une lettre »

Le ministère de la Justice a-t-il répondu favorablement à vos doléances ?
Nous avons déjà transmis des documents et donc les études ont été faites. On nous a écouté attentivement avec un esprit d’ouverture et une volonté politique forte pour remédier à la situation. Il y a des mesures à court terme et d’autres à long terme. La chancellerie va débloquer 100 000 euros pour effectuer les travaux d’urgence, l’informatique ou la climatisation. En ce qui concerne la cour d’appel et l’organisation administrative, la garde des Sceaux a prévu de lancer une réflexion par le préfet avec l’ensemble du personnel judiciaire et les autorités politiques locales.
Dans le cadre des états généraux ?
J’ai demandé effectivement au préfet que la question de l’organisation judiciaire soit inscrite dans les états généraux. Bon… Ca va se superposer.
Et pour les vingt greffiers qui manquent, avez-vous eu une réponse ?
Il y a des greffiers qui arrivent et puis, des créations de postes sont prévues. Le problème, c’est qu’il y a des postes mais qui sont vacants, il y a également un problème d’absentéisme… Administrativement, il faut parer au plus pressé sachant que toute création de poste demande l’accord de Bercy, que c’est un peu plus long. En tout cas, il y a une volonté forte et une réflexion qui va s’engager rapidement sur l’organisation et également une évaluation qui va être faite par l’inspection générale sur la cité judiciaire.
On nous la promet depuis l’an 2000 !
Voilà ! On s’est rendu compte qu’il n’y a que du rafistolage et qu’il fallait passer aux choses sérieuses compte tenu de l’évolution de la population. Il y a des perspectives tout à fait nouvelle. J’ai particulièrement insisté sur l’identité qui se faisait jour au sein du corps judiciaire, de la population elle-même qui ne veut plus de la tutelle de Fort-de-France.
Et concernant un deuxième tribunal de grande instance ?
Tout va être discuté, Saint-Laurent, Maripa-Soula où les problèmes de l’état-civil ne sont pas réglés, Saint-Georges au moment où le pont va s’ouvrir. Sur les deux villes frontières, il faut aujourd’hui que la justice se rapproche du justiciable. Ce sera tout ça la réflexion d’ensemble.
Vous a-t-on proposé un calendrier ?
Pour les travaux, très rapidement le calendrier va se mettre en place et il y aura un suivi par la chancellerie elle-même de tout ce qui va se faire. Et dans les prochains jours, nous allons recevoir une lettre pour l’organisation administrative.

Les nuances de Me Robo, membre du conseil de l’ordre
« Qu’est-ce qui fait qu’on peut espérer mieux malgré tous les rapports et rendez-vous qu’on a eus ? Ce sont des promesses, ils n’ont pas su me répondre. On nous parle de volonté politique forte avec un calendrier sans date. Des rustines sur une jambe de bois ! » Me Robo ne partage pas la confiance du bâtonnier et de Me Sirder. Elle a bien noté l’arrivée de 3 greffiers sur des postes vacants et l’arrivée du président du TGI, M. Defranca le 28 mars. C’était prévu depuis avant ce rendez-vous, mais tout de même, depuis huit mois !
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