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Le cimetiere hotelier de Saint-Martin
Le tourisme des îles du Nord passé lui aussi à la moulinette du conseil économique et social
Les sages du palais d’Iéna examinent depuis mardi un projet d’avis sur les perspectives du tourisme outre-mer. Après six mois d’enquête sur le terrain, Cécile Felzines, rapporteur pour le Conseil économique et social national, prône une réorientation de la défiscalisation et une meilleure formation des hommes avec une meilleure place à faire aux locaux dans l’encadrement.
Son point de vue sur Saint-Martin est très marqué : « Saint-Martin est un cimetière d’hôtels et, dit-elle, citant un ministre qu’elle refuse de nommer, un coupe-gorge. Son lagon est pollué par de mauvais assainissements tandis que la partie hollandaise est très développée. » Elle fustige l’état de l’aéroport de Grand-Case : « Surréaliste ! Comment se fait-il qu’on n’est pas fait de cette plateforme un vrai aéroport régional ?! On a oublié la géopolitique ! Interrogée sur la situation à Saint-Barth, la conseillère souligne que c’est là, au Tropical qu’elle a payé la chambre la moins chère (100 euros contre 170 au Novotel vieillissant de Cayenne !). Selon Mme Felzine, Saint-Barth a, depuis les années 1970 choisit une orientation touristique haut de gamme avec des hôtels limités à 40 chambres et une session tous les cinq ans pour examiner l’ouverture de nouveaux hôtels. « A Saint-Barth, les élus, les socio-professionnels et la population travaillent main dans la main. Chapeau Saint-Barth ! »