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George Pau-Langevin en campagne à Paris
GPL réunit ses amis antillais à Paris
La nouvelle ministre de la Réussite éducative, George Pau-Langevin (GPL), doit, pour être maintenue au ministère de la rue de Grenelle, remporter les élections législatives dans le XXe arrondissement de Paris.
Avec son collaborateur Max Pierre-Fanfan et son directeur de campagne, Hamidou Samaké, elle recevait, samedi soir, ses amis d’outre-mer dans un café créole de la rue Pelleport. Reportage.
Hamidou Samaké, directeur de campagne, Jacob Desvarieux, président du comité de soutien, Fanélie Carrey-Comte, suppléante, GPL, Manuel Alamélou, élu de Clichy-la-Garenne et Roby Jude, conseiller diplomatique Victorin Lurel (photos : RDG)
Roby Jude, ancien de l’équipe de Daniel Maximin au commissariat de l’année des Outre-mer et nouveau conseiller diplomatique du ministre des Outre-mer est arrivé l’un des premiers au café « Au nid créole ». Il y avait déjà le Guyanais Clergent Pietrus, Antoine Bordin, président du carnaval de Paris et le président du comité de soutien de GPL, Jacob Desvarieux, arborant un superbe tee-shirt rouge aux couleurs du golf de Saint-François (n’y voyez pas un clin d’œil à Laurent Bernier, maire UMP de la station balnéaire guadeloupéenne !). George Pau-Langevin s’est fait déposer par un taxi dont le chauffeur avouait avec ravissement que c’était la première fois qu’il chargeait un ministre. La salle du café s’est très vite remplie et la ministre a pris le temps d’embrasser presque tout le monde, à commencer par les anciens, le vénérable Silo-Lavital, le non moins honorable Jean-Claude Rollon, l’artiste marie-galantais, Romain Ganer et encore le batteur Claude Vamur. Quelques élus, originaires d’outre-mer, avaient fait aussi le déplacement : Manuel Alamelou de Clichy-la-Garenne, Michel Hieu de Nanterre et le sénateur de Mayotte, Mohamed Soilihi.
Jean-Claude Rollon, Antoine Bordin et Clergent Piétrus
Elue de la 21e circonscription de Paris en juin 2007, avec 62,7 % des voix malgré le candidat dissident Michel Charzat, GPL a reconnu que, à l’époque, sa candidature avait créé une polémique sur le communautarisme. « Pas dans le XXe arrondissement, a-t-elle pu fièrement déclaré samedi soir. Les gens du XXe ont montré qu’ils étaient moins pétris de préjugés que les élites. » GPL était la seule députée issue de la diversité de l’Hexagone lors de la dernière législature. Cette fois elle pourrait être rejoint par dix autres dont l’Antillaise Hélène Geoffroy, conseillère générale du Rhône, à qui Jean-Jack Queyranne a cédé la place.
GPL versus Fanfant
« François Hollande, a indiqué GPL, a marqué un grand coup avec 6 ou 7 ministres issus de la diversité et pas seulement à la francophonie et ce genre de truc ! Si la ministre la plus attaquée est Christiane Taubira, c’est parce qu’elle est titulaire d’un ministère régalien. » Elle s’en est ensuite prise à « la droite qui nous a fait douter avec Guéant et Guaino, mais le peuple s’est dissocié d’eux au nom des idéaux de la France. » GPL s’est moquée de l’UMP, incapable de respecter la loi sur la parité. « Elle nous propose une Assemblée nationale composée d’hommes blancs âgés de 50 ans ! » Elle a rappelé comment l’UMP avait envoyé au casse-pipe l’avocat guadeloupéen Jean-Claude Beaujour dans la circonscription voisine en 2007 et en 2008 aux municipales dans le XXe. « Cette fois, ils ont cherché une Antillaise noire aux cheveux courts avec de grandes boucles d’oreille », a-t-elle ironisé en évoquant le parachutage de la Martiniquaise Nathalie Fanfant. « Ce qu’on propose, c’est de rejeter cette société d’exclusion réservée aux riches et aux blancs. Nous portons une conception anti-raciste et fraternelle. » Elle a enfin plaidé pour une culture française qui ne se résume pas à « ce qui se faisait du temps de Lully, même si on a lu la Princesse de Clèves ! »
Après que GPL a présenté sa suppléante, Fanélie Carrey-Comte, une femme trentenaire, un des membres de l’assemblée a pris la parole pour conclure : « George a fait oublier qu’elle est black ; elle est citoyenne française. »
FXG (agence de presse GHM)
L'Organisation de presse informelle ultra-marine (OPIUM)
Autour de la ministre déléguée à la Réussite éducative, une partie des représentants de la presse d'outre-mer dans l'Hexagone, regroupée au sein d'un groupe indépendant, non officiel et ouvert à tous les journalistes praticiens du terrain, l'OPIUM (Organisation de presse informelle ultra-marine). De gauche à droite : Fofo-Forey Fumey, François Thomas, Marie-Mickaelle Manquat, François-Xavier Guillerm, Régis Durand de Girard et Alfred Jocksan.
PS : On précisera que c'est une blague. Rien qu'au nom choisi avec son orthographe, c'est une évidence !