La Guyane au SIA
Une association assume à ses frais une présence guyanaise au salonInutile de chercher dans l’espace outre-mer du salon international de l’agriculture de Paris le stand de la Guyane. La Martinique, la Réunion, la Guadeloupe, Mayotte, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie sont bien la mais pas la Guyane. Pourtant, en cherchant bien, les visiteurs finissent par découvrir un stand de 50 m2 arborant un grand panneau publicitaire pour la destination Guyane. Une hôtesse en costume traditionnel et sourire assorti trône devant un étal où sont proposés des jus locaux, des punchs, des rhums de la Belle Capresse et autres produits locaux. Pourtant, ce n’est pas le stand institutionnel que la chambre d’agriculture aurait dû déployer si les élections et le revers de l’ancien president Christian Epailly n’en avaient décidé autrement. Cette seule présence guyanaise au salon est le fruit d’une association de Guyanais de la region parisienne, célèbre pour ses participations chaque année au carnaval tropical de Paris, l’association Sinnamary. Sa présidente, Suzette Philips n’est pas là ce mardi matin. C’est Josiane Liso-Beausoleil qui tient la boutique. Avec elle et Franck, ils sont huit dont trois en cuisine. Car ici, on sert à manger des spécialités guyanaises. L’investissement n’est pas anodin car la location de l’espace a elle seule leur a coûté 25 000 € (chiffre que nous n’avons pu vérifier). « On assume seuls avec nos propres deniers », confirme en tout cas Josiane. Elle ne sait pas exactement ce qui s’est passe en Guyane pour que la chambre soit une fois de plus absente du salon de l’agriculture. Elle soupçonne plutôt l’ancien president d’avoir volontairement sabote une organisation qui aurait pourtant été prévue. Samedi, jour de l’ouverture du salon, un élu guyanais qu’elle n’a pas su nommer, lui a dit : « La vraie raison est qu’il y a eu des problèmes de factures à justifier l’an dernier… » Olivier, un Guyanais établi à Rouen en visite à Paris, sirote un bon jus de prune de cythère. Il est estomaqué d’apprendre tout ca et félicite chaudement l’équipe de Sinnamary d’assurer une présence bien réelle. « Où se retrouverait-on sinon, nous les Guyanais d’ici ? »
FXG, à Paris