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Publié par fxg

Lurel face au Medef

Montantin-De-Prince-Gattaz-Lurel.jpgL’université d’été du Medef qui se tient jusqu’au 30 août au campus de HEC en région parisienne a été le théâtre, hier, d’une rencontre entre le ministre Lurel et les représentants locaux des Medef des Outre-mer. Bonne ambiance, même si Pierre Gattaz , le nouveau président du Medef, a taclé Victorin Lurel sur le thème des prélèvements et des taxes… « Les entreprises sont des partenaires privilégiés en outre-mer », a rétorqué le ministre fier d’annoncer que certains ministres étaient fâchés de les voir « consultées en amont ». Le ministre a annoncé que l’arbitrage de Jean-Marc Ayrault avait maintenu l’enveloppe du Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) à 320 millions. Sur la défiscalisation, Victorin Lurel a rappelé les grands axes du projet, l’enveloppe de 1,1 milliard d’euros, les 300 millions économisés sur les monteurs de dossiers… Le problème demeure quant au seuil à partir duquel les entreprises n’ont plus accès à la défiscalisation et doivent recourir au crédit d’impôt : « Bercy a proposé un seuil de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires, a déclaré le ministre. A ce niveau, ce n’est, la réforme n’est plus gradualiste… » Ce sera donc entre 2 et 25 millions d’euros. « Pour que l’expérimentation (prévue pendant deux ans, ndlr), a-t-il développé, il faut qu’il y ait au moins 100 entreprises et 40 % du volume d’investissement des entreprises qui défiscalisent. »

Sur le préfinancement du crédit d’impôt, puisque les banques refusent d’y participer sans garantie, il n’est pas opposé à ce que le privilège des hypothèques tombe. La BPI confiera le financement de l’économie à l’AFD et les investissements à la CDC. Deux directions interrégionales de la BPI seront créées. L’une en Guadeloupe pour les DFA, l’autre à la Reunion pour le bassin Océan Indien. Une représentante aux instances nationales a été nommée en la personne de Josette Borel, présidente de la Région Guadeloupe et des comités locaux d’orientation seront mis sur pied dans chaque territoire. « 90 % de l’action de la BPI, a encore précisé Victorin Lurel, sera du financement avec des nouveaux produits adaptés à l’Outre-mer. La CDC investira sur les fonds propres. Jean-Pierre Jouyet de Nicolas Dufourq, le président et le directeur général de la BPI réfléchissent à sur les suites à donner au capital risque. Ils pourraient s’inspirer du fonds commun de placement à risque en cours à la Réunion. Enfin, le ministre a évoqué une idée qui lui est chère : drainer l’épargne locale et l’investir sur place.

FXG, à Paris

 


Lurel : «  Montebourg a raison »

 

Interrogé mercredi par le patron du Medef Guyane sur la suspension du permis de mine d'or sur la crique Limonade pour la société Rexma, Victorin Lurel a été clair : « Montebourg a raison de suspendre car il y a une faute caractérisée qui relève du pénal. » Ces derniers mots ont fait bondir Alain Chaumet qui a fait remarquer au ministre qu’il n’y avait pas encore eu de  pour lui permettre de tenir de tels propos et qu’il ne s’agissait pour l’heure que d’une instruction en cours sur un risque de faux. Le ministre lui a rétorqué qu’il s’agissait d’une suspension de permis, pas d’une annulation.

FXG


Alain Chaumet, président du Medef Guyane

Chomet-Medef-Guyane.jpg« Un seuil à 4 ou 5 millions serait raisonnable »

Les réponses que le ministre vous a apportées sur les questions de défisc et de financement de l’économie vous ont elles satisfait ?

Je suis assez satisfait et on peut considérer le ministre des Outre-mer comme un partenaire. Nous avons une relation privilégiée avec lui. Il écoute et, en tant qu’ancien président de Région, il a été acteur. Il y a des choses qu’il comprend plus facilement que ses prédécesseurs et il est sensible à nos préoccupations. Tout ce qu’il nous a dit devant le club outre-mer du Medef, c’est un peu la synthèse de toutes les discussions que nous avons déjà eues avec lui. Il y a encore quelques zones d’ombre, mais on lui fait confiance. Il est aujourd’hui notre meilleur avocat au sein du gouvernement.

Pour les seuils d’accès au crédit d’impôt, la fourchette va de 2 à 25 millions de chiffre d’affaires. Quelle est votre préférence ?

On l’a senti un petit peu gêne sur ces seuils. 2 millions, c’est trop bas, 25, c’est trop haut… Je pense qu’un seuil à 4 ou 5 millions, ce serait raisonnable par rapport à l’assiette significative qu’il recherche dans le cadre de l’expérimentation.

Et sur le préfinancement du crédit d’impôt ?

Tout va dépendre de la BPI, mais nous pensons qu’au début du mois de janvier, elle sera opérationnelle.

Vous avez interpellé le ministre sur la suspension du permis Rexma, pourquoi ?

Je m’interroge sur la méthode. Voilà une instruction qui a fait l’objet d’investigations approfondies durant cinq ans et puis, d’un seul coup, on laisse imaginer qu’il y a eu falsification… Je ne suis pas là pour porter un jugement de valeur, c’est la justice qui le dira, mais on peut s’interroger sur une instruction menée par tous les services de l’Etat pendant cinq ans ! Ça veut dire qu’il y a une défaillance. Le fait de suspendre signifie donc que le présumé innocent n’existe pas dans la décision ministérielle sur une activité qui aurait dû déjà commencer depuis plus de six mois. Il y a de quoi s’interroger…

Propos recueillis par FXG


 

Michèle Montantin, présidente du Medef Guadeloupe

Michele-Montantin.jpg« Plutôt 10 que 2 millions »

Pour votre première sortie officielle en tant que nouvelle présidente du Medef Guadeloupe, vous côtoyez votre nouveau patron, Pierre Gattaz, et le ministre des Outre-mer en même temps !

Ce n’est pas la première fois que je viens aux universités d’été du Medef ! Mais c’est la première fois qu’il y a une rencontre aussi organisée du club outre-mer. C’est une excellente initiative que tous les Medef se retrouvent, discutent, dégagent des thématiques et des stratégies, et puissent rencontrer quelqu’un comme Victorin Lurel, même si par ailleurs nous le rencontrons sous d’autres auspices.

Le ministre vous a-t-il convaincu sur la défiscalisation et la Banque publique d’investissement ?

Ses réponses nous ont éclairé. Pour la BPI, il y a une motivation, des échéances ont été données (au 1er janvier 2014, ndlr), des engagements sur la simplification des démarches, une volonté de trouver des solutions… Nous allons juger sur pièces, mais nous espérons être associés à la réflexion de cette expérimentation sur le crédit d’impôt.

On propose un seuil, pour qu’une entreprise passe de la défisc au crédit d’impôt, allant de 2 à 25 millions. Pour quelle extrémité penchez-vous ?

Nous penchons plutôt vers les 10 millions que les 2 millions ! Il faut avoir une fourchette qui, quantitativement, puisse éclairer l’expérimentation.

Sur la question du préfinancement de crédit d’impôt ?

Faut voir… Le gouvernement parle d’expérimentation, d’évolution… Ce que nous souhaitons réellement, c’est être associés pas à pas et pouvoir disposer d’outils adaptés à nos entreprises. Qui dit expérimentation dit aussi qu’on peut retourner en arrière… Ou aller de l’avant pourvu qu’on ait la concertation et des outils pour mesurer les résultats de cette expérimentation.

Propos recueillis par FXG


Yann-de-Prince.jpgYann de Prince, président du Medef Reunion

« Tous les dispositifs vitaux pour nos entreprises peuvent être remis en cause »

Avez-vous été satisfait des précisions que vous a apportées le ministre sur la défiscalisation et la Banque publique d’investissement ?

Le ministre a balayé de manière très exhaustive tous les sujets sur lesquels nous voulions avoir son opinion. Il va de soi que nous devons être extrêmement vigilant puisque le projet de loi de finances sera une échéance importante. Tous les dispositifs qui sont vitaux pour nos entreprises peuvent être remis en cause. Pour autant, le ministre a rappelé sa volonté de maintenir ces dispositifs et tout le monde est satisfait de cet échange, de sa position et de sa détermination.

Il vous a indiqué une fourchette de 2 à 25 millions comme seuil d’accès au crédit d’impôt pour les entreprises. Vers quelle extrémité penchez-vous ?

Avec 2 millions, on tomberait dans un excès total qui, en fait d’expérimentation, deviendrait le cas général. Au dessus de 20 millions, on doit pouvoir travailler, mais je pense qu’il faut le faire sur des données chiffrées – je ne veux pas lancer un chiffre à la cantonade, on n’est pas dans une négociation de marchand de tapis ! Il faut chiffrer, ce que nous faisons et que le ministère fait de son côté pour qu’on essaie de trouver un curseur qui fasse que l’expérimentation soit réellement une expérimentation et si d’aventure, elle nécessite des ajustements, elle ne mette pas en cause le financement de la majeure partie de nos entreprises.

Les moyens pour préfinancer le crédit d’impôt sont-ils satisfaisants ?

Le ministre a dit toute sa motivation pour y veiller. Nous y serons très attentifs parce que nous avons des besoins en outre-mer qui sont différents de la métropole. Il y a la nécessité de transposer les dispositifs métropolitains de la BPI en outre-mer, mais il y a aussi la nécessité comme l’a dit le ministre d’adapter des dispositifs pour nos entreprises qui n’ont pas accès au marché, pas accès aux financements qu’on trouve sur le territoire national et ailleurs dans le monde du fait de l’exiguïté de nos territoires. Il y a un travail à faire. Le ministre a dit sa motivation à le faire. On va être à ses côtés pour y contribuer, pour y veiller... Il s’agit de la capacité de nos entreprises à continuer de se développer.

Propos recueillis par FXG

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