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Publié par fxg

L’ODEADOM a 25 ans

Pour ses 25 ans, l’office de développement de l’économie agricole d’outre-mer (l’ODEADOM) a servi à 130 convives un menu à base des produits de l’agriculture des DOM. Pour égayer ces invités, un magicien a fait le tour des tables faisant apparaître bananes, citrons verts et même des kiwis au sein desquels il faisait apparaître un billet de banque ! C’est que les fruits, les légumes et l’argent sont au cœur du métier de l’ODEADOM. L’office dirigé par Paul Luu depuis 2005 et présidé par Eric Nelson depuis 2007 a été créée en 1984. Elle avait alors un personnel de 5 personnes et distribuait 10 millions d’euros d’aides. En 2009, il y a 40 employés et 270 millions d’euros à répartir. En 25 ans, l’ODEADOM a distribué 2.1 milliards d’euros d’aides européennes et nationales  à l’agriculture des DOM. « C’est une boîte à outils pour l’agriculture, l’agro-alimentaire et l’aquaculture en outre-mer », soulignait Paul Luu qui rappelait encore que si la diversification était désormais une priorité, la banane et la canne restaient les « socles de l’économie agricole des DOM ». Chaque tonne de bananes exportée induit, selon Daniel Disert, président de Banalliance, une aide de 404 euros au titre du POSEI, soit près de 9 millions d’euros pour la Martinique et un peu plus de 3 millions pour la Guadeloupe. A la Réunion, l’enveloppe diversité représente, sur les fonds du POSEI, 13 millions d’euros par an. Les 110 éleveurs de volailles réunionnais se partagent, selon Jean-Pierre Hubert de l’Association réunionnaise interprofessionnelle de la volaille, 2 à 3 millions. L’aide à la bagasse est de 13 euros la tonne à la Réunion et touchera les planteurs guadeloupéens à compter du 1er janvier 2010. Les canniers encaissent environ 20 % d’aide POSEI (le complément de prix) sur les 56 euros la tonne pour une richesse de 9, explique Gérard Blonbou d’Iguacan. Quant aux aides structurelles, « elles sont réduites à peu de chose », selon Daniel Disert.

FXG, agence de presse GHM


L’agriculture bio

Selon Elisabeth Mercier, de l’agence française pour la promotion et le développement de l’agriculture biologique, la production bio ne représente que 2.6 % tandis que 40 % des consommateurs se disent attirés par ces produits. La Réunion et la Guyane sont les territoires les mieux avancés en la matière. Rappelons que le Grenelle de l’environnement prévoyait un objectif de triplement des surfaces dédiées au bio d’ici 2012. Reste que selon Paul Luu, « pour le moment, on en est surtout à de l’expertise parce que le bio dans les milieux tropicaux humides est extrêmement difficile à développer. Il faut donc développer l’expertise pour ne pas envoyer de producteurs au casse-pipe même si on sait que la demande est très forte. On serait en milieu tropical sec, ça serait différent, mais là, il faut mettre en place tout un référentiel. Ca va prendre un peu de temps, mais on a bon espoir ».


Interview Paul Luu, directeur de l’ODEADOM

"La banane, c'est la Rolls"

Comment se répartissent les 270 millions d’aides nationales et européennes entre les secteurs agricoles ?

On a 129 millions pour la banane, quasiment la moitié, c’est la Rolls ! On a une belle voiture de sport derrière, c’est la canne à sucre avec 70 à 75 millions et le reste va aux productions de diversification avec le régime spécifique d’approvisionnement qui fait 20 millions, ça permet entre autres de payer les matières premières qui sont dans l’alimentation animale.

Et entre les territoires, comment est-ce réparti ?

Compte tenu du poids relatif de la banane, on est aux alentours de 117 millions pour la Martinique, 86 pour la Réunion, et quasiment le reste pour la Guadeloupe, sachant qu’on est à 5 millions en Guyane.

Sans ces aides, l’agriculture des DOM pourrait-elle fonctionner ?

Sans les subventions qui permettent d’arriver sur le marché européen à un coût compétitif, des cultures comme la banane ou la canne ne supporteraient pas la concurrence des filières des pays ACP ou Sud-américaines, parce qu’on a des coûts de production plus élevés. On est en Europe. Pour les filières de diversification, le coup de pouce qui est donné par rapport à l’importance de ces filières dans la consommation locale n’est pas si important que cela. C’est être capable de payer des techniciens et d’accompagner les filières pour avoir un petit élément de compensation par rapport aux produits qui pourraient être importés dans la zone à des tarifs inférieurs. Globalement, sans ces aides, les filières agricoles seraient moins existantes qu’aujourd’hui.

Le président de la République a annoncé 40 millions de plus au titre du POSEI. Quand cet argent sera-t-il disponible et comment va-t-on l’utiliser ?

Ces sommes ne seront mobilisables qu’à partir du 1er janvier 20101 pour un paiement qui ne pourra intervenir qu’à partir du 16 octobre 2010. Mais on sait d’ores et déjà qu’en 2010, on n’arrivera pas à mobiliser l’intégralité. Ces 40 millions correspondent à une utilisation optimale au bout de 4 ou 5 ans. Le président a anticipé ; il a voulu envoyer un signal fort vers ces filières et il est possible qu’on puisse utiliser une partie de cet argent au début pour aider à développer ces filières d’une autre façon.

Quelles filières faut-il développer ?

Dans le végétal, on est entre 50 et 70 % de couverture des besoins locaux. Il y a donc 30 à 50 % de marge et dans l’animal on est entre 10 et 50 % de satisfaction des marchés locaux ; donc il y a encore des marges de progression et c’est vers ça qu’il faut aller.

Propos recueillis par FXG, agence de presse GHM

 

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H
<br /> "La banane est la roll s". C est sur, vue comment elle a pollue tous les sols pendant des decenits , qui provoque cancer , infantillite etc..Pour enrichire les decendant des petits colons<br /> (beke).Avec bien sur des aides de l Etat.J espere qu un jours les associations qui se battent pour faire reconnaitre l impacte du "klore qui deconne" pourrons eux aussi beneficier de plus de 21<br /> Milliard d Euros de dedomagement. Et si j etais le LKP j attaquerais la metropole de se cotes la, car il y a vraiment du ble a ce faire tous en ayant la banane.<br /> <br /> <br />
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