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Marc Ferro à son bureau le 26 octobre 2017

Marc Ferro à son bureau le 26 octobre 2017

Marc Ferro, l'historien âgé de 94 ans, est l'auteur d'une "Histoire des colonisations" (2010) qu'il ressort en version de vulgarisation sus le titre "Le colonialisme expliqué à tous" (Seuil, 2016). Interview.

"Les attentats sont l'héritage de la colonisation et de la régénération de l'islamisme"

Comment le spécialiste de la Révolution russe que vous êtes s'est-il intéressé à l'histoire des colonisations ?

Je n'avais aucune raison de m'intéresser à la colonisation, mais j'ai été nommé professeur à Oran en 1948, j'avais 23 ans. Je ne connaissais rien de l'Algérie ; j'avais quelques notions sur le problème colonial en France parce qu'il se trouvait que le parrain de ma fille était l'avocat des Malgaches (Joseph Raseta, etc...) et, en 1947, il avait écrit un petit bouquin, "Justice pour les Malgaches". Grâce à lui et sa femme, Renée Stibe qui, elle, a été par la suite l'avocate de Ben Bella, j'avais une petite coloration    n en quittant Paris, mais c'est tout ! J'étais un métropolitain, je n'avais aucune connaissance personnelle, si ce n'est, grâce à Stibe, une petite connaissance du procès des Camerounais et de quelques problèmes coloniaux.

Comment découvrez-vous Oran en 1948 ?

Je croyais que "le quartier nègre" était le quartier où il y avait des Noirs, alors qu'en fait, c'était le nom que donnaient les Pieds noirs aux Arabes dans ce quartier. J'étais nul ! Pas politiquement, puisque j'avais été résistant au Vercors, mais je n'avais aucune raison de m'intéresser aux problèmes coloniaux. On m'avait nommé là-bas, ma femme avec...

Et quel était votre état d'esprit ?

En arrivant en Algérie, je n'avais qu'une seule chose en tête, c'était le réarmement allemand ; j'étais évidemment contre. Je n'étais ni communiste, ni socialiste, je n'étais rien du tout, mais c'était pour moi un militantisme normal. J'ai si bien milité qu'au bout d'un an à peine, on m'a proposé de devenir le président du mouvement de la paix, ouh la la... J'ai refusé, mais j'ai été introduit dans les affaires du pays. Je voyais des communistes, je voyais des Musulmans... On disait alors plutôt des indigènes ou des Arabes. Et j'ai pu voir au mouvement de la paix où je militais que chaque fois qu'un de mes camarades musulmans proposait une motion pour le développement ou l'enseignement de la langue arabe, c'était toujours le dernier point de l'ordre du jour et ça ne passait jamais. Petit à petit, j'ai vu comment ça fonctionnait et le résultat, c'est que je suis devenu un militant des droits de la population algérienne à voire son identité reconnue.

Et vous avez fondé Fraternité algérienne ?

J'ai créé ce mouvement avec Jean Cohen. J'ai écrit un texte qui a été la motion et un programme de cohabitation franco-algérienne, une sorte de proposition de statut nouveau. Notre motion a été très bien accueillie et signée par 300 musulmans sur 600 personnes. On n'avait jamais vu ça ! Du coup, on a été voir Guy Mollet. C'était le 6 février 1956. Les communistes avaient voté oui, mais ils n'avaient délégué personne tandis que l'UDMA et le MTLD avaient envoyé quelqu'un. Dans la délégation, il y avait un catholique qui s'appelait Duchemin et le président de Fratenité algérienne qui était un médecin connu dans la ville. Dans le train, le gars de l'UDMA, un certain Mohamed, m'a demandé ce que c'était que le maquis, ce que j'y avais fait... J'étais surpris qu'il m'interroge là-dessus puisqu'il appartenait au mouvement de la paix... A peine arrivé à Alger, il ne nous a pas rejoint au rendez-vous chez Guy Mollet, il est entré dans un maquis. Quand je suis revenu à Oran, les communistes nous ont blâmé d'avoir fait une démarche par l'intermédiaire de la préfecture, c'est-à-dire de collaborer avec l'Etat bourgeois, et on a tous démissionné ! Le parti communiste a repris Fraternité algérienne jusqu'au jour où le FLN a ordonné aux communistes de ne plus être adhérents qu'au FLN et non plus au parti, même au PCA. C'est ainsi que j'ai eu une expérience coloniale du dedans !

Ca ne fait pas de vous pour autant un spécialiste...

Après l'Algérie, j'ai enseigné à l'université de Trinidad, je suis passé à la Martinique, au Canada, en Australie, en Guinée, en Tunisie, au Maroc, en Sibérie orientale, au Turkestan... Au fond, j'ai été un peu dans toutes les colonies. Et je me suis dit que j'avais vu, senti des trucs et que j'allais faire un bouquin dans lequel je dirais moins de connerie que les autres !

Vous faites le lien entre les attentats qui ont touché la France depuis 2015 et la colonisation, pourquoi ?

C'est du ressentiment... Mais, je crois qu'il y a deux choses. D'abord, vous observez que les 9/10e des attentats viennent du Maghreb. Qu'il y ait un lien avec notre colonisation, si on veut le nier, c'est qu'on ne veut rien voir. Mais on ne voit pas du même coup qu'il n'y a jamais eu d'attentat commis par des vietnamiens, ni par des gens de l'océan Indien, ni par des Caribéens, ou exceptionnellement... Ca veut dire que, vu mon passé, je juge que les attentats, forcément, sont l'héritage de la colonisation en Afrique du nord, mais dans la mesure où des colonisations n'ont pas secrété d'attentats, même s'il y a eu des guerres, ça veut dire que les attentats ont un autre foyer. Il y a deux foyers, celui qui émane de notre présence et celui qui émane de la régénération de l'islamisme parti d'Iran, d'Arabie, de l'Afghanistan... Il y a les deux, tantôt, c'est l'un, tantôt c'est l'autre et ils se nourrissent l'un l'autre.

La France a voté la loi de laïcité en 1905, mais ne l'a jamais appliqué dans ses colonies. Ceci explique-t-il cela ?

Vers 1997, juste avant que j'écrive un livre noir du colonialisme, j'ai été invité à faire une conférence à l'université d'Oujdah... J'ai pu passer un long moment avec le professeur, ses collègues et une vingtaine d'étudiants à discuter de l'islam, de la révolution, des Arabes, des femmes... Quand je leur ai demandé où étaient leurs femmes, il y a eu un silence de plomb. Puis, le prof qui m'avait invité m'a remis un petit paquet cadeau, un bouquin manifestement. Il m'a demandé de ne l'ouvrir que lorsque je serais hors du Maroc. Mystérieux... J'ai alors compris à certains détails que c'étaient des intégristes. Arrivé à Paris, j'ai découvert l'ouvrage d'Abdessalam Yassine, l'équivalant du mufti au Maroc, celui qui avait condamné Hassan II, lui reprochant de ne pas être assez musulman. Le titre de ce livre, c'était "Islamiser la modernité" et non pas "moderniser l'Islam". Il développait toute la théorie de l'intégrisme islamiste. La couverture représentait un gratte-ciel composé en chiffres numériques et au sommet le croissant de l'Islam. Dans cet ouvrage, Yassine écrit que les Français, avec leur laïcité, sont restés des années en Algérie sans se rendre compte que les Musulmans n'avaient pas de clergé. Et ils ne se sont pas aperçus que les lois d'Etat étaient des lois contre la religion de l'Islam. Autrement dit, Yassine et les intégristes nous accusaient d'abord d'avoir été aveugles, puis d'avoir voulu désislamiser comme on a décatholicisé en France, et surtout, ils nous reprochent d'avoir voulu faire adopter aux Musulmans nos principes sur les droits de l'Homme alors que nous-mêmes ne les appliquions pas.

Le terrorisme de Daech est-il comparable à celui qui voulait s'affranchir de la tutelle coloniale ?

La différence qu'il y a entre le premier terrorisme, celui d'avant la guerre d'Algérie, et le deuxième, celui qui a été initié par la révolution iranienne et Khomeiny, c'est qu'il y a eu une sorte de réveil international de l'Islam qu'il n'y a pas eu après la guerre d'Algérie. Car après l'Algérie, c'est plutôt vers Cuba que les gens se dirigeaient... Et le troisième assaut que Daech exprime plus que d'autres avant, c'est de retrouver avant tout son identité première, le salafisme, sans objectif précis, alors que pour l'Algérie, l'objectif était quand même l'indépendance. Khomeiny voulait islamiser la modernité et faire la révolution mondiale en épurant l'occidentalisme pourri par l'argent... C'est comme ça que Michel Foucault s'était rallié ! Mais ce troisième terrorisme a une perspective qu'on pourrait qualifier de nazi. Un des membres de Frères Musulmans du Caire donne des instructions sur la façon d'éduquer les enfants pour que ce soit une race pure, non pas pure en n'épousant pas des Chrétiens, mais pure en travaillant le corps du bébé, comme on redresse  un roseau qui n'est pas droit. C'est-à-dire une chimie appliquée à l'homme pour le redresser, pour que le Musulman soit pur de tout élément venu de l'extérieur.

Comment expliquez-vous que dans ce mouvement terroriste moderne, on trouve des personnes issues de l'Afrique subsaharienne, comme Amédy Coulibaly, voire des Antilles ou de la Réunion comme Willy Brigitte ou Fabrice Clain ?

Au milieu des années 1970, j'ai voulu rencontrer les Black Panthers mais ils étaient clandestins. Grâce à mon réseau d'anciens étudiants, j'ai fini par y arriver... Ils étaient une trentaine et je n'ai alors vu que deux ou trois Noirs. Il y avait des Latinos, des Asiatiques, des Blancs... C'était encore le temps de la tricontinentales et je me suis souvenu de ce slogan : "Nous ne nous voulons pas Noirs, mais révolutionnaires." Ce que je veux dire, c'est que chez les Islamistes, leur islamisme est au-delà du racisme et leur doctrine sublime un peu ces problèmes. Chez les durs, ça donne les crimes les plus incroyables, mais chez les mous, ça donne de bons rapports avec des gens qui ne sont pas de leur peau. Ils ont une vision mondiale de l'humanité, c'est la terre entière qu'ils entendent dominer dans leurs écrits.

Qu'est-ce qui a fait que l'islamisme a pris le dessus sur le tiers-mondisme et la tricontinentale ?

Le tiers-mondisme et Castro ont échoué complètement. Castro lui-même en a eu marre d'être obligé à cause de Che qu'il aimait bien de donner du fric pour l'Angola, le Congo, le Chili, le Paraguay... Donc, Castro a calmé ce jeu là ; Che a été tué très tôt. Il n'y avait donc plus l'internationaliste type... En France, les mouvements trotskistes et maoïstes étaient morts ; les dernières manifs contre la guerre du Vietnam, c'était en 1973 ! Tout ce champ révolutionnaire est apparu comme sans issue au point que Foucault a commencé à saluer Khomeiny ou que le communiste Roger Garaudy s'est converti à l'Islam... Ils ont agit ainsi pour des raisons de pureté même si Foucault a admis s'être trompé après...

Comment expliquez-vous l'exception française avec ses DOM et ses COM ?

Les Antilles sont les pays où il y a eu le plus de métissage. Quelle est la civilisation où il n'y a pas eu de guerre après les conquêtes, à deux exceptions près, c'est l'Amérique latine où il n'y a que du métissage. Et il n'y a pas de doute que quand il y a du métissage, comme au Brésil, il y a très peu de conflits raciaux. Il y a du racisme, bien sûr, mais rien à côté de ce qu'on peut voir ailleurs... Il existe une discrimination économique et politique forte, mais dans la rue, tout le monde couche ensemble ! les Noirs, les Indiens, les Blancs, les Jaunes... Ca change tout ! En Algérie, il n'y a pas eu de métissage alors qu'au Vietnam, il y en a eu pas mal, comme en Inde... Je suis venu en Martinique une fois où j'ai présenté mon film sur Castro. Il a été très applaudi puis un étudiant m'a demandé si, moi le spécialiste de l'analyse filmique, j'avais analysé mon film... Pris à contrepied, je me suis souvenu d'une séquence et je leur dit : "Oui, je remarque que Castro n'est entouré que de femmes blanches..." Qu'est-ce que je n'avais pas dit ! Ils m'ont foutu dehors pas la fenêtre, de fureur !

Pourquoi, prenez-vous soin dans vos ouvrages de bien relier esclavage et colonialisme ?

Je cris que les gens confondent deux autres choses... Quand Macron a dit que la colonisation était un crime contre l'humanité, je pense qu'il a commis une erreur qui n'est pas à la hauteur de  son intelligence, de ses connaissances. Il aurait dû dire que les conquêtes coloniales étaient un crime contre l'humanité, parce que ça, c'est vrai. mais la colonisation n'a pas été vraiment un crime contre l'humanité. La guerre d'Algérie, oui mais pas avant. J'ai été prof là-bas pendant huit ans...

Il y a eu le travail obligatoire, les transplantations de populations, le régime de l'indigénat...

Je ne dis pas que c'était un sanctuaire de bons sentiments, mais j'ai connu l'occupation allemande, j'ai connu la France en Algérie, ça ne m'est pas venu à l'esprit, même si j'ai milité pour un nouveau statut de l'Algérie, de faire une comparaison entre les types d'oppression qu'il y avait. Quand j'étais en Algérie, je n'ai pas eu l'impression de participer à un crime contre l'humanité en étant colonisateur, c'est trop là ! Les conquêtes coloniales, oui ! Les répressions, oui ! Mais toute la colonisation n'est pas un crime contre l'humanité... Ca ne veut pas dire que ce que la France a fait, c'était pour eux, c'était pour nous ! Ca ne veut pas dire que la France les traitait bien, on les traitait mal ! Je n'aurais pas milité pour 'indépendance ou la souveraineté de l'Algérie si j'avais jugé qu'on les traitait bien... Mais de là à dire que la colonisation a été un crime contre l'humanité, c'est trop ! Mitterrand a refusé une trentaine demandes de grâce sur 300 condamnations à mort. Mais même 300 condamnations à mort, ce n'est pas un crime contre l'humanité, c'est un crime bien sûr... Au Caire, au mois d'avril 1956, un dirigeant algérien a dit qu'on avait commis un génocide en Algérie... On l'a commis certainement pendant la conquête. Bugeaud faisait flamber les villages... Mais pas après ! Il y a eu de l'oppression et tout ce qu'on veut, 36 morts par Mitterrand au moment où il commençait à y avoir des attentats aussi...

Vous parlez du général Bugeaud, on pense à la chanson "la casquette du père Bugeaud"... A quel moment, l'enseignement de la colonisation a-t-il failli en France ?

Dès le début ! On ne fermait pas les yeux, mais on avait des yeux qui ne voyaient pas les mêmes choses. Moi, j'ai enseigné la colonisation en Algérie et j'ai raconté que Bugeaud faisait incendier les douars, Galliéni passait les Malgaches au fil de l'épée et je ne sais plus qui au Vietnam entassait dans des sacs des têtes d'Indochinois... Je ne cachais rien à mes élèves et c'était dans tous les bouquins, le Mallet-Isaac comme dans le manuel catholique ! On ne le cachait pas mais on n'avait pas la même vision des choses et on ne mesurait pas les crimes à la même aune. On n'en mesurait pas l'horreur...

La loi du 23 février 2005 a réveillé tous ces vieux démons avec les aspects positifs de la colonisation... l'histoire était une source de conflit...

Elle l'est toujours ! Cela dit Taubira que j'aime beaucoup et qui aime beaucoup ce que je fais, pousse un peu. Quand Pétré-Grenouillot a écrit son livre sur l'esclavage, il a montré ce qu'on savait mais qu'on n'avait jamais écrit, non seulement qu'il y avait eu des esclavagistes noirs avant les Portugais, mais qu'il y avait surtout eu des esclavagistes musulmans et des révoltes de Noirs en Arabie. Quand Pétré -Grenouillot a écrit que l'esclavage arabe, même avec des esclaves châtrés, était surtout domestique contrairement à l'esclavage de travail de la traite Atlantique, Mme Taubira a été scandalisée et les Antillais s'en sont pris à Pétré-Grenouillot à cause de ce livre, Mme Taubira a soutenu les Antillais. Pétré-Grenouillot disait seulement une vérité historique et ce chercheur n'a pu donner une conférence parce qu'il y avait des gens qui l'attendaient pour le tabasser... Mais Taubira avait raison sur un point, l'esclavage était un crime contre l'humanité. La colonisation a été un scandale, mais il ne faut pas tout mettre dans le même sac ! On est en fait tellement blessé par nos échecs qu'on ne supporte pas qu'on les rappelle.

Et d'autres qui sont à glorifier comme l'action médicale coloniale ?

En Afrique du nord, les indigènes n'ont pas voulu se faire vacciner. D'abord parce qu'on leur avait dit que c'était de la vache, ensuite, mais ils n'ont pas trouvé ça crédible, ils ont cru que c'était tiré des européens, les vaccins... Et ils ne voulaient pas recevoir du sang de roumis...

Il y a eu les affrontement coloniaux non-sud, les affrontement politiques, est-ouest... Qu'est-ce qui a changé ?

André Akoun était un de mes amis d'Oran, un Juif français dont le père glorifiait Freud et Marx. Mais lui glorifiait Maurice Thorez, Jacques Duclos... En 1956, André Akoun était communiste et pour l'indépendance de l'Algérie. Et c'est vrai que les indépendantistes disaient à l'époque que les Juifs étaient du pays. Or, voilà qu'après que les communistes aient voté les pleins pouvoirs à Guy Molet, ce qui lui fait quitter le PCF, à mon ami Akoun, voilà que les jeunesses algériennes dont il faisait partie décident que désormais ce seront les Jeunesses algériennes musulmanes. Donc, il a été exclu de fait. Il a écrit dans un livre : "J'ai quitté l'Algérie et puis c'est l'Algérie qui m'a quitté." Il y a aussi l'histoire de cet homme qui a été un des pères du maoïsme en France. Chaque année, avec ses amis, ils se réunissaient pour fêter la montée du trotskisme en France. Il y avait deux ou trois branches dont les lambertistes dont il avait partie avant de devenir maoïste. Là, il y avait Jospin, Cambadelis, Drai... Le jour où les lambertistes se sont rapprochés de Mitterrand, donc ils sont devenus entristes soit dans les syndicats, soit dans le parti, soit au pouvoir, le maoïste a jugé que c'était la fin des fins, que la révolution par l'Europe était morte pour toujours et il s'est suicidé. Il en a réchappé mais il n'a plus jamais parlé jusqu'à sa mort en 2003. Que ce soit pour cet homme ou pour André Akoun, il n'y avait plus d'histoire... Il s'est passé ça aussi !

 

 

Propos recueillis par FXG, à Saint-Germain-en-Laye

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