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Publié par fxg

D'lo la ?

Chalus contre la proposition de loi sur l’eau de Justine Bénin

La proposition de loi rénovant la gouvernance du service public d’eau potable et d’assainissement en Guadeloupe émanant de la député Modem Justine Bénin a fait l’objet d’une audition de nos principaux responsables de collectivités (EPCI, Région et Département) par la délégation Outre-mer de l’Assemblée nationale mercredi. Cette proposition de loi stipule la création au 1er septembre 2021, d’un établissement public local à caractère industriel et commercial dénommé « Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de Guadeloupe ». En seront membres CAP Excellence, Grand Sud Caraïbe, Nord Grande Terre, La Riviera du Levant, Nord Basse‑ Terre, la région de Guadeloupe et le département de la Guadeloupe. Cet établissement détiendra l’ensemble des prérogatives attachées aux missions dévolues aux services publics de l’eau et de l’assainissement telles qu’elles sont déterminées par la loi. Il exercera par ailleurs, en lieu et place du département de la Guadeloupe et de la Région Guadeloupe, la compétence en matière d’étude, d’exécution et d’exploitation de tous les travaux, ouvrages ou installations présentant un caractère d’intérêt général ou d’urgence.

Plus qu’une audition, il s’est agi avant tout d’un débat lors duquel sont clairement apparus ceux qui s’y opposaient à commencer par le président de Région et Guy Losbar. Selon Ary Chalus, ce n’est pas une proposition de loi, mais un projet de loi initié par le préfet et le gouvernement. S’appuyant sur le bilan comptable du Syndicat intercommunal d’alimentation en eau et d’assainissement de la Guadeloupe (SIEAEG) par son président Ferdy Louisy, le président de Région a été très ferme : « Nous n’acceptons pas qu’on puisse décider à notre place ! »

Il n’a pas tergiversé pour évoquer cette proposition de loi comme d’une « manigance » et plaidé pour que la solution locale suive son cours. Celle-ci repose sur la création d’un syndicat mixte ouvert (SMO) à tous les EPCI et aux deux grandes collectivités, Région et Département. Ainsi Cédric Cornet (photo) pour La Riviera du Levant, Guy Losbar pour le Nord Basse-Terre et Jean Bardail pour le Nord Grande-Terre ont embrayé derrière le président Chalus. En face, Eric Jalton pour Cap Excellence, qui a refusé le SMO, s’est dit tout prêt à soutenir la démarche législative de Justine Bénin et Dominique Théophile. Olivier Serva, président de la délégation outre-mer a souhaité que les exécutifs locaux se revoient pour réussir à passer de six sur sept à sept sur sept… Eric Jalton entend pour l’heure pour paraphraser Léon Blum, « garder la vieille maison ». Le président Chalus n’a pas donné suite à la proposition d’Olivier Serva disant que d’ici le mois de juin, il avait une élection à gagner.

FXG

Ferdy Louisy défend le SIEAEG

Interrogé par la députée Modem de l’Essonne, Maud Petit, une collègue d’origine martiniquaise de Justine Bénin, Ferdy Louisy a indiqué que la proposition de loi ne serait pas le procès législatif du SÌEAEG (il a quand même suggéré une commission d’enquête parlementaire pour connaître « les vérités sur l’eau », à savoir « les errements, les erreurs et quelquefois les prises illégales d’intérêts ») et que c’est par un décret ministériel que le SIEAEG pourrait être dissous. Il s’est montré rassurant sur le paiement des salaires des 230 employés su SIEAG au moins jusqu’au 31 août 2021, sur la mise en place de la plateforme d’appel pour les clients et la mise en place de l’application « dlola » avec une startup de Baie-Mahault. Enfin, il a assuré que si la SIEAG a 39 millions d’euros de dette dont 92 % viennent d’organismes publics, il a 74 millions de créances en majeure partie saines. N’admettant que des problèmes de trésorerie, Ferdy Louisy s’est exclamé : « Où se trouve la faillite ? »

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