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Publié par fxg

Emmanuel Macron, le 17 mars à Aubervilliers

Emmanuel Macron, le 17 mars à Aubervilliers

Le candidat Macron se dit sans tabou pour des évolutions institutionnelles

A moins d’un mois du premier tour la présidentielle, le candidat Macron s’est encore à peine livré sur ses intentions pour le Outre-mer.

Il annonce pour bientôt la présentation d’un programme spécifique territoire par territoire.

Lors de sa première conférence de presse en tant que candidat, jeudi dernier à Aubervilliers, Emmanuel Macron a prévenu d’emblée qu’il ne pourrait aborder tous les sujets et que son programme pour les Outre-mer serait présenté ultérieurement : « Les différents projets pour les Outre-mer feront l’objet d’un programme par territoire. » Ce n’est que lors de la séance de questions au candidat que France-Antilles a pu le ramener sur le sujet des outre-mer, rebondissant sur ses déclarations relatives à la situation de la Corse, pour laquelle il a insisté sur le retour au calme et la condamnation des violences. Alors quid de l’autonomie proposée à la Guadeloupe par Sébastien Lecornu en décembre dernier ? « Pas de tabou ! Je suis attaché à l’unité de la République. Je le dis parce que j’ai beaucoup lu ou entendu de commentaires politiques : l’autonomie n’a rien à voir avec l’indépendance ! Et il existe de l’autonomie dans la République ; la Polynésie française en est un bon exemple. Moi, j’ai toujours été disponible pour conduire des évolutions institutionnelles qui, permettraient de mieux fonctionner, donc si c’est un choix consensuel, une volonté d’avancer, je pense qu’il faut pouvoir être disponible pour l’accompagner. C’est pas tellement à mes yeux le sujet le plus criant. Sur la Guadeloupe, le sujet qui est criant pour nos compatriotes, c’est l’eau ! Engagement que j’ai pris. On a fait des avancées extraordinaires, on va continuer, on ira au bout ! C’est la vie chère ! On doit aller beaucoup plus loin sur la souveraineté alimentaire et énergétique. C’est des sujets du quotidiens ! »

« Le soutien de la France »

Après avoir salué « l’engagement » des présidents Chalus et Losbar, qu’il a qualifiés « d’hommes concrets, des hommes d’actions qui se mobilisent ». Le candidat-président a alors déclaré que ce la Guadeloupe voulait, c’était « le soutien de la France, de la solidarité nationale pour, justement, que tous les territoires de la République soient accompagnés comme il se doit au moment de la pandémie. Et la Guadeloupe, elle s’est bien sentie française et elle a été heureuse d’être française quand il a fallu avoir les traitements, l’accompagnement hospitalier, les évacuations sanitaires qu’il fallait, quand d’autres territoires de la Région ne les avaient pas. » Emmanuel Macron est alors revenu sur ce qu’il a appelé « un moment de tension » relativement à la vaccination obligatoire : « On le sait très bien : c’est un sujet culturel ! Donc il y a eu de la fermeté et de l’ouverture. » Emmanuel a indiqué ensuite à l’adresse des Guadeloupéens ce qu’il envisageait pour un prochain quinquennat : « un agenda pratique, pragmatique… Je considère qu’on a avancé à marche forcée sur l’eau, faut réussir à aller jusqu’au bout, on doit aller beaucoup plus loin sur la lutte contre la vie chère et la création d’emplois… J’aurai l’occasion de déployer mon programme pour les Outre-mer et vous verrez que c’est la même ambition avec le même pragmatisme sur lesquelles j’avance. » Il a conclu en revenant sur ses « disponibilités institutionnelles sans tabou mais sans facilité non plus » !

FXG

L’engagement pour le mémorial de l’esclavage à Paris maintenu

« Oui, je le ferai », a déclaré le candidat au sujet de mémorial des noms, « sujet ô combien sensible », qu’il s’était engagé, en avril 2018 au Panthéon à ériger au jardin des Tuileries. Il a justifié le retard pris par un « désaccord entre plusieurs associations » : « La question des noms, de l’écriture des noms (des esclaves affranchis et baptisés en 1848, ndlr) n’a pas permis de pouvoir remplir l’engagement que j’avais pris de manière apaisée. J’ai donc demandé qu’il y ait des consultations supplémentaires pour que tout le monde se sente reconnu. Quand on fait un tel geste mémoriel auquel je crois, il faut le faire de telle sorte que tout le monde soit apaisé (…) L’ensemble des associations continue d’être consulté ; l’arbitrage m’a été soumis. Dans les prochaines semaines, prochains mois, il sera finalisé. Je prends l’engagement que ce que j’ai dit en 2018 sera bien réalisé, dans l’apaisement. »

Macron réfute toute comparaison entre les situations de Mayotte et de la Crimée

Interpellé sur la situation de l’île comorienne de Mayotte qui a valu à la France quatorze condamnations par l’Assemblée générale des Nations Unies depuis le référendum de 1974, Emmanuel Macron a réfuté « une comparaison inappropriée, surtout dans le moment qu’on vit » entre la situation de la Crimée ukrainienne devenue russe après le référendum de 2014 et celle de la séparation de Mayotte des trois autres îles de la République des Comores, à l’issue du référendum de 1974. « Les mahoraises et les Mahorais sont attachés à la République, ils l’ont choisie, l’ont voulue dans un contexte, on le sait, tendu avec le reste de la région historiquement, mais moi je salue cet engagement, cet amour de la République. Et Franchement, pouvoir dire qu’on la compare avec la Crimée, c’est à mon avis inapproprié pour rester pudique. » Le candidat-président assure avoir beaucoup pacifié les relations avec les Comores, amélioré la coopération en termes de lutte contre l’immigration clandestine tout en reconnaissant qu’elle devait encore être renforcée. Emmanuel Macron a pris note de l’avis défavorable des élus locaux pour le « projet ambitieux » porté par le ministre des Outre-mer ». Selon lui il y a eu des « tensions politiques liées au contexte », mais il entend porter « une réforme ambitieuse pour plus de sécurité, un meilleur contrôle de l’immigration et un développement harmonieux de Mayotte ».

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