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Publié par fxg

Interview
Richard Samuel, préfet, délégué général à l’Outre-mer, coordonnateur des états généraux
" La position de l’Etat a été mise en cause quant à l’application du droit du travail en Guadeloupe"
Le LKP a annoncé son refus de participer aux états génraux, quel est votre sentiment ?

Je regrette très sincèrement la position du LKP Ils avaient leur place autour de la table de travail avec des sujets pour lesquels ils ont posé des questions qui pour certaines ont déjà des réponses immédiates, d’autres à long terme. Il aurait été souhaitable qu’ils viennent participer à cette réflexion.
Que s’est-il passé, votre version ?
Lorsque M. Domota m’a indiqué qu’il souhaitait que je reçoive le LKP, je n’ai eu aucune hésitation à lui répondre que je le ferai très volontiers. Je lui ai indiqué que dès lors que dès lors que le Collectif du 5 février était reçu en qualité de collectif, je donnais mon accord sans difficulté. Je devais partir en Martinique, mais j’étais à la disposition de M. Domota durant tout mon séjour en Guadeloupe, y compris pendant le week-end. J’ai d’ailleurs rencontré samedi et dimanche le PS et le PPDG. Il m’a dit qu’il n’avait pas le temps de réunir son collectif pour étudier ma nouvelle proposition. Il m’a demandé de lui transmettre par écrit avec un ordre du jour. J’ai demandé au préfet de proposer au LKP une nouvelle proposition pour leur présenter les états généraux. L’objet de cette réunion étant à la fois de leur présenter le projet mais aussi de recueillir des suggestions. Il m’a répindu que, après avoir reçu cette lettre, il réunirait son collectif et nous ferait savoir leur position.
Comprenez-vous la position du LKP ?
Je comprends en partie cette position de refus pour deux raisons. La première, c’est qu’au sortir d’un conflit aussi long, cette position me paraît exprimer de la méfiance à l’égard de notre proposition. Je le comprends car pendant la période de négociation, la position de l’Etat a été mise en cause quant à l’application du droit du travail en Guadeloupe. La deuxième, c’est qu’il est probable que cette proposition du président de la République d’organiser une réflexion sur un certain nombre de politiques publiques, a surpris le LKP parce qu’elle n’est pas habituelle. Mais aussi, au sortir d’un conflit si long, il y a eu un accord ! Réfléchissons ensemble à ce qui serait les bases d’un mieux-vivre ensemble.
Comment les convaincre de venir ?
Les sujets que nous allons aborder et les gens avec qui nous allons le faire, les présidents d’ateliers, les rapporteurs, ceux qui ont fait savoir qu’ils apporteraient une contribution… Le souhait qui est le nôtre est d’arriver à ce que cette large part de la population qui soutient le LKP le convainque de se poser à nouveau la question : Est-ce qu’ils ne doivent pas s’associer à cette réflexion et aux propositions qui en sortiront ? La porte reste donc ouverte, complètement ouverte si le collectif décide de venir nous rejoindre.
Sans la contribution du LKP, peut-on parler de vrais états généraux ?
En tout état de cause, nous prendrons en compte leur contribution quelle que soit la forme qu’elles adopteront. Un article, une réunion publique, toute proposition qui émanera du LKP, notamment en matière de rénovation du dialogue social, nous en tiendrons compte ! Mais ça ne se limite pas à ce seul sujet.

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