Air Caraibes et la Guyane chez Airbus à Toulouse
Le nouvel Airbus d’Air Caraïbes prêt pour la Guyane
Jean-Paul Dubreuil a emmené une importante délégation guyanaise dans les usines d’Airbus pour leur faire voir l’avion qui desservira Paris depuis Cayenne à compter du 15 décembre prochain.
Le F-OONE, Airbus A330-300 d’Air Caraïbes destiné à assurer la ligne Cayenne Paris existe. Le préfet, le président de Région, le président du CTG, le président du Medef, le président de la CCI, le député Chantal Berthelot l’ont vu ! C’était jeudi dernier à Toulouse-Blagnac, au siège des usines de montage d’Airbus. L’importante délégation guyanaise conduite par le client, Jean-Paul Dubreuil, pdg d’Air Caraïbes, a été reçue par l’équipe commerciale d’Airbus pour la visite guidée du site et de l’A 330-300 en cours d’achèvement. Après F-OPTP, F-OFDF et F-ORLY, Air Caraïbes a choisi de baptiser l’avion du Paris-Cayenne, à l’instar du Air Force One du président américain, F-OONE ! Il sera livré dans la première quinzaine de décembre après un vol inaugural de trois heures destiné à évaluer ses performances. C’est le premier d’une commande de trois avions passée, il y a trois ans, à Airbus. Le coût de l’appareil avoisine les 100 millions d’euros. Une somme en partie défiscalisée sur décision du président de la République pour permettre la fin du dernier monopole d’Air France sur le territoire national . « Il est défiscalisé au prorata de son utilisation en Guyane, soit 40 %. Ca permettra de couvrir les déficits pendant cinq ans », selon le président Dubreuil qui parle d’ « une défiscalisation pour un défi ». La direction générale des impôts a confirmé la défiscalisation de l’Airbus, le 10 septembre dernier. Quand il ne desservira pas la Guyane, le nouvel avion sera affecté sur les lignes antillaises.
L’an prochain, la compagnie régionale recevra un A 330-200 et, en 2011, un deuxième A 330-300. A terme, il y aura 4 A 330-300. « L’A 330-300, explique Serge Tsygalnitzky, directeur d’Air Caraïbes, est l’avion idéal pour cette ligne. Il vole 18 heures aller et retour et reste deux fois trois heures au sol pour la maintenance, on ne peut mieux rationaliser son exploitation ! »
La compagnie des Guyanais
Le marché guyanais était en 2007, avec une seule compagnie, de 200 000 passagers. Si le préfet de Région, Jean-Pierre Laflaquière, le président Karam et les représentants du monde économique sont venus à Toulouse, c’est que le souhait de voir se développer l’offre par la création d’une concurrence est unanime. Jean-Paul Dubreuil croit en l’évolution de ce marché puisqu’il table sur 260 000 passagers par an à partir de 2014. Air Caraïbes pourrait prendre, dès 2009, 25 % de parts de marché pour arriver à près de 40 % en 2014. Pour réussir ce challenge, Air Caraïbes, fidèle à sa stratégie de compagnie locale, a déjà recruté 24 personnels navigants commerciaux qui sont actuellement en formation. Une autre promotion devrait suivre. « Il s’agit d’en faire la compagnie des Guyanais ! » Air Caraïbes compte aussi mettre en avant ses connexions avec le réseau antillais et souhaite faire de Rochambeau une nouvelle plateforme de développement sud-américaine grâce aux connexions avec le Brésil. Enfin, un programme de fidélisation devrait permettre de voler sur Air Austral et Air Tahiti Nui.
Jean-Paul Dubreuil sait que le challenge sera plus difficile en Guyane mais que le socle est solide. Air France n’a pas attendu le 15 décembre pour réagir. L’augmentation de l’offre entraîne automatiquement une baisse des prix.
L’expérience antillaiseAprès cinq ans d’expérience sur les lignes Paris-Antilles qui ont vu le nombre de passagers passer de 268 451 en 2004 à 530 000 en 2008 (14 % de parts de marché en 2004, 25 % en 2008). La compagnie a connu des progressions de 20 à 30 % par an depuis 2004, année de l’ouverture de ses lignes transatlantiques. Le coefficient de remplissage est passé de 77 % en 2004 à 83 % en 2008. Le seul de rentabilité est à 75 %. En 2007, la compagnie a réalisé un chiffre d’affaires de 227 millions d’euros (+19 %) et un résultat net en hausse de 66 % à 6,7 millions d’euros. La hausse prévue pour 2008 ne sera que de 3 %. Le long-courrier représente 49 % des passagers transportés par Air Caraïbes mais génère 78 % du chiffre d’affaires. Le fret représente 10 % des recettes (30 tonnes par jour sur les Antilles) et les soutes du F-OONE autorisent le transport de six palettes en sus des conteneurs à bagages.
Ils ont dit
Antoine Karam : « La Guyane a trop longtemps souffert de la discontinuité territoriale »
Jean-Pierre Laflaquière : « Je suis ravi de voir s’établir une concurrence indispensable. Cela participera au développement de l’activité économique de la Guyane et de son tourisme. Il me tarde de voir arriver le 15 décembre ! »
Performances
Son rayon d’action est de 10 500 km, sa vitesse est de 820 km/h. Sa masse est de 233 tonnes au décollage. Long de 63,6 m pour une largeur de 5,64 m et une envergure de 60,3 m, il consomme 6 % de carburant que son grand frère l’A 330-200. Il consomme 2,5 % de carburant de moins que Boeing 777-300 et 8 % de moins que le 747-400. L’A 330-300 consomme 50 tonnes de carburant par traversée.
Confort
La cabine a été revue à 364 sièges au lieu des 372 des deux autres appareils exploités sur les Antilles. Une véritable classe affaire a été créée à l’avant de l’appareil : la classe Madras. 18 sièges en cuir (3 rangées de 6) à assise large de 50 cm et de la place pour les jambes (un pitch de 114 cm). Immédiatement derrière, la classe Caraïbes offre 39 sièges en cuir répartis par rangées de 8 sièges et un pitch de 86 cm. Puis, c’est ce qu’on appelle communément la bétaillère et qu’Air Caraïbes nomme la classe Soleil, soit 307 sièges éco répartis par rangées de 9 sièges avec un pitch de 81 cm. « Un effort important a été fait pour le confort des passagers », souligne Jean-Paul Dubreuil qui rappelle que chaque siège est équipé de son écran vidéo. Enfin, le président Dubreuil nous promet des repas généreux aux couleurs locales, « des plats en cohérence avec l’image guyanaise ».
Les horaires
Les vols directs partiront de Rochambeau à 20 h 05 les lundi, mercredi et vendredi avec une arrivée à Orly Sud à 8 h 35. Au départ de Paris, les départ se feront à 13 h avec une arrivée à 18 h 05. Les autres jours de la semaine, il y aura une escale à Pointe-à-Pitre pour les vols au départ de Paris et une à Fort-de-France pour les départs de Cayenne.
Jean-Paul Dubreuil a emmené une importante délégation guyanaise dans les usines d’Airbus pour leur faire voir l’avion qui desservira Paris depuis Cayenne à compter du 15 décembre prochain.
Le F-OONE, Airbus A330-300 d’Air Caraïbes destiné à assurer la ligne Cayenne Paris existe. Le préfet, le président de Région, le président du CTG, le président du Medef, le président de la CCI, le député Chantal Berthelot l’ont vu ! C’était jeudi dernier à Toulouse-Blagnac, au siège des usines de montage d’Airbus. L’importante délégation guyanaise conduite par le client, Jean-Paul Dubreuil, pdg d’Air Caraïbes, a été reçue par l’équipe commerciale d’Airbus pour la visite guidée du site et de l’A 330-300 en cours d’achèvement. Après F-OPTP, F-OFDF et F-ORLY, Air Caraïbes a choisi de baptiser l’avion du Paris-Cayenne, à l’instar du Air Force One du président américain, F-OONE ! Il sera livré dans la première quinzaine de décembre après un vol inaugural de trois heures destiné à évaluer ses performances. C’est le premier d’une commande de trois avions passée, il y a trois ans, à Airbus. Le coût de l’appareil avoisine les 100 millions d’euros. Une somme en partie défiscalisée sur décision du président de la République pour permettre la fin du dernier monopole d’Air France sur le territoire national . « Il est défiscalisé au prorata de son utilisation en Guyane, soit 40 %. Ca permettra de couvrir les déficits pendant cinq ans », selon le président Dubreuil qui parle d’ « une défiscalisation pour un défi ». La direction générale des impôts a confirmé la défiscalisation de l’Airbus, le 10 septembre dernier. Quand il ne desservira pas la Guyane, le nouvel avion sera affecté sur les lignes antillaises.
L’an prochain, la compagnie régionale recevra un A 330-200 et, en 2011, un deuxième A 330-300. A terme, il y aura 4 A 330-300. « L’A 330-300, explique Serge Tsygalnitzky, directeur d’Air Caraïbes, est l’avion idéal pour cette ligne. Il vole 18 heures aller et retour et reste deux fois trois heures au sol pour la maintenance, on ne peut mieux rationaliser son exploitation ! »
La compagnie des Guyanais
Le marché guyanais était en 2007, avec une seule compagnie, de 200 000 passagers. Si le préfet de Région, Jean-Pierre Laflaquière, le président Karam et les représentants du monde économique sont venus à Toulouse, c’est que le souhait de voir se développer l’offre par la création d’une concurrence est unanime. Jean-Paul Dubreuil croit en l’évolution de ce marché puisqu’il table sur 260 000 passagers par an à partir de 2014. Air Caraïbes pourrait prendre, dès 2009, 25 % de parts de marché pour arriver à près de 40 % en 2014. Pour réussir ce challenge, Air Caraïbes, fidèle à sa stratégie de compagnie locale, a déjà recruté 24 personnels navigants commerciaux qui sont actuellement en formation. Une autre promotion devrait suivre. « Il s’agit d’en faire la compagnie des Guyanais ! » Air Caraïbes compte aussi mettre en avant ses connexions avec le réseau antillais et souhaite faire de Rochambeau une nouvelle plateforme de développement sud-américaine grâce aux connexions avec le Brésil. Enfin, un programme de fidélisation devrait permettre de voler sur Air Austral et Air Tahiti Nui.
Jean-Paul Dubreuil sait que le challenge sera plus difficile en Guyane mais que le socle est solide. Air France n’a pas attendu le 15 décembre pour réagir. L’augmentation de l’offre entraîne automatiquement une baisse des prix.
L’expérience antillaiseAprès cinq ans d’expérience sur les lignes Paris-Antilles qui ont vu le nombre de passagers passer de 268 451 en 2004 à 530 000 en 2008 (14 % de parts de marché en 2004, 25 % en 2008). La compagnie a connu des progressions de 20 à 30 % par an depuis 2004, année de l’ouverture de ses lignes transatlantiques. Le coefficient de remplissage est passé de 77 % en 2004 à 83 % en 2008. Le seul de rentabilité est à 75 %. En 2007, la compagnie a réalisé un chiffre d’affaires de 227 millions d’euros (+19 %) et un résultat net en hausse de 66 % à 6,7 millions d’euros. La hausse prévue pour 2008 ne sera que de 3 %. Le long-courrier représente 49 % des passagers transportés par Air Caraïbes mais génère 78 % du chiffre d’affaires. Le fret représente 10 % des recettes (30 tonnes par jour sur les Antilles) et les soutes du F-OONE autorisent le transport de six palettes en sus des conteneurs à bagages.
Ils ont dit
Antoine Karam : « La Guyane a trop longtemps souffert de la discontinuité territoriale »
Jean-Pierre Laflaquière : « Je suis ravi de voir s’établir une concurrence indispensable. Cela participera au développement de l’activité économique de la Guyane et de son tourisme. Il me tarde de voir arriver le 15 décembre ! »
Performances
Son rayon d’action est de 10 500 km, sa vitesse est de 820 km/h. Sa masse est de 233 tonnes au décollage. Long de 63,6 m pour une largeur de 5,64 m et une envergure de 60,3 m, il consomme 6 % de carburant que son grand frère l’A 330-200. Il consomme 2,5 % de carburant de moins que Boeing 777-300 et 8 % de moins que le 747-400. L’A 330-300 consomme 50 tonnes de carburant par traversée.
Confort
La cabine a été revue à 364 sièges au lieu des 372 des deux autres appareils exploités sur les Antilles. Une véritable classe affaire a été créée à l’avant de l’appareil : la classe Madras. 18 sièges en cuir (3 rangées de 6) à assise large de 50 cm et de la place pour les jambes (un pitch de 114 cm). Immédiatement derrière, la classe Caraïbes offre 39 sièges en cuir répartis par rangées de 8 sièges et un pitch de 86 cm. Puis, c’est ce qu’on appelle communément la bétaillère et qu’Air Caraïbes nomme la classe Soleil, soit 307 sièges éco répartis par rangées de 9 sièges avec un pitch de 81 cm. « Un effort important a été fait pour le confort des passagers », souligne Jean-Paul Dubreuil qui rappelle que chaque siège est équipé de son écran vidéo. Enfin, le président Dubreuil nous promet des repas généreux aux couleurs locales, « des plats en cohérence avec l’image guyanaise ».
Les horaires
Les vols directs partiront de Rochambeau à 20 h 05 les lundi, mercredi et vendredi avec une arrivée à Orly Sud à 8 h 35. Au départ de Paris, les départ se feront à 13 h avec une arrivée à 18 h 05. Les autres jours de la semaine, il y aura une escale à Pointe-à-Pitre pour les vols au départ de Paris et une à Fort-de-France pour les départs de Cayenne.