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Publié par fxg

La plainte pour empoisonnement au chlordécone en suspens

Après trois ans de tracasseries procédurières, la cour d’appel de Paris dira le 10 septembre si la plainte contre X pour empoisonnement au chlordécone en Guadeloupe peut être instruite.

Les avocats guadeloupéens Harry Durimel et Roland Ezelin étaient à Paris, hier matin, pour plaider devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris la poursuite de l’instruction de leur plainte contre X pour empoisonnement au chlordécone. Elle avait été déposé le 23 février 2006, puis avait été dépaysée et confiée au pôle santé du TGI de Paris. Anne-Marie Bellot, juge chargée de cette instruction, craignant un vice de procédure, a souhaité régler ce point de droit avant de commencer ses investigations, redoutant à défaut, de tout voir annuler. Il manque en effet au dossier la pièce désignant le premier juge dans cette affaire, André Roger du TGI de Basse-Terre.  « Nous avons le sentiment que nos arguments ont fait mouche », a indiqué Me Durimel à la sortie de l’audience. Selon lui, ce n’est pas un vice rédhibitoire. La chambre de l’instruction rendra sa décision le 10 septembre prochain.

Le soutien des Verts

La veille à l’Assemblée nationale, entouré de responsables nationaux des Verts, le député Yves Cochet, l’ancien eurodéputé Alain Lipietz, la sénatrice Marie Blandin, et le porte-parole, Jean-louis Roumégas, Harry Durimel, a lancé une mise en garde : « C’est un scandale sanitaire, administratif et qui risque d’être aussi judiciaire avec cette menace pesant sur la procédure. » Me Durimel s’en est pris aux chercheurs en charge des études sur les incidences du chlordécone sur la santé, qu’il a qualifiés de « dépendants, sous tutelle » et aux divers rapports qui, selon lui, sont faits pour « irresponsabiliser, dédramatiser et orchestrer la défense des ministres, sous-ministres, élus et des groupements bananiers bénéficiaires de dérogations pour écouler leurs stocks… » Vincent Aurel, du Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (qui étudie la question des pesticides depuis longtemps) a indiqué qu’il se porterait lui aussi partie civile si la cour d’appel ordonne la poursuite de l’instruction. Pour l’heure l’URC et l’UPG ont été seules reçues dans leur constitution de partie civile. Judes Griffard, président de l’URC, qui était à Paris pour suivre cette audience a déclaré : « Les sols, la nourriture sont empoisonnés », avant de se demander : « Est-ce une volonté d’éliminer les Guadeloupéens ? »

 


Le Pr.Belpomme refait parler de lui

 

A l’occasion de la journée d’information « Cancer et environnement » qu’organise l’AFSSET (l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail), le 7 septembre prochain, l’ARTAC (l’association pour la recherche thérapeutique anticancéreuse) lance une opération de communication pour rappeler que « c’est grâce au Pr. Belpomme si la prise de conscience récente de l’origine environnementale des cancers a eu lieu », et se félicite que « l’Inserm soit revenu sur les conclusions de son premier rapport de 2005 mettant en doute l’origine environnementale des cancers ». L’ARTAC réitère son message scientifique déjà énoncé dans l’Appel de Paris et qu’elle estime aujourd’hui conforté par ses nouvelles recherches. Selon les soutiens du Pr. Belpomme, « l’existence d’une étude épidémiologique négative ne signifie pas l’absence de risque, le pourcentage de cancers attribuable à l’environnement pourrait être de 60% à 80%, soit grossièrement les deux tiers des cancers sans cause apparente, les produits chimiques tels que certains pesticides peuvent jouer un rôle majeur dans l’augmentation d’incidence des cancers du sein et de la prostate en raison de leur mécanismes d’action communs en tant que perturbateurs endocriniens. C’est ce qui découle de nos recherches actuelles aux Antilles françaises ».

 

 

 

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