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Publié par fxg

Kréyol jazz au théâtre de Neuilly-sur-Seinele-trio-biguine-reflexion-et-son-invite-Andre-Condouant-p.jpg
Samedi soir, au théâtre de Neuilly-sur-Seine, on pouvait titrer « live des titans », tant la qualité de la sélection artistique et musicale était de haut niveau. Un bel hommage à la musique nègre.
Alain-Jean-Marie--65-photo-Alfred-Jocksan.jpgCinq concerts en 5 heures ! Véritable star de la soirée, Alain Jean-Marie est venu avec un programme de choc. Sa touche est délicate, puissante et douce sur le clavier de son piano. L’homme est salué par un tonnerre d’applaudissement. Mais le premier à faire apprécier son sens du swing  est Dominique Leblanc, en trio, avec à la basse, Nicolas Noyon, et à la batterie, le Jeune Thomas Bellon. Il planche en laissant d’importantes séquences de blanc dans son set musical. Il se cherche, regarde le public et pianote, de « Belino » à « Obsession », Dominique part dans « Je me souviens », un clin d’œil a sa terre natale. Son voyage dure 55 minutes d’une fièvre musicale contagieuse.
Pedro--photo-Alfred-Jocksan.jpgJamy Pedro enchaîne et fait sensation. Le bassiste réunionnais a un fantastique doigté et de l’énergie à revendre. Son batteur, Emmanuel, son pianiste, Cédric,  et les cuivres de Rico le propulsent dans son envolée rythmique. Ici tout est métissé, rien n’est figé. Pedro sait donner de la vibration aux six cordes tendues de sa guitare basse. Pour lui, la musique était le seul moyen de communiquer entre les esclaves pour porter la joie et la chaleur dans la dure réalité. Explosif ce Pedro !
Tangora-la-voix-du-sud-dan-s-le-Kreyol-Jazz-photo-Alfred-J.jpgLe jazz-kréyol se décline aussi par la voix italienne de Tangora, accompagnée au piano par le virtuose du clavier martiniquais, Mario Canonge. Sa musique qui fait le tour du monde. Le temps des  souvenirs, avec « Léo valse », est l’hommage à Claude Sommier de la belle italienne. Un duo d’émotion qui fait sensation dans la salle.
Alain Jean-Marie, Eric Vincenot à la basse et Jean-Claude Montredon à la batterie pénètrent en scène à l’invitation de Tony Chasseur : « Le maitre, monsieur Alain Jean-Marie S’il vous plaît ! » Standing ovation. Ceux qui sont  là sont de véritables amateurs de ce genre musical. Certains le considèrent comme le dépositaire du kréyol-jazz… Lui, il pense n’être qu’un interprète parmi tant d’autres. Mais ce festival de kréyol-jazz n’aurait pas ses lettres de noblesse sans lui. Alain Jean-Marie à la tête du trio « Biguine réflexion » offre une explosion de rythmes, de toutes ces musiques qui ont bercé la vie de nos parents, remixées et rejouées pour le seul plaisir de l’auditoire présent. Même Mario Canonge s’est installé au premier rang pour ne rien rater de son doigté. Il est ravi du jeu de cette formation qui a invité le guitariste de jazz guadeloupéen, André Condouant. Une rencontre qui donnera un prochain album pour un swing formidable.
Jowee-Omicil-et-Herve-a-la-guitare-photo-Alfred-Jocksan.jpgJowée Omicil vient ensuite faire admirer ses talents de showman avec ses saxophones. Sa musique jazzy teintée de hip hop bouge, secoue les  spectateurs. Improvisation, sens de rythme, il met les mélodies à son goût et joue avec son public. Ce jeune prodige haïtien vivant à New York  a le swing dans le sang et son passage avec Paco Céli à la batterie, c’est de l’art.La-salle-en-lieste-en-fin-de-prestation-de-Jowee-Omicil-ph.jpg
La musique kréyol a encore démontré dans à Neuilly sa capacité à se faire entendre et à se projeter au-delà des sentiers battus, au-delà des océans. Ce foisonnement de son fait danser la mémoire et battre le cœur, longtemps après l’extinction du dernier groupe. Les artistes ont partagé avec plaisir des instants de pur bonheur. Des histoires difficiles, longues  et douloureuses ont créé  ce mouvement mais la musique c’est la vie.
Textes et photos Alfred Jocksan (agence de presse GHM)


ITW Dominique Leblanc et ses deux amours, la musique et la Guyane
Le-pianiste-Dominique-Leblanc-dans-sa-loge-photo-Alfred-Joc.jpg« Je transpire la Guyane »
Dominique Leblanc, originaire de la Guadeloupe,  a passé 14 ans de sa vie en Guyane où le don de la musique lui a été légué par sa mère et le plaisir de jouer par Rosange Blérald. Aujourd’hui, il parcourt les salles sombres de l’Hexagone pour faire entendre son swing. Toujours prêt à sauter dans un avion pour rejoindre la Guyane, il ne rate pas jamais l’occasion de se faire entendre sur cette terre d’Amérique. Sa musique est caractérisée par un mélange de fragilité et d’intensité.
Votre première impression après la scène ?
J’ai eu beaucoup de plaisir à jouer. Un grand plaisir d’être là.
Comment avez-vous vécu ces moments ?
Au début ça a été difficile parce que nous avons eu une courte balance. En cause, les problèmes de temps et d’organisation. Nous étions les derniers à faire la balance. Après le top départ et l’arrivée sur la scène devant le public, les choses ont changé.
Comment qualifiez-vous votre musique ?
Pour moi, c’est du jazz kréyol. C’est un combat que je mène depuis des années et je suis déterminé. Je ne lâche pas. Car je mène ce combat là par amour, par émotion. C’est pour  cela que je ne lâche rien. Ce n’est pas tout le temps gai, ni tout le temps joyeux, mais c’est l’amour de cette musique, la passion, qui me permet de continuer.
L’hommage que vous rendez à Mme Blérald vous vient du cœur, pourquoi ?
Quand je suis arrivé en Guyane je me suis familiarisé avec le folklore du pays avec le groupe Wapa. Ce groupe avait été fondé par cette grande dame, Rosange Blérald. C’est pour cela je tenais, du fond du cœur, à lui rendre hommage pour son travail et son engagement dans la culture. Elle est une femme qui a toujours su fédérer autour d’elle et transmettre.
Vous êtes installé à Paris aujourd’hui. Quel lien gardez-vous avec la Guyane ?
J’ai passé 14 ans de ma vie en Guyane. Mais depuis que je suis à Paris je vais tout le temps en Guyane. Mes parents sont installés en Guyane et tous  mes amis sont plus ou moins guyanais. Pour les Guyanais je suis l’un d’entre eux. Il n’y a que mon origine et mon CV qui disent que je ne suis pas né en terre guyanaise. Moi, je transpire la Guyane. Je suis très présent dans le département pour toutes les manifestations tels le festival de jazz de Cayenne et le carnaval.
Propos recueillis par Alfred Jocksan (agence de presse GHM)


Ils ont dit
Tony-Chasseur-et-Alain-Jena-Marie-photo-Alfred-Jocksan.jpgTony Chasseur, présentateur de la soirée : « Je suis toujours stupéfait par les talents affichés par tous ces musiciens et par la créativité que le jazz-créole expose dans ce type de manifestation. Je ne parlerai pas de surprise, je dirai la confirmation de ce que je sais. Il y a énormément de talents dans nos contrés et une fantastique originalité. »
Erick-Vincenot-le-bassiste-photo-Alfred-Jocksan.jpgEric Vincenot, le bassiste de Biguine réflexion : « C’est une occasion de rencontrer des amis, des musiciens qu’on n’a pas vu depuis longtemps. Jouer avec André Condouant est un superbe cadeau. C’est quelqu’un que je connais depuis que je suis petit et j’ai vraiment beaucoup d’admiration pour lui. »
Erick Siar, concepteur de la manifestation et patron de Couleur music publishing : La-joie-avec-Eric-Siar-concepteur-de-la-soiree-photo-Alfre.jpg« Le deuxième festival appelle le troisième. Toute l’équipe était fière et contente du résultat et surtout de pouvoir réunir des légendes vivantes comme Alain Jean-Marie et André Condouant, de faire découvrir Jamy Pédro qui vient de la Réunion et qui est un artiste extraordinaire. Ils ont revu, Jowée Omicil qui est juste un artiste d’une dimension internationale. Dominique Leblanc de la Guyane qui mérite d’être connu et que le public découvrait ce soir. C’est un vrai combat de montrer les différents facettes de notre musique. Il faut penser que la prochaine édition sera ailleurs avec plus de gens représentés. Mais on va rester sur ce principe de cinq heures de musique en un seul lieu et en une seule fois. En tout cas, il y avait beaucoup de magnificence avec tous ces musiciens venus de partout. »
André Condouant, le doyen de la soirée : « Moi, j’ai bien aimé. C’est un répertoire de choc qu’Alain a mis sur pied, mais j’ai tenu le coup quand même. C’était le pied vraiment. »

 


 

En images (photos Alfred Jocksan)AlainJean-Marie-Nathalie--et-Jennifer-Pelage-photo-Alfred-J.jpg

Alain Jean-Marie, nathalie Montredon et Jennifer PelageCedric-Pedro--Emmanuel--et-Rico-33-Alfred-Jocksan.jpg

Cedric, Pedro, Emmanuel et RicoDaina-et-James-photo-Alfred-Jocksan.jpg

Daina et JamesDominique-Leblanc-Nicolas-Noyon--Rico-et-Thomas-Bellon-phot.jpg

Dominique Leblanc, Nicolas Noyon, Rico et Thomas BellonJames-et-Jowee-Omicil-photo-Alfred-Jocksan.jpg

James et Jowée OmicilJean-Claude-Montredon-batterie-photo-Alfred-Jocksan.jpg

Jean-Claude MontredonAndre-Condouant-dans-sa-loge-photo-Alfred-Jocksan.jpg

André Condouant dans sa logeJean-Pierre-UrsullDanghi-Allouhen-Herve-Audrey-et-Claude-U.jpg

Jean-Pierre Ursull, Danghi, Allouhen, Hervé, Audrey et Claude Ursull Jennifer-pelage-et-Tony-Chasseur-photo-Alfred-Jocksan.jpg

Jennifer Pelage et Tony ChasseurJowee-Omicil-et-ses-musiciens-photo-Alfred-Jocksan.jpg

Jowée Omicil et ses musiciensAndre-Condouant-et-Jean-Claude-Montredon-photo-Alfred-Jock.jpg

André Condouant et Jean-Claude MontredonMario-Canonge-et-Tangora-chanteuse-italienne-photo-Alfred-J.jpg

Mario Canonge et la chanteuse TangoraJean-Claude-Montredon-Dominique-Leblanc-et-Sarah-Verniac-ph.jpg

Jean-Claude Montredo, Dominique Leblanc et Sarah VerniacLe-chanteur-Alex-Fernand-le-guitariste-Andre-Condouant-et-.jpg

Le chanteur Alex Fernand, le guitariste André Condouant et le pianiste Alain Jean-MarieSerge-Marne-et-Eric-Vincenot-photo-Alfred-Jocksan.jpg

Eric Vincenot et Serge MarneThomas-Bellon-photo-Alfred-Jocksan.jpg

Thomas BellonPaco-Celli-le-prince-du-rythme-photo-Alfred-Jocksan.jpg

Paco Celile-trio-biguine-reflexion-et-son-invite-Andre-Co-copie-1.jpg

Biguine réflexion, le trio, et André CondouantTony-Chasseur-presentateur-de-la-soiree-Viviane-Vernabelle-.jpg

Tony Chasseur, Erick Siar et...


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