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Publié par fxg

Le DGOM et le CMAI rencontrent les associations
Le quatrième rencontre des associations avec la délégation générale à l’outre mer de la ville de Paris, dirigé par le Martiniquais, Jean-Claude Cadenet,  a eu lieu dans un endroit  magique, le Pavillon de l’eau, en bord de Seine, dans le 16e arrondissement.Jean-Claude-Cadenet-et-son-equipe-Etienne-Nicole-Geneviev.jpg Dans le hall d’entrée, le public venu nombreux, 200 personnes, est accueilli par la direction des usagers, des citoyens et des territoires (DUCT), et des spécialistes chargés des subventions aux associations. Ils étaient sur le pied de guerre pour expliquer, renseigner, informer sur les mécanismes d’attribution des subventions et pour l’aboutissement d’un dossier. Mais aussi voir et découvrir la très belle exposition itinérante sur Joseph Zobel, « Joseph Zobel, le cœur en Martinique et les pieds en Cévennes », que Patricia Thierry a eu la fierté d’expliquer. Plus-de--150-personnes-presidents-et-membres-d-association.jpg« Je suis très touchée de vous présenter cette exposition sur Joseph Zobel. C’était mon désir de rendre hommage à un homme et sa création et surtout une envie de remettre en valeur ses textes, des réflexions très actuelles », a-t-elle expliqué devant l’auditoire. Une vraie passion partagée. Dans la salle de l’auditorium, le groupe musical mahorais de Sarah Médard, K-Danses des iles, pousse la chansonnette. Un premier contact avant la grande fête qui doit suivre à l’hôtel de ville de Paris pour célébrer la signature de la convention entre la ville de Paris et le conseil général de Mayotte. Le sixième dom est en marche dans la capitale.
Cette rencontre associative a débuté pour la première fois en 2009 au chaix de Bercy avec 20 personnes. Elle est aussi devenue l’occasion de remercier ceux qui par leur engagement, leur militantismes jouent un rôle important dans la construction du vivre ensemble et le maintien des traditions de la France d’au-delà des mers.
Jean-Claude Cadenet a présenté son bilan de l’année écoulée : fête des cuisinières de Guadeloupe, fête des vendanges de Montmartre, carnaval tropical, des nombreuses projections documentaires, la nuit créole, etc…… En tout, plus de quarante cinq manifestations dont la dernière en l’honneur d’un illustre homme de la RGenevieve-Theaulaz-recoit-ses-invites-pour-la-quatrieme-.jpgépublique, Gaston Monnerville. « Le carnaval sur les Champs Elysées a vu défiler 7000 personnes,  450 000 spectateurs  réunis pour l’occasion, pas  un seul incident, pas une seule cravate de tirer alors qu’on avait peur de nous prêter les Champs Elysées. Ça c’est le rapport de la préfecture de police de Paris ! » L’événement avait mobilisé un imposant service de sécurité, digne d’un match PSG-OM. Mais il n’a pas eu un mot sur les faits qui s’étaient déroulés autour du stade Charlety.
Eliane-Mavinga-du-Casodom-Mariline-Monin-de-Tous-Creole---.jpgMais sans le CMAÏ, la DGOM n’aurait pas d’yeux, ni d’oreilles dans la vie ultramarine de la capitale. C’est en ce sens que le directeur du CMAI, Michel Mauvilieu, a pris la parole pour présenter son bilan. Ce centre d’accueil de la ville emploie quinze personnes ayant pour mission première d’accompagner les originaires d’outre mer rencontrant des problèmes particuliers (logement, plus de trois demandes par jour, emploi-formation, social et juridique…) Le CMAÏ ne veut  pas être un guichet unique et ne peut pas sortir du droit commun. Son rôle est de dynamiser et d’optimiser les demandes et les aides en faveur des originaires des différents pays d’outre-mer vivant à Paris. Joseph-Ahekoe-et-son-equipe-de-Trans-continent-photo-Alfr.jpgUn travail qu’il mène en étroite collaboration avec le CASODOM.  Il existe une communauté qui vit dans une grande précarité sociale. Leur nombre est en augmentation constante depuis sa création. Rien que pour les trois dernières années, c’est plus de 36 % de visites supplémentaires. Le chiffre qu’avance Michel Mauvilieu fait froid dans dos. 2760 personnes ont poussé la porte de la rue Léon-Frot pour être entendue et aidée. C’est le bras armé de la DGOM.
Mais que pense Jean-Claude Cadenet quand il lance cette phrase d’Edouard Glissant : « Il n’y a pas de civilisation qui soit la métropole des autres » ? Une chose est sûre, sa mémoire garde une place pour les nombreux Haïtiens qui sont toujours sans logement et pour la chanteuse capverdienne Césaria Evora dont les nostalgies lui disent encore quelque chose. Un combat qu’il conduit avec ses tripes.
Alfred Jocksan


Ils ont dit
Hamou-Boukkaz--adjoint-au-maire-de-pazris-photo-Alfred-Jock.jpgHamou Bouakkak, adjoint au maire de Paris, chargé de la démocratie locale et de la vie associative : « J’ai l’espoir en 2012 que plus d’associations d’outre-mer feront partie de ces maisons d’association qui  sont là pour faire vivre la dimension outre-mer dans le mouvement associatif parisien. Ce sont ces associations qui font revivre la mémoire d’un grand de l’outre mer, d’un de ces hommes qui honorent  l’outre-mer, qui honorent la France mais qui honorent aussi l’humanité, l’humanité qui lutte pour la liberté, l’humanité qui lutte pour l’émancipation, l’humanité qui lutte pour une certaine vérité sur les rapports humains. Je veux  parler de nos actions autour de la mémoire de Franz Fanon qui est un exemple pour nous tous. Il a été le Mozart de la lutte pour l’indépendance, le Mozart de la véritable désaliénation des colonisés.  C’est avec fierté que je suis impliqué dans ce combat et ce combat marquera une étape importante lorsque nous aurons enfin un lieu dédié à Franz Fanon dans cette ville de Paris. C’est le vœu que je forme pour 2012. Car Franz Fanon est l’aiguillon dont la culture antillaise a besoin à Paris. »
Michel-Mauvilieu--directeur-du-CMAI-photo-Alfred-Jocksan.jpgLe directeur du CMAÏ, Michel  Mauvilieu : « Au CMAÏ, nous avons un vrai rôle social, nous sommes utiles. Nous aidons les membres de la communauté  dans leur détresse, leur problèmes de logement, emploi-formation, juridiques, sociaux, donc nous avons une certaine utilité et les gens nous apprécient et n’hésitent pas à venir nous voir. En haut de la pyramide, c’est d’abord le logement, suivi du social. On a beaucoup de familles monoparentales, de mères seules, de jeunes avec plusieurs enfants. Les originaires d’outre mer sont très impactés dans les problèmes liés à la précarité de la société. C’est plus difficile d’être précaire socialement quand on est loin de son département de naissance.  Je me rends compte que nos compatriotes ne savent pas trop comment ça se passe en Hexagone. Ils se lancent dans des projets et c’est en arrivant sur place qu’ils se rendent compte comment les choses sont difficiles. Le mode de vie métropolitain n’a rien à voir avec ce que nous connaissons chez nous. »
Jean-Claude-Cadenet-photo-Alfred-Jocksan-1.jpgJean-Claude Cadenet, délégué général à l’outre mer à la mairie de Paris : « Nous sommes sur deux versants, culture et droit commun. A la demande du maire, Bertrand Delanoë, nous avons développé un troisième axe qui est un axe d’échange et de partenariat avec les collectivités locales d’outre-mer. Et cet axe se traduit dans des conventions. Il y a déjà trois convenions qui sont signés avec la Réunion, la Martinique, la Guadeloupe et le prochain sera avec Mayotte. Il y a encore des difficultés à surmonter telle que la question de la mobilité des fonctionnaires entre les collectivités. On travaille pour beaucoup plus de fluidité. »

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