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Publié par fxg

Stéphane Israel, président exécutif d'Arianespace

Stéphane Israel, président exécutif d'Arianespace

Arianespace vise les 12 tirs au centre spatial guyanais en 2019

Le patron d'Àrianespace a annoncé 5 tirs d'Ariane V, trois pour Soyouz et 4 pour Véga tout en confirmant que les efforts de compétitivité toucheraient aussi le centre spatial guyanais en 2019.

"Nous visons douze lancements en 2019 avec notre gamme de lanceurs depuis le centre spatial guyanais." Le président exécutif d'Arianespace, Stéphane Israël, a annoncé, mercredi à Paris, que le premier lancement d'Ariane V (sur les cinq prévus) de l'année aurait lieu le 5 février prochain pour ses clients Arabsat, Hellas Sat et "King Abdulaziz City for science and technologie", d'une part et l'ISRO d'autre part. Quant au premier lancement Soyouz (sur les trois prévus en Guyane), il aura lieu le 19 février pour mettre en orbite la constellation Oneweb, qui doit ouvrir la voie à de prochains lancements depuis Baïkonour. "Nous sommes prêts à faire notre grand retour à Baïkonour, a ainsi déclaré le président Israël, pour le second semestre 2019." Enfin, quatre tirs sont prévus au CSG pour le lanceur Véga dont le vol de démonstration du service de lancement de petits satellites (SSMS) qui va signer l'arrivée des Européens sur le marché des petits satellites (de 1,4 à 550 kilos). A cela, il convient d'ajouter le vol de qualification du lanceur Véga C à partir de la fin de l'année. "L'année 2019 sera celle d'un rebond", souligne Stéphane Israël, qui attend beaucoup de la conférence ministérielle de l'Agence spatiale européenne, "Space 19 +" qui se tiendra à Séville en Espagne et définira la feuille de route d'Ariane VI et de Vega C. Ce sera le moment de négocier le dernier lot d'Ariane V (cinq lanceurs) et le premier lot d'Ariane VI (14 exemplaires). Les discussions avec les futurs clients d'Ariane VI sont d'ores et déjà ouvertes. Stéphane Israël a encore indiqué qu'à la fin 2019, il sera en attente de la confirmation du budget européen dédié à l'espace, soit 16 milliards !

Efforts de compétitivité

"Il y a eu de façon incontournable en 2018 la réaffirmation de notre leadership sur le segment géostationnaire." Mais la compétition est accrue, les volumes faibles, ce qui aboutit à une pression sur les prix. Le carnet de commande est néanmoins chargé et affiche  4,2 milliards d'euros venant de 36 clients dans le monde. Un tiers des vols prévus sont institutionnels, deux tiers, commerciaux, soit l'exact inverse du concurrent américain. Arianespace a bouclé ses comptés 2018 à l'équilibre (avec une participation financière de 90 à 100 millions d'euros de l'ESA). Toutes ces bonnes nouvelles s'inscrivent tout de même  dans une démarche de réduction des coûts qui a été ciblée à 40 % avec une réduction de taille de l'effectif de l'écosystème Ariane. Le chiffre de 2300 suppressions de poste a été cité dans la presse mais Stéphane Israël n'a pas voulu le commenter davantage, laissant ce soin au patron d'Arianegroupe, André-Hubert Roussel, qui doit s'exprimer le 21 janvier prochain.

Néanmoins, Stéphane Israël a convenu que son entreprise qui est engagée depuis 2014 dans des efforts de compétitivité, a su "absorber depuis 2014 plus d'activité avec un effectif stable". "L'exploitation d'Ariane VI en Guyane, a-t-il expliqué, participera elle aussi à l'effort de compétitivité, mais plus il y aura de lancements, plus il y aura d'activité, mais oui, il y aura, en Europe comme en Guyane, un effort de compétitivité." Au moins, c'est dit.

FXG, à Paris

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