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Publié par fxg

Etat d'urgence sanitaire et agricole outre-mer

Les agriculteurs d’Outre-mer demandent un POSEI pour tous

L’audition, jeudi 11 juin, des présidents de chambre d’agriculture d’outre-mer par la délégation outre-mer de l’Assemblée nationale a fait surgir une exigence, celle d’un POSEI pour tous. Le programme d'options spécifiques à l'éloignement et à l'insularité est aux Outre-mer ce que la politique agricole commune est à l’Hexagone. Ce système d’aides européennes représente annuellement 127 millions d’euros pour la banane (qui profitent à 540 producteurs) et 74 millions pour la filière canne (qui profitent à 5000 planteurs). A cela s’ajoute une aide à la diversification de 40 millions d’euros, tout à fait insuffisante pour réaliser le souhait du président de la République de parvenir à l’autonomie alimentaire des territoires d’ici 2030. Dans les faits, 80 % des agriculteurs domiens ne reçoivent aucun soutien de l’Europe. Or, la crise sanitaire a révélé que ce sont ces agriculteurs, les moins aidés, les plus marginalisés, qui ont assuré l’approvisionnement alimentaire pendant le confinement en pratiquant la vente directe et en favorisant les circuits courts. D’où cette demande unanime des présidents de chambre d’agriculture d’un POSEI pour tous.

Le quasi-arrêt des rotations aériennes a mis en difficulté les productions d’exportation, comme le melon, qui n'ont pu être absorbées par la demande intérieure, mais également les productions locales qui n’ont pu importer, comme dans le cas de l’élevage, les aliments notamment pour les volailles.

Autre difficulté révélée : les chambres d’agriculture qui sont en charge d’accompagner les agriculteurs pour parvenir enfin à un nouveau modèle visant l’autonomie alimentaire, ont été exclues des mesures de chômage partiel. Ajoutés à cela, les problèmes de sécheresse en Martinique et Guadeloupe ou, à l’inverse, d’inondation en Guyane, ont contribué à une hausse des prix à la consommation.

La crise sanitaire a été utile pour qu’enfin tous s’accordent à reconnaître l’utilité d’un nouveau modèle de développement agricole, mais a aussi démontré si cela était encore nécessaire qu’il y a encore loin de la coupe aux lèvres.

FXG

Une revalorisation des petites retraites agricoles en débat à l’Assemblée nationale

Il y a deux ans, le groupe GDR qui comporte le plus de députés ultramarins avait échoué à faire voter la revalorisation des petites retraites agricoles. L’Assemblée nationale devrait pouvoir se rattraper dès la semaine prochaine. En effet, le groupe GDR a de nouveau déposé sa proposition de loi visant à porter ce minimum vieillesse à 80 % du SMIC et à étendre aux Outre-mer la retraite complémentaire agricole. Cette fois, la proposition de loi a été reprise par le groupe majoritaire LREM, ouvrant ainsi de meilleures perspectives de vie pour les retraités de l’agriculture domienne. Reste que le débat concernant la date d’entrée en vigueur de ce bénéfice reste ouvert. Pour le moment, il n’est question que de 2022. Mais le président de la délégation Outre-mer, Olivier Serva, a assuré qu’il soutiendrait la mise en place de cette mesure dès 2021. Le débat doit avoir lieu la semaine prochaine dans l’hémicycle.

 

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