Vidal et la zeb a pik
La ministre de la Recherche réagit mollement à la découverte du Dr Joseph
Le député GDR de la Guyane, Gabriel Serville, a interpellé mardi à l’Assemblée nationale la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sur « les découvertes prometteuses du docteur Henry Joseph, directeur du laboratoire Phytobôkaz en Guadeloupe, concernant l’herbe à pic et sa capacité à rendre les cellules hôtes de la covid-19 hostiles au développement du virus ». La ministre Frédérique Vidal a ainsi cité le médicament à base d’herbe à pic de Phytobôkaz : « Cette plante dont les vertus sont exploitées depuis des siècles suscite un grand engouement. Il est encore trop tôt pour dresser un bilan, mais, en tant que biochimiste, je ne peux évidemment que reconnaître l’apport potentiel de molécules présentes dans les pharmacopées traditionnelles, particulièrement dans les pays tropicaux et subtropicaux, riches en biodiversité. »
Elle n’a pas davantage voulu saluer la découverte au sujet de laquelle le chercheur Damien Bissessar qui travaille chez Phytobokaz, a indiqué que « chimiquement, la molécule » d’herbe à pic testée a permis de montrer qu’elle a une action « inhibitrice sur l’enzyme DHODH qui permet la réplication des virus à ARN » tout en prévenant qu' « il faudra encore réaliser les études cliniques ». En conclusion de sa réponse elliptique au député Serville, la ministre a ajouté : « Le quatrième programme d’investissements d’avenir prévoit dans le cadre des programmes d’excellence, d’accompagner les établissements ultramarins porteurs de projets de transformation ambitieux : cette volonté est exprimée de manière explicite dans le cadre des appels à projets, notamment pour le volet de la recherche. » Le ministère aurait sans doute préféré voir la découverte du docteur Henry Joseph dans des organes tels que Nature, Science ou the Lancet pour pour montrer le même enthousiasme que les Guadeloupéens.
FXG