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Publié par fxg

Smoov Sauzé, la soul alternativeundefined
Smoov Sauzé, 31 ans, alias Mike.G est le petit fils de Ghyselle Géville de Saint-Laurent. De son vivant, elle était proche de Léon Bertrand. L’un de ses oncles est Yves Charlery, élu dans léquipe de feu Edmard Lama à Montjoly. Et s’il a passé toutes ses vacances, jusqu’à l’âge de 21 ans, chez sa grand-mère ou chez son oncle, Smoov Sauzé est né à Paris et a grandi dans le XVIIIe arrondissement, au pied de la butte Montmartre. Il comprend le créole mais ne le parle pas, c’est un parisien avec l’accent et l’accent parisien dans le créole guyanais, il trouve que ça le fait pas !
Interview avec un artiste qui a envie de percer. Pour en connaître plus sur ce jeune Guyanais, www.myspace.com/smoovsauze

"Mon identification passe par les mots"undefinedOn vous a vu aux Césaire de la musique slamer en hommage au poète Aimé Césaire. Vous êtes un poète ?
Je ne suis pas un slamer, je suis un chanteur, mais mon registre est très axé sur le chant lexical, les mots. Mon album s’appelle Musico sapiens et mon clip, Submergé de spleen, un hommage à Baudelaire…
Comment qualifiez-vous votre musique ?
C’est de la soul alternative pour justifier mon mélange musical. Le hip hop, le rap, le R’n’B, l’électro, la soul, la bossa sont mon métissage artistique, je le vis comme je vis mon métissage au quotidien.
En quel langue chantez-vous smoov-brasserie.jpg?
undefined En français. Ce serait plus facile en anglais pour s’ouvrir à l’internationalisation, mais mon identification passe par les mots et je suis plus pertinent, plus performant à  le faire en français. I love you baby, c’est un peu réducteur.

Vous n’êtes pas très zouk non plus...
Non, pas du zouk… Ca me réduirait fortement. Je parle de l’amour, des femmes, mais aussi du mysticisme, de dimension sociale, de la condition de l’artiste qui doit s’émanciper face à un système. Et je chante aussi le besoin d’ailleurs. Un de mes titres s’appelle Atlantide. Il y est question de la frustration de l’artiste français qui pense qu’il rèussirait mieux ailleurs…
Vous avez eu la tentation de l’exil ?Sauze-Portrait053.jpg
J’ai été à eux doigts de le faire. Je me suis retrouvé au Canada et j’ai fait ses sons avec Sonny Black qui a travaillé avec K-Maro, Corneille et Shy’m. Pourtant, je me suis dit : non ! Faut que tu aies un bagage d’abord. J’ai pensé à repartir en Allemagne, à New York, mais en fait je veux d’abord faire grossir mon truc.
Comment vous êtes-vous retrouvé sur la scène des Césaire ? smoov-mains-regard.jpg
C’est Kalangé Tafial qui m’a sollicité. Je travaillais comme rédacteur avec lui au Da Niouz, un magazine de rap, ragga, R’n’B. C’est lui qui a fait venir les artistes des maisons de disques. Quand ses artistes m’ont vu sur scène, ils ont été surpris de voir un indépendant. Ils ont dit : «  C’est bien, le petit est là… » Ils, c’étaient Kamini, Singuila, Cyril Cinelu, Abd Al Malik, Soprano, Firmine Richard et tous les Guyanais qui étaient là…
C’est ce que vous attendiez de cette prestation aux Césaire ?
J’attendais beaucoup des Césaire… mais le passage où je chante mon texte a été coupé au montage. Quelle déception… Pour la diffusion du 26 novembre, j’avais appelé toute ma famille en Guyane… Ils ne m’ont pas vu. La dernière fois que je suis venu en Guyane, j’avais 21 ans. Ma grand-mère est décédée cette année là, il y a dix ans, et je me suis fait la promesse de ne plus revenir en Guyane comme un misérable. Je n’y reviendrais que quand je serai devenu quelqu’un. Je m’impose un exil et je voudrais que je réussisse si bien que ce soit la Guyane qui m’appelle ! Mais j’ai l’espoir…
Comment vivez-vous, quelle est votre formation ?undefined
J’ai fait deux ans de droit, mais ce n’était pas ça. J’ai passé un BTS commercial pour rassurer ma mère et, en fait, depuis je travaille comme intérimaire, vendeur en boutique, télémarketing, tout ce qui me laisse du temps de faire ma musique.
Parlez-nous de votre album...
Seize titres et dix concepteurs ! J’ai choisi les instrumentations par rapport à mes textes et aux mélodies que j’avais en tête. On a retravaillé ensemble ensuite. Moi, je suis une voix et un parolier. Mais pour la scène, je répète avec une guitare, une basse et une batterie, histoire de pouvoir donner une dimension live à mon répertoire. En février, mars, j’attaque des concerts en Ile de France, en province et je démarche les festivals.
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