Fabrice Di Falco, la voix de castrat, au Theatre du Gymnase
Fabrice Di Falco, l'hommage des castrats aux pop stars
Le contre-ténor martiniquais Fabrice Di Falco accompagne la sortie de l’album « De Farinelli au roi de la pop », par le Di Falco quartet d’un spectacle musical, « Hommage des castrats aux pop stars ». Rôdé une première fois le 21 octobre au théâtre du Gymnase, le show musical qui mêle jazz, baroque, lyrique et opéra, a fait salle comble. « Banco 1 », a dit Jacques Bertin, le directeur du théâtre qui propose à Fabrice Di Falco et son quartet d’occuper sa scène une fois par mois en 2014. Quel cadeau pour celui qui va fêter ainsi ses vingt ans de carrière ! Erwan Ricordo à la contrebasse apporte une touche très jazz, Aurélien Pasquet, le percussionniste, amène une touche pop, gospel et negro spritual. Jean avec son clavecin et son piano déroule ses notes dans le baroque et dans le jazz. Fabrice improvise quand c’est du jazz, ornemente quand c’est du baroque. La musique nègre et les airs italiens, c’est tout le métissage de Fabrice, de père italien et de mère martiniquaise. Il a vécu à Balata jusqu'à ses 19 ans. Au lycée Bellevue, sa professeur Gisèle Oberic lui a fait découvrir le jazz et l’opéra. Maurice Alcindor lui a fait faire ses premieres radios et découvrir sa voix de haute-contre. En 1993, il sort son premier album avec Annick Ozier-Lafontaine. 20 ans plus tard, il lance le Di Falco quartet. Entre temps, il a rencontré Barbara Hendricks, Mickaël Jackson et Farinelli. Le film sur le castrat italien sort en 1994 quand Fabrice arrive à Paris. « On parlait encore très peu des contre-ténors, raconte le chanteur. Dans le film, Farinelli a la même tessiture que moi, des graves aux aigus… » Après « Ombra fedele anch’io », il continue son spectacle avec Haendel pour rendre hommage à sa grand mère Emma, puis interprète sur un air de Purcell un hommage à Klaus Nomi, « en le créolisant un peu ». Et c’est au tour du roi de la pop… « En 2007, au sultanat d’Oman, j’ai chanté pour Mickaël Jackson, chez un de ses frères pour les fêtes de fin d’année. Il adorait les voix de castrat et le baroque. Il se sentait proche de leur sort avec sa voix d’or et vendu, lui aussi à des mécènes… » Et comme un génie ne vient pas seul, Mozart aussi est là pour accompagner l’hommage ! Autre moment avec Jenny Alpha. « Elle m’a fait decouvrir la musique de Saint-Georges. Puis, c’est un titre de diva qu’il décerne à une chanteuse de zouk à voix d’ange, Edith Lefel. Il chante à propos « Mon ange ». « Sublime mélodie qui interroge sur le fait de savoir si elle est déjà morte ou si elle va mourir », note sobrement Fabrice. Et puis en clin d’œil à Henri Salvador, mais aussi au jeune Martiniquais qui comme lui a dû quitter son île naguère, il interprète un majestueux « Adieu foulards, adieu madras »… Trois danseurs avec lui et une marraine à chaque revue. En janvier ce sera Eve Ruggieri, en février Babette de Rozières et en mars Liz Mc Comb…
Fabrice Di Falco sera par ailleurs le 10 mai 2014 en Guadeloupe à l’Artchipel pour le festival « Musiciennes en Guadeloupe » dont il sera le parrain. Il interprétera des œuvres pour castrats.
FXG, à Paris
http://vimeo.com/79797652
Au Théâtre du Gymnase Marie-Bell
Lundi 27 Janvier 2014 à 20h30
Lundi 17 Février 20144 à 20h30
Lundi 31 Mars 2014 à 20h30