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Publié par fxg

Le pianiste et chanteur Guy-Marc Vadeleux à Paris avant New-York

Guy-Marc-Rochard-et-Paseiro.jpgLe pianiste martiniquais Guy-Marc Vadeleux, fils du maître de la mazurka, Guy Vadeleux, est venu jouer samedi soir au New Morning, à Paris, avec son bassiste cubain Rafael Paseiro qu’il a rencontré au Jazz act à Paris, son guitariste Franck Rochard et son batteur Wilfried Bedacier (sublime figurant dans 30 degrés couleur, le film de Lucien Jean-Baptiste…). Le pianiste de 33 ans a pris le micro pour faire entendre son dernier album, Evolution X. Interview

« On vise le Blue note à New York »

Les gens vous ont beaucoup vu et entendu comme accompagnateur, notamment avec Paille, mais ils connaissent beaucoup moins le compositeur de jazz caribéen…

Guy-Marc-vadeleux.jpgC’est vrai que j’ai toujours énormément accompagné d’artistes, en même temps j’ai toujours joué en solo, mais toujours discrètement, an ba fèy , dans des hôtels, des petits bars… Et c’est là que j’ai travaillé ma voix. Avec ce deuxième album, j’ai mis ma voix et je montre mon univers personnel, même si je suis capable de jouer de la musique populaire et traditionnelle.

Que retenez-vous de vos trois années au conservatoire de musique de La Havane ?

La discipline ! La tenue sur l’instrument, le son… Quand j’ai pris mon premier cours, le professeur de piano m’a demandé de jouer des notes rondes. Ça veut tout dire, mais ça ne voulait rien dire pour moi… Avec un piano, jouer un son rond ? J’ai dû faire un gros travail personnel sur moi-même, sur l’instrument, repositionner mes bras… J’ai tout revu au niveau de la technique. Ça, c’est l’apport de Cuba.

Et qu’avez-vous retenu de votre père ?

C’est lui qui m’a mis au piano, l’instrument dont il aurait voulu jouer. A travers moi, il a pu apprendre et m’apprendre les B-A- Ba. Et puis il m’a influencé. J’étais dans le bain, je le voyais composer. Au jour d’aujourd’hui, c’est moi qui réalise ses albums, qui compose les titres… Je suis son directeur musical.

Est-ce que ce n’est pas trop dur d’être le fils de Guy Vadeleux quand on est musicien ?

C’est toujours difficile d’être le fils d’un grand personnage. Qui ne connaît pas Guy Vadeleux n’est pas Martiniquais ! Il y a une responsabilité, une prise de conscience puisque j’ai décidé de faire de la musique et d’y aller à fond. Il a été le premier à m’encourager en me disant justement de ne surtout pas faire ce qu’il faisait, et aller plus loin que lui. Donc, l’école, le conservatoire…

Guy-Mac-Vadeleux-2.jpgVous chantez Darling de Patrick Saint-Eloi, pourquoi ce choix ?

Patrick Saint-Eloi est le Mickaël Jackson de la Guadeloupe. Chez nous en Martinique, ce serait plutôt Eugène Mona ou, dans la même génération que Patrick, Jean-Philippe Marthely. J’ai eu la chance de jouer avec Patrick Saint-Eloi et j’ai toujours chanté Darling d’une façon salsa, latine. J’étais parti à Cuba jouer avec des musiciens cubains et on a fait un arrangement sur Darling. On ne savait pas où on allait et on est tombe sur ça…. Purée ! « Tu pensais que ça allait sonner comme ça ? ». m’ont demandé les musiciens. J’étais pas sûr, mais j’avais plus ou moins une idée et ca a donné ce résultat, une fusion entre la timba et le zouk.

Un concert au New morning, ca represente quoi pour vous ?

C’était une première et c’est une salle mythique que tous les jazzmen ont fréquentée et, dans mon palmarès, ca ne peut etre que positif.

Alors le Sob’s a New York, c’est pour quand ?

Non ! Pas le Sob‘s, pas encore (rires)… On en prend quand même la direction. On a trouvé un petit club sympa à Harlem, le Farafina. Ce qu’on vise, c’est le Blue note et quelques boites comme ça. On a invité les patrons de ces salles à venir nous écouter. Et puis, il y aura Carthagène en Colombie en août. Entre les deux, on essaie de boucher les trous et on ira sans doute aussi au festival de jazz de Saint-Vincent.

Propos recueillis par FXG, à Paris

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