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Publié par fxg

La Guyane investit 200 000 euros au salon de l’agriculture de Paris

Stand guyaneAprès une absence remarquée l’an dernier, voilà la Guyane de retour au Salon international de l’agriculture de Paris. Cette fois, notre région se paye même le luxe d’avoir deux stands dont un dédié au couac des Antoinette, mère et fils, et aux confitures et piments du groupe Boullanger. « Il est indispensable qu’on soit là, indique François Jean-Hubert, président des jeunes agriculteurs. Tous les departements de France et d’Outre-mer sont représentés… » Alors pour marquer ce retour, la Guyane a bien fait les choses. Ses hôtesses, toutes des Guyanaises de Paris vêtues de costumes madras, tiennent à la disposition du public tous les produits guyanais. Avec des prix notablement à la hausse, comme les maracujas vendus à 8,5 euros le kilo (contre 6 euros il y a deux ans) ou les cuisses de poulets boucanés à 20 euros ! On sait que la chambre d’agriculture a des dettes auprès de l’organisateur du salon, mais le president Jean-Hubert a d’autres explications : «  Tout augmente comme le prix de base de ces produits, mais il faut garder à l’esprit que pour les faire venir, ça coûte excessivement cher et on ne gagne rien dessus. » Au final, ce n’est pas tant des retombées économiques directes qu’attendent les exposants, mais un retour en termes d’image. L’investissement se monte à 200 000 euros. Faute de crédibilité financière de la chambre d’agriculture, la Région en a pris 80 % à sa charge. Les 20 % restants sont à celle du syndicat des jeunes agriculteurs et de l’association présidée par Gabrielle Nicolas, l’APAPAG. Et évidemment, la dizaine d’agriculteurs présents sont tous venus bénévolement. Parmi eux, Lucien Lebeau, président de l’association des apiculteurs de Guyane, Solenne Baron, une jeune agricultrice qui s’installe, Didier Tcha de Régina, Eric Bureau qui fait aussi du couac… Francois-Jean-Hubert.jpg« Nous sommes tous là de bon cœur, assure M. Jean-Hubert, avec un objectif commun : représenter le territoire et montrer ce que nous avons de plus beau ! » Les traditionnels planteurs et petits punchs font le délice des visiteurs. « Ils achètent, se réjouit François Jean-Hubert. Ça veut dire qu’ils ont apprécié. On ne vise pas l’exportation en grand, mais des petits marchés de niche pour nous permettre d’exporter un petit peu en métropole. »

Samedi, le président de la République a déçu en ne venant pas visiter les stands d’Outre-mer alors qu’il était resté sept heures au salon. Son ministre de l’Agriculture lui avait dit : «  L’Outre-mer, c’est trop loin. » Il ne parlait pas des territoires, mais des stands…

FXG, à Paris

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