Tropikadom
Tropikadom, une application mobile pour les Antillo-Guyanais
Les Antillo-Guyanais, qu’ils soient dans l’Hexagone ou dans leurs territoires, ont désormais leur application pour smartphones. Elle s’appelle Tropikadom et permet de savoir en deux effleurements d’écran quels sont les événements culturels, sportifs, associatifs à venir. Tropikadom indique en plus la géolocalisation et le contact idoine. Cette application a été créée et développée par un Guadeloupéen originaire des Grands-Fonds Sainte-Anne (Guadeloupe), Rodriguez Fleurival. « Sur Internet quand on cherche des choses sur la communauté antillo-guyanaise, c’est vaste, raconte-t-il. Il y a plein de choses, mais c’est mal ciblé et on tourne vite en rond. » Il constate que la culture, les expositions, les associations et leurs événements sont mal relayés. « Il fallait donner la possibilité aux personnes qui organisent des choses an ba fey d’être médiatisées. » Les principaux médias communautaires en région parisienne, Espaces FM, Topiques FM, ne sont pas à la portée des petites associations… C’est ainsi qu’il a pensé a Tropikadom. L’application est gratuite, le dépôt des annonces d’événements aussi. Seuls ceux qui veulent annoncer sur bannière ou homepage doivent débourser pour leur pub.
L’application offre un volet touristique dans les trois départements français d’Amérique et à Paris, un volet événementiel, un volet actualité au pays, grâce à un partenariat avec franceantilles.fr, et un volet annuaire avec les adresses de restaurants, de clubs ou de bars antillais…
« J’en suis à un millier de téléchargements de l’application depuis un mois qu’elle est lancée, indique Rodriguez Fleurival avec une pointe de fierté. Sans avoir fait de publicité, juste du bouche-à-oreille. » Et, tout de même, un petit passage sur l’émission Bouillon culturel sur Tropiques FM. Pour que l’application soit vraiment efficace, son créateur souhaite que tous les Antillais se l’approprient et la nourrissent pour la faire vivre. C’est ainsi très facile de publier une soirée, une rencontre, une expo, un concert sur Tropikadom. « On n’a pas que des soirées zouk à vendre et ça doit se savoir, plaide-t-il. Parmi nous, il y a des gens qui organisent des colloques, des conférences, des expositions d’art…. » Il a même prévu, à moyen terme, d’ajouter un onglet Talents d’outre-mer. « Je voudrais parvenir à en faire un vrai lien communautaire pour les Antillo-Guyanais, que tous s’y retrouvent à travers notre agenda. Ce n’est pas mon appli, mais celle de la communauté antillo-guyanaise. » Rodriguez Fleurival a investi 10 000 € pour développer Tropikadom. En juillet, son amortissement devrait être assuré et, en octobre, il prévoit de créer un poste à temps plein.
FXG, à Paris
Un Guadeloupéen venu de la maintenance industrielle
Rodriguez Fleurival (39 ans), le père de Tropikadom, n’était pourtant en rien destiné à évoluer dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Avec un BTS de maintenance industrielle en poche, il débarque dans l’Hexagone en 1994 pour son service militaire. Puis il intègre une école d’ingénieur où il se forme au génie des systèmes industriels, complète sa formation aux Arts et Métiers avec un master de management de la maintenance. Son premier emploi est à Roissy, aux Aéroports de Paris. Il est responsable des méthodes de maintenance du système automatisé du tri bagage. En 2007, il se monte en auto-entrepreneur et finit par structurer une société de conseil et de maintenance industrielle et tertiaire en 2011. Ses clients sont CTM, EDF, Café Bonka en Guadeloupe où il travaille avec une société de conseil Cayribe. Dans l’Hexagone, il travaille avec Bonduelle, Biscuiterie Poult, Materne, le parc des expositions de Villepinte et ADP. Marié avec une Ivoirienne, il a deux garçons de 3 et 6 ans.