Numericâble à la Réunion
Ericka Bareigts taxe Robert Drahi de patron voyou
"L'emploi dans le secteur des télécommunications à la Réunion est menacée par des ptratiques de voyou." Tel est le message qu'a porté la députée PS Ericka Bareigts au cabinet d'Emmanuel Macron, à l'Autiruté de la concurrence et, hier encore, au président de l'ARCEP, Sébastien Soriano. Pour étayer son affirmation, la députée rappelle que Robert Drahi, le patron de Numéricâble, a pris des engagements écrits, stipulant qu'il sauvegarderait l'emploi au moins pendant une période de 36 mois. Or, Mme Bareigts a été alertée par Pierre Clain de la CFDT. "Il y a des activités qui sont clairement en train de basculer vers Maurice", affirme le syndicaliste, même s'il reconnaît ne pas être en mesure de quantifier le phénomène en termes d'emploi. Il s'agit des centres d'appel. M. Clain s'inquiète du déficit de formation en ce qui concerne le très haut débit. Le syndicat demande un vrai plan de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences dans les télécoms à l'instar de ce qui se passe à la Martinique qui forme actuellement à Aurillac (avec le soutien de LADOM) des techniciens pour déployer le très haut débit.
Plus globalement, Ericka Bareigts rappelle le principe des contreparties attendues du patronat en matière d'emploi en échange de l'ensemble des mesures d'aides publiques dont il bénéficie à la Réunion. "Ce n'est pas acceptable de voir des entreprises s'installer à la Réunion, siphonner les fonds publics et casser l'emploi."
Au-delà de la sonnette d'alarme qu'elle est venue activer à Paris, la députée voudrait que se réunisse l'ensemble des partenaires dans le secteur des télécoms afin que "tout le monde précise ses engagements." La députée affirme qu'elle a bénéficié d'une écoute attentive du président de l'ARCEP, comme des collaborateurs du ministre de l'Economie qu'elle devrait revoir prochainement.
FXG, à Paris