Robert à Matignon
Didier Robert chez Manuel Valls
Didier Robert a plaidé la baisse des charges sociales pour les TPE, la continuité territoriale et les pouvoirs d'habilitation législative.
Le Premier ministre Manuel Valls a reçu lundi soir le président de la Région Réunion comme il l'avait fait il y a une quinzaine de jours avec les présidents des collectivités de Guyane et de Martinique et le président de la Région Guadeloupe et comme il le fera en mars avec le président de la collectivité de Mayotte. La ministre des Outre-mer était aussi présente.
Pendant un peu moins d'une heure, ils ont procédé à un large panorama des grands sujets économiques et soiaux : le nouvelle route du littoral, l'emploi, la formation, les transports... Comme le gouvernement avait invité, il y a quinze jours, les Régions à travailler avec le gouvernement principalement pour l'emploi et la formation, ce sont ces sujets qui ont dominé l'échange. Didier Robert a encore rappelé le besoin urgent des très petites entreprises de bénéficier d'allègement de charges sociales pour favoriser l'embauche. Didier Robert espère profiter de cette fenêtre ouverte pour obtenir de l'Etat un nouveau dispositif pour 2017. L'entente a été moins cordiale sur le sujet de la formation professionnelle et de la mobilité pour accompagner les Réunionnais qui veulent se rendre dans l'Hexagone. "Des efforts pourraient être faits par Ladom, a regretté Didier Robert, car elle a baissé sa participation, notamment pour les Réunionnais qui partent se former dans les carrières sanitaires et sociales." Face au dispositif plus large et plus généreux de la Région Réunion, le Premier ministre a rappelé à son hôte la position du gouvernement et le recentrage des fonds de Ladom au profit de la formation professionnelle et des étudiants. Si Région et gouvernement sont tombés d'accord pour que les étudiants oubliés du système ne restent pas en carafe, chacun est resté campé durablement sur ses positions quant au sujet de la continuité territoriale.
Le président Robert s'est encore ouvert à Manuel Valls de son souhait de pouvoir faire usage des habilitations législatives comme la Constitution le permet dans les autres régions d'outre-mer. Pour l'heure, c'est l'amendement Virapoullé qui l'interdit, mais Manuel Valls se dit ouvert. Le sujet n'est donc plus tabou !
Didier Robert a encore fait valoir que l'impôt sur les sociétés (à 15 %) rapportait à l'Etat 400 millions d'euros, soit la moitié du budget de l'Outre-mer ou le tiers des abattements de charges sociales. Si Matignon assure être favorable par principe aux baisses des charges, il n'y aura pas, prévient Matignon, 400 millions de plus pour la Réunion !
Didier Robert devait poursuivre mardi soir ses échanges avec George Pau-Langevin
FXG, à Paris