Interview de GPL sur le perron d'Oudinot
George Pau-Langevin, ancienne ministre des Outre-mer
"Je laisse l'outre-mer en bon état et en de bonnes mains"
Dans quel état d'esprit quittez-vous vos fonctions ?
Je pars avec le sentiment du devoir accompli, que durant ces deux ans, nous avons pu avoir des arbitrages satisfaisants pour les outre-mer ; nous avons pu lancer un certain nombre de plans qui devraient améliorer la vie des gens; Nous avons pu faire des avancées significatives à des projets qui nous tiennent à coeur depuis fort longtemps comme la cité des Outre-mer. Nous avons mis sur les rails le projet de loi égalité réelle outre-mer et par conséquent, je suis satisfaite de ce que nous avons pu faire. En Nouvelle-Calédonie, nous avons pu rapprocher les points de vue et avancer d'une manière apaisée vers la consultation, mais aujourd'hui, j'avais vraiment envie de retrouver mes citoyens du XXe arrondissement qui me manquaient et à qui, je crois, je manquais aussi.
Vous avez aussi annoncé, un peu à l'avance, que vous étiez parvenue à maintenir le budget de la mission outre-mer...
Nous avons pu maintenir le budget, pu inscrire dans ce budget les crédits pour la cité des Outre-mer. Entre l'égalité réelle et le budget que nous avons obtenu, il me semble qu'on part en laissant l'outre-mer en bon état et en de bonnes mains.
Que regrettez-vous de ne pas avoir eu le temps de faire ?
Si j'avais eu quelques mois de plus, j'aurai aimé pouvoir poser la première pierre de la cité des Outre-mer, mais la vie est ainsi faite ! Mais, un ministère, ce sont des passages de témoins réguliers. Chacun fait un petit peu sa part de travail. Je considère avoir fait la mienne et je pense que ça va continuer avec Ericka Bareigts. Je ne suis pas inquiète.
Vous partez sans regret ?
Non, mais avec émotion, parce que ce ministère est une belle maison et c'est un beau travail, mais en même temps j'avais l'envie de faire une nouvelle étape.
Qu'est-ce qui va vous manquer le plus ?
Difficile à dire ! Sans doute peut-être ce qui était très sympathique, c'est qu'avec des gens venus d'un peu partout, nous avions constitué une équipe qui était chaleureuse, dynamique, motivée. C'est donc un peu la fin de ce petit cocon qui peut-être va me manquer... Mais la vie, c'est comme ça, quand il faut avancer, il faut passer à autre chose.
Propos recueillis par FXG, à Paris