Karam quitte le CreFOM pour rejoindre Sarkozy
ITW Patrick Karam, président démissionnaire du Conseil représentatif des Français d'Outre-mer (CReFOM)
"Le CReFOM a posé les fondations d’un véritable lobby des outre-mer"
Vous avez fini par rejoindre Nicolas Sarkozy...
L'ancien président de la République n'avait pas accepté que je prenne la présidence du CReFOM au moment de sa création, mais il me semblait nécessaire de continuer de plaider les dossiers des outre-mer au plus haut niveau, c'est-à-dire à l'Elysée. J'ai toujours considéré qu'il était de mon devoir de maintenir le CReFOM au dessus des contingences politiques. C'est pourquoi je démissionne puisque je viens d'accepter la proposition de Nicolas Sarkozy de m'engager dans sa campagne comme "orateur national en charge des Outre-mer, des réseaux de la diversité et des Chrétiens d'Orient".
Etes-vous satisfait de votre bilan au CReFOM ?
Les deux diners du CReFOM, avec François Hollande, puis Manuel Valls et Nicolas Sarkozy, ont fait aboutir de nombreuses revendications pour France Ô, la continuité territoriale, des nominations, les règles de mutation dans la fonction publique... Mais le grand combat que j'ai imposé au gouvernement, c'est l’égalité réelle économique. Je suis cité dans l’exposé des motifs du projet de loi qui sera porté par mon ancienne vice-présidente Ericka Bareigts et mon président d’honneur Victorin Lurel. Le CReFOM a posé les fondations d’un véritable lobby au service des outre-mer et il continuera de faire entendre la voix des outre-mer et des ultramarins.
Victorin Lurel était pressenti pour vous succéder... Jean-Michel Martial a assuré votre intérim lorsque vous étiez en campagne pour les Régionales... Qui vous succèdera ?
Le 26 septembre, lorsque ma démission sera effective, le bureau exécutif se réunira pour en décider. Victorin Lurel était pressenti, mais il ne pourra se présenter en raison de son engagement actif auprès du candidat socialiste. Pour le reste, c'est le bureau exécutif qui décidera !
Pourquoi avoir fait le choix de Nicolas Sarkozy ?
Par fidélité à un homme. Depuis 2014, je ne l'ai jamais lâché et il ne m'a jamais lâché. D'ailleurs, ce sera Sarkozy ou personne ! Juppé n'est qu'un faux-nez de Chirac, Baroin ne s'y est pas trompé. Face aux dangers qui nous menacent, il est le seul capable de nous faire traverser les ouragans qui nous attendent. Je suis convaincu que Nicolas Sarkozy est le seul à pouvoir changer durablement l'Outre-mer parce qu'il a vécu une expérience qui aurait pu mal tourner à l'époque du LKP. Il respecte les outre-mer et n'a pas une approche paternaliste. Respect et réciprocité ! Il est dans le concret.
Le programme Outre-mer des Républicains a été publié. Est-il susceptible d'évoluer ?
Il y a les lignes fondamentales de ce que nous voulons : une vraie politique, une vraie ambition. Il sera attentif à ce qu'aucun territoire d'outre-mer ne reste en marge de la République.
Propos recueillis par FXG, à Paris