Karam et Sarkozy
Patrick Karam songe à se retirer de la vie politique
"Une claque monumentale !" L'orateur national de Nicolas Sarkozy, Patrick Karam, avoue une vraie blessure avec l'élimination au premier tour de la primaire de son champion battu dimanche. "C'est une déception, mais l'outre-mer l'a aimé et lui dit en le plaçant en tête." Les résultats outre-mer lui donnent un avantage de 4000 voix sur Alain Juppé et un score 2,5 fois mieux que celui de François Fillon. "Alain Juppé n'a pas raflé l'outre-mer", se réjouit Patrick Karam qui répète : "Je ne veux pas de Juppé, il pose un problème outre-mer et sur les valeurs." Sans prendre clairement de position, il avance : "Je connais Fillon avec lequel nous avons coordonné un meeting pour les chrétiens d'Orient en 2014." Il lui reconnaît "son sérieux, son application", mais insiste pour dire que sa confiance n'allait qu'à Nicolas Sarkozy. Il va jusqu'à comparer son rejet à celui de de Gaulle en 1969 ou de Clémenceau en 1918 ! "Je suis triste de cette page qui se tourne aujourd'hui. Mon engagement politique a commencé avec lui..."
Si Sarkozy a gagné en Outre-mer, il a perdu les Antilles pro Juppé et la Guyane pro Fillon. "On a peu fait campagne aux Antilles, explique Patrick Karam. On ne voulait pas attirer les électeurs de gauche." Il convient aussi qu'ils ont considéré les 10 000 votants dans toute la zone caraïbe française comme un "petit enjeu".
"Ai-je encore envie de faire de la politique ?" Le désormais président d'honneur du CReFOM se sent tout chose et confie qu'il envisage même de démissionner de son poste de conseiller régional LR d'Ile de France. Mais enfin, il a tant d'estime et de respect pour la présidente Valérie Pécresse que rien n'est moins sûr que le retrait de Patrick Karam de la vie politique. Un vrai sarkozyste !
FXG, à Paris