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Publié par fxg

Emmanuel Macron à son QG le 27 avril

Emmanuel Macron à son QG le 27 avril

Macron veut faire des territoires de désespoir des territoires de reconquête

Emmanuel Macron a rencontré la presse quotidienne régionale jeudi matin à son QG du 15e arrondissement de Paris. Il veut refonder la vie politique et promet d'appliquer le plan d'urgence pour la Guyane.

Le candidat d'En marche ! a souligné que le scrutin du 23 avril avait acté "une France fracturée politiquement, territorialement et moralement", avant de répéter l'une de ses convictions : "Le clivage droite-gauche ne permet plus d'apporter de réponses efficaces." Contrairement à 2002, il observe "l'absence de front républicain" et regrette que LR et PS veuillent enjamber l'élection présidentielle quand "seuls 25 % des électeurs se sont reconnus dans les deux grands partis, tandis que 50 % se sont retrouvés entre son projet et celui de Marine Le Pen. "Les républicains n'ont pas pris leurs responsabilités et vont se fracturer en deux, pris dans leurs propres incohérences". Quant à Jean-Luc Mélenchon, il estime qu'il n'a pas été "à la hauteur" des aspirations qu'il a montrées : "Il a su faire vivre la question de l'écologie et de la démocratie, mais son discours ne ressemble pas aux combats de sa vie et illustre l'ambiguïté de l'extrême gauche française dont le coeur des combats est pourtant contre les totalitarismes".

Emmanuel Macron reconnaît avoir été mieux entendu dans les grandes villes et auprès d'une population plus aisée. "Le Front national a réussi à s'installer dans une France en colère, indignée par la mondialisation qu'elle ne comprend pas".

Son défi est donc de "réconcilier cette France". Il veut réparer l'école "cassée", investir dans la cohésion urbaine en multipliant par deux le budget de l'agence nationale de rénovation urbaine, dans la mobilité pour sortir d'une "politique d'assignation à résidence", des emplois francs avec 15 000 euros d'aide pour l'embauche dans un quartier politique de la ville.

Un message aux classes moyennes

Il promet aux classes moyennes de rétablir leur pouvoir d'achat par le travail, promet un choc fiscal avec la suppression de la taxe d'habitation, la suppression du régime social des indépendants. Pour la France rurale, il annonce un plan mobilité pour l'égalité d'accès aux territoires, une loi quinquennale pour les infrastructures utiles, le développement de la fibre, de la 3G et de la 4G. Il promet encore l'accès à la santé dans les déserts médicaux, la suspension de l'application de la loi de modernisation agricole. Dans les bassins d'emplois sinistrés où "le FN s'alimente de l'impuissance collective", il annonce un plan Marshall de reconquête industrielle avec des zones franches entrepreneuriales et d'expérimentation des innovations sans contraintes. "Il faut faire des territoires de désespoir des territoires de reconquête", assène-t-il.

Quant à l'accord signé par par l'actuel gouvernement pour la Guyane, il déclaré : "Le plan d'urgence pour la Guyane sera exécuté." Et pour éviter le risque d'une autre crise sociale dans un territoire ultramarin, il égrène les grandes lignes de sa politique pour les Outre-mer : le développement des filières notamment celle agro-énergétique, la politique de la ville, la lutte contre l'illettrisme, mais surtout une politique différenciée. Les assises de l'outre-mer qu'il promet dans les trois premiers mois de son mandat, devront établir un plan d'actions sur douze mois pour régler les urgences. "La Guadeloupe et la Martinique ont un problème de souveraineté alimentaire et énergétique, à la Réunion c'est différent, puisqu'elle produit 80 % de ce qu'elle consomme..." Gardera-t-il un ministère des Outre-mer ? "Je veux une politique ultramarine avec des actions efficaces."

C'est une "refondation de la vie politique" qu'il propose, "une majorité large avec des gens allant de Jean-Yves Le Drian à Xavier Bertrand et Christian Estrosi". Quant à son ou sa future Premier ministre, ce sera quelqu'un qui "connaît la vie politique" avec gouvernement de 15 ministres.

FXG, à Paris

Loi travail et PS

Réagissant à son intention d'assouplir encore le code du travail par ordonnances dès le mois d'août, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis a fait les gros yeux. Réponse d'Emmanuel Macron ; "M. Cambadélis, il est gentil, il a fait 6 %."

L'ancien banquier

"Je ne suis pas né banquier, je ne suis pas né dans un château", a-t-il répondu à cette critique qui lui a été faite durant la campagne avant de préciser qu'il avait été banquier quatre ans, mais surtout fonctionnaire. "Je ne pourrai pas présider comme on l'a fait ! La colère est telle qu'il faut prendre des risques, s'exposer, faire tomber les digues, les forteresses." Selon lui, il y a "un besoin de reconnaissance et de considération" et "le FN n'apporte aucune réponse : nous sommes dans l'Europe et dans le monde."

L'administration

"L'administration n'est pas inerte, affirme-t-il, elle administre. Il n'y a pas de mauvais fonctionnaires, il y a de mauvais ministres... Je nommerai à la tête des ministères des patrons d'administration. Nous n'avons plus droit à l'erreur."

L'Europe

Il veut "débureaucratiser" et promet un "agenda de l'harmonisation sociale et fiscale" et la suppression de la directive des travailleurs détachés. "Je ne poursuivrai pas la politique actuelle. Je défends l'Europe, mais je veux qu'elle réagisse, qu'elle arrête de faire semblant". Evoquant le traumatisme de 2005 (le vote négatif au référendum , l'adoption faite "en douce" par Nicolas Sarkozy et les promesses non tenues de François Hollande en 2012, il fustige "le bégaiement droite-gauche inefficace" avant de conclure sur ce sujet : "L'histoire des dix dernières années est une histoire non assumée avec l'Europe."

Le bilan des deux derniers quinquennats

Emmanuel Macron estime que "le quinquennat de François Hollande a permis des choses". Il reconnaît d'abord à François Hollande son honnêteté, l'effort qu'il a fait pour la compétitivité, la cohésion nationale qu'il a su préserver après les attentats. Seule critique : la déchéance de nationalité, "une vraie faute".

quant à Nicolas Sarkozy, il lui reconnaît l'exonération des heures supplémentaires et l'autonomie des universités.

Policiers du GIGN blessés à la Réunion

Réagissant à l'annonce de deux policiers blessés à la Réunion hier matin lors d'une opération anti terroriste à Saint-Benoît, le candidat a déclaré : "La menace terroriste a une empreinte partout sur le territoire de la République. Aussi longtemps que la menace sera établie, il faudra maintenir l'état d'urgence."

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