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Publié par fxg

Une audience judiciaire en mai et une audience présidentielle refusée

Le 29 septembre dernier, a eu lieu la rencontre entre les avocats Boulogne-Yang-Ting, Constant et Ursulet, une représentante du parquet et le président de la cour d'appel pour fixer la date de l'examen en appel de l'ordonnance de non-lieu dans le dossier de la catastrophe aérienne du 16 août 2005 à Maracaïbo au Venezuela. Ce sera le 31 mai 2018. Si le président de la cour d'appel avait proposé la salle de l'Atrium, ce sera finalement, en principe, dans les locaux rénovés de la cour d'appel que se déroulerait l'audience. Problème, il y a quelque 900 parties civiles et la salle prévue ne pourra accueillir que 250 personnes.

Considérant ce non lieu comme "une blessure supplémentaire", l’AVCA (Association des Victimes de la Catastrophe Aérienne du 16 août 2005), sachant "tout l’intérêt que le président Macron porte aux familles des victimes quelles qu’elles soient et son exigence de vérité pour que l’apaisement succède à la colère" lui a adressé une lettre le 31 juillet dernier. Une lettre "au nom des proches des 152 victimes françaises de cette catastrophe" pour regretter que "douze ans après, les blessures (soient) encore profondes et les réponses inexistantes".

Courrier transmis au ministre des Transports

Rose-Marie Taupin-Pélican, présidente de l'AVCA, lui a donc demandé audience afin de lui exposer "ce qui risque d’être pour ces familles dans les prochains mois, une deuxième tragédie". Le président Macron a fait répondre le 19 septembre dernier par son chef de cabinet, François-Xavier Lauch, qu'il ne lui était "pas possible de répondre favorablement à (cette) demande d'audience". Quoique le président de la République fasse part de son "attention" et de son "attachement au souvenir des victimes", de sa "compréhension de la douleur" et de sa "compassion", le chef de cabinet se borne à indiquer à Mme Taupin-Pélican qu'il a "relayé (son) intervention auprès de Mme Elisabeth Borne, ministre des transports afin qu'elle en soit informé".

Cette réponse n'a pas totalement surpris Mme Taupin-Pélican qui la considère au regard "du mépris dont les autorités ont toujours fait montre vis-à-vis des familles des victimes de cette catastrophe". Et c'est non sans amertume que la présidente de l'AVCA se remémore les paroles du président Macron le 14 juillet 2017 face aux familles des victimes des attentats de Nice. "Nous concernant, indique-t-elle à France-Antilles, toutes nos demandes adressées à l'Etat aboutissent ne varietur à une fin de non recevoir qui signifie clairement qu'on s'en fout de savoir si la procédure est menée correctement ou pas, si le non-lieu est justifié ou pas..." "Mais qu'à cela ne tienne, ajoute-t-elle, nous nous battrons."

FXG, à Paris

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