Miss France veut être Miss Univers
Alicia Aylies allias Miss France part à la conquête de la couronne de Miss Univers à Las Vegas. La cérémonie sera retransmise sur Paris Première le 26 novembre. Interview dans sa chambre d'hôtel avenue de l'Opéra à Paris.
"On peut être belle, naturelle et gagner !"
Quelle est la différence entre se préparer à devenir Miss France et se préparer à être Miss Univers ?
La préparation pour Miss univers, ça se fait au quotidien, tout au long de l'année, puisque depuis que je suis devenue Miss France, j'ai des événements tous les jours, je me suis habituée à prendre la parole, aux séances de photos, à tout ce qui constitue l'année d'une Miss ! Et c'est vrai qu'en France, on est quasiment le seul pays où la Miss est salariée. C'est un vrai métier et c'est donc une belle préparation, une bonne base pour Miss Univers. Ajoutés à cela les rendez-vous pour le costume national, les rendez-vous make up, coiffure, préparation de la valise, des robes, quelques cours d'anglais... C'est ma préparation pour Miss Univers.
Quels sont vos atouts dans cette nouvelle compétition ?
Il n'y a jamais eu de Miss France d'origine d'origine sud-américaine (elle trace de ses doigts dans l'air deux guillemets), ça peut être un atout, ça peut jouer en ma faveur parce qu'on se rapproche un peu plus de la culture américaine dans un certain sens... Et le public peut trouver ça original en le découvrant pour la première fois.
Dans quel état émotionnel êtes-vous avant de partir ?
Je ressens un peu de pression. Nous sommes quand même 86 filles quand on n'est que 30 pour Miss France ! Iris Mittenaere, la Miss Univers en titre est une ancienne Miss France et je vais essayer de faire en sorte que la France fasse un back to back, mais ça va être difficile ! Il va falloir que je prenne exemple sur Iris, mais en même temps, elle m'ouvre la porte, elle envoie un message, puisque c'est la Miss Univers française, naturelle, sans chirurgie... Et ça, c'est un beau message qu'elle envoie ! On peut être belle, naturelle et gagner ! C'est un message que je veux continuer à perpétuer.
Qui redoutez-vous le plus parmi vos concurrentes ?
Je me méfie de toutes les candidates... Notamment des candidates du Venezuela, de la Colombie et des pays asiatiques parce qu'elles ont des publics qui votent en masse. Mais je me méfie aussi de l'eau qui dort et les filles qui ne font pas beaucoup de bruit sont parfois les plus dangereuses. Je me méfie de tout le monde !
Quels conseils vous a-t-on donnés ?
J'ai rencontré Iris Mittenaere à New York à la fin du mois d'août. Elle m'a dit de rester moi-même, un peu comme à Miss France, de profiter de l'aventure parce que ça reste aussi une aventure humanitaire... Elle m'a encore conseillée de me montrer déterminée et souriante puisque les Américains aiment les gens qui sourient beaucoup, qui font des câlins et des bisous !
Ce nouveau concours arrive alors que votre année de Miss tire à sa fin...
C'est sur que la fin approche et que je ressens un peu de nostalgie, d'autant que je vais laisser l'organisation de Miss France à une autre... Mais sachant que je vais faire du mannequinat à partir du mois de janvier, reprendre mes études dans le marketing en septembre tout en continuant mes activités de Miss, je suis nostalgique mais contente. Je devrais rester sur Paris, mais si je peux aller à New York, ça peut être intéressant...
Qu'est-ce qui vous a fait le plus plaisir durant cette année de Miss ?
J'ai pris beaucoup plus de confiance en moi et comme j'ai été miss France à 18 ans, donc assez jeune, pour la suite, lorsque je voudrais passer un entretien, ce sera beaucoup plus facile pour moi ! Et je le suis aussi fait un beau carnet d'adresses !
Avez-vous l'idée du nombre d'interviews auxquels vous avez répondus ?
Non, mais je n'ai jamais cherché à les compter, ni les dédicaces, ni les photos car je croulerais sous le nombre tant il y en a eus ! Mais ça fait partie du rôle de Miss France.
Y a-t-il eu des choses plus difficiles à vivre ?
Au début, il faut s'habituer au fait que vous n'avez plus d'intimité... On devient un personnage public donc on appartient un peu à la population... Il faut du temps pour s'y adapter et savoir réagir, où aller, comment fonctionner. C'est ça qui a été un peu difficile au début.
Vous êtes la première Miss Guyane devenue Miss France et pendant deux mois, juste avant la présidentielle, votre territoire, la Guyane, vous a presque volé la vedette. Comment avez-vous vécu ce moment ?
Je ne me suis pas du tout sentie concurrencée, au contraire ! C'aurait été pour quelque chose de plus positif, je me suis dit qu'ils auraient pu m'intégrer au projet, mais là, ça n'allait pas dans ce sens... C'était un mouvement assez impressionnant pour revendiquer pas mal de choses et ce n'était pas perçu comme quelque chose de positif. J'ai été un peu inquiète et j'attendais surtout que des solutions soient mises en place très rapidement. J'espère que ce qui a été signé va se réaliser réellement.
Propos recueillis par FXG, à Paris