CHU fragiles outre-mer
L'Elysée au chevet du CHU de Pointe-à-Pitre
Au lendemain de l'incendie qui a ravagé le CHU de Pointe-à-Pitre et au moment même où la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, foulait le plancher de notre aéroport Pôle Caraïbe, le président de la République diffusait un communiqué de presse pour se féliciter que "aucune victime n(e soit) heureusement à déplorer. Aucun patient n’a(it) été blessé pendant l’incendie".
L'Elysée indique ensuite que "les cellules de crise nécessaires à la bonne coordination des interventions en Guadeloupe et à Paris ont été immédiatement mises en place" et que le plan blanc de l’hôpital a été déclenché.
L'Elysée précise la mission de la ministre de la Santé qui "s’assurera ainsi de la mise en place dans les tous prochains jours d’un hôpital de campagne". Ces nouvelles capacités hospitalières devront permettre la prise en charge des urgences avec "l’objectif de pouvoir accueillir jusqu’à 150 patients par jour, la continuité du service hospitalier et l’accès aux soins pour tous les Guadeloupéens".
Le communiqué se conclut par les félicitations et les remerciements du chef de l'Etat aux équipes de soins et de secours, aux agents hospitaliers, aux professionnels de santé et aux administrations de l’Etat qui gèrent cette situation.
FXG, à Paris
Le feu dans les finances du CHUM
Un autre incendie couve au Centre hospitalier universitaire de la Martinique (CHUM). Le seul établissement de la zone à pouvoir suppléer la Guadeloupe est dans une crise financière sans nom qui a abouti à son placement sous tutelle de l'Etat pour une durée de six mois, avec l'arrivée attendue le 3 janvier 2018, de trois administrateurs provisoires de l'inspection générale des affaires sociales. Sa dette fournisseur atteint les 150 millions ! Vu l'état de l'hôpital de Saint-Martin après l'ouragan IRMA, en cas d'urgence absolue, il ne reste guère que la Guyane pas trop loin, mais là bas aussi, couve une crise sociale et financière...