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Publié par fxg

François de Rugy, le 18 septembre 2018 à Paris

François de Rugy, le 18 septembre 2018 à Paris

François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire, a participé mardi « Rencontres et Ateliers : Biodiversité pour une reconquête réussie dans les Outre-mer ». L'occasion de demander au successeur de Nicolas Hulot comment il entendait marier sauvegarde de la biodiversité et le projet de la Montagne d'or. Entretien.

"L'écologie et l'économie peuvent et doivent marcher main dans la main"

Vous avez annoncé la création de nouvelles réserves de biodiversité...

Notre responsabilité est une responsabilité de protection, mais également de  reconquête de la biodiversité.  Partout dans le monde il y a une dégradation de la biodiversité et la France avec ses différents territoires d'outre-mer n'échappe pas à ce constat. Il y a les effets du dérèglement climatique qui peuvent aussi aggraver la situation alors que la biodiversité est souvent un élément qui peut permettre de limiter les effets  du réchauffement climatique. Il faut absolument rompre ce cercle vicieux.  C'est un beau défi qui doit être motivant et nous allons déployer tous les outils que nous avons depuis des parcs nationaux jusqu'à l'agence française de biodiversité qui monte en puissance.

Comment cette montée en puissance va-t-elle se traduire ?

L'année prochaine, va se réaliser la deuxième phase avec la fusion entre l'Office national de la chasse et de la faune sauvage et l'AFB,  avec des éléments spécifiques en outre-mer puisque, déjà, a été installé en Guyane ce qui, dans l'AFB,  relève de son travail par rapport à l'économie.  Moi j'insiste souvent sur le fait que l'écologie et l'économie peuvent et doivent marcher main dans la main. C'est particulièrement vrai sur la biodiversité qui est un élément de richesse économique et c'est particulièrement vrai outre-mer.

C'est ce que vous pensez avec la Montagne d'or et la biodiversité guyanaise ?

Sur le projet de Montagne d'or en Guyane, nous aurons l'occasion dans les semaines qui viennent de dire quelle est la position du gouvernement. Moi j'ai déjà eu l'occasion de dire, en ayant simplement pris connaissance du rapport de la commission nationale de débat public, que le projet ne pouvait pas être mené de cette façon. Il y a aujourd'hui beaucoup de problèmes qui sont soulevés par ce rapport mais aussi beaucoup de crispations et de tensions qui s'expriment en Guyane et qui ont tendance à monter depuis des mois et des mois. Il faut en sortir, mais je souhaite en parler avec les élus locaux de Guyane avant de faire des annonces.  J'en ai parlé avec le président de la République et le Premier ministre. Nous en parlerons aussi entre ministères concernés pour prendre la meilleure décision. C'est un exemple concret de comment nous pouvons concilier un certain développement économique, l'exploitation d'une ressource qui est réelle, qui est celle de l'or qui est exploité partout dans le monde ! Mais qui pose des problèmes environnementaux, sociaux et de sécurité.  Des problèmes qui doivent être regardés globalement. Moi je fais le pari que l'on peut en sortir par le haut.

Propos recueillis par FXG, à Paris

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