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Publié par fxg

Des maisons et des écoles

Sophie Charles, maire de Saint-Laurent-du-Maroni, a plaidé son schéma pour un urbanisme en autoconstruction.

C'est à la conférence logement Outre-mer que Sophie Charles, maire de Saint-Laurent-du-Maroni, a remis son projet de lotissement en auto-construction avec des normes moindres mais réelles. "Il faut, a-t-elle expliqué, des conditions telles que les squatteurs qui sont en situation régulière puissent accéder à une parcelle et construire leur habitation puisque, de toute façon, ils le font de manière illégale aujourd'hui sur le terrain d'autrui." L'objectif serait ainsi de permettre à ces populations accédant à la propriété de pouvoir participer aux finances de la ville en payant elles aussi des taxes. "C'est aussi, ajoute la maire, un dispositif adressés aux Saint-Laurentais qui ont de petits revenus et qui n'arrivent pas à accéder à la propriété dans ces lotissements." Ces derniers doivent être aménagés a minima au début mais avec des espaces publics prévus de façon à limiter l'impact des installations spontanées sur l'organisation même de la ville. Ce projet de lotissements en auto-construction encadrée avait déjà été étudié avec le GRET de temps de Léon Bertrand. "Ce qui est nouveau, aujourd'hui, précise Mme Charles, c'est avant tout la simplification de la norme et l'aménagement a minima. Cela peut passer par une location accession avec un assainissement non collectif, des réseaux simples, eau et électricité en entrée de lotissement, une voirie...

1000 parcelles en auto-construction

Ce qui est aussi nouveau c'est que ça permettrait de résorber l'habitat spontané qui existe à Saint-Laurent. Là, on s'dresse à des publics spécifiques qui sont en tellement grand nombre à s'installer sur les terrains d'autrui qu'ils concurrencent  la ville même qui est urbanisée avec un mode de fonctionnement autour du respect du plan local d'urbanisme (PLU)." Le projet comporte plusieurs tranches pour un total de 1000 parcelles, soit 1000 familles.

Tout le projet a déjà été présenté à la direction de l'habitat outre-mer en novembre dernier. "Ce modèle n'existe pas encore, mais il répond aux besoins de la commune." Jeudi dernier d'abord, puis le lendemain à l'Elysée, Sophie Charles a trouvé des oreilles non seulement attentives, mais positives. "Le président a donné deux avis favorables, se réjouit Mme la maire, le premier, c'est sur le droit à la différenciation, y compris sur un même territoire, et deuxièmement, il a bien parlé d'auto-construction !" Car il ne s'agit pas de bidonville, mais de vraies maisons, avec une dalle, un toit, des fenêtres !

Qui va être éligible pour recevoir un terrain, quand cela va-t-il commencer ? Plusieurs zones autour de Saint-Laurent ont été identifiées ; elles sont toutes dans le périmètre de l'Opération d'intérêt national (OIN). Donc le démarrage dépendra de celui de l'OIN. "Ca ne se fera pas demain, précise Sophie Charles, mais au moins on sait que dès lors que l'OIN démarre, on pourra commencer par tranches. J'espère qu'on commencera en 2010."

FXG, à Paris

Des bâtiments pour la scolarisation de la petite enfance

Dans le cadre de l'examen du projet de loi pour une école de la confiance, Sophie Charles a été auditionnée au Sénat lundi à la demande d'Antoine Karam sur la faisabilité de la scolarisation des enfants dès l'âge de 3 ans. Cette mesure doit entrer en vigueur dès la rentrée prochaine. "Ca devrait dire 500 places de plus à trouver tout de suite, s'inquiète Mme Charles, ce qui risque d'être compliqué..." D'ores et déjà, le dédoublement des classes de CP ne sont pas de vrais dédoublement puisque ce sont en fait deux enseignants dans la même classe. Et après le CP à la dernière rentrée, c'est au tour des CE1 en septembre prochain... "Si je devais vraiment dédoubler les classes, cela reviendrait à trouver 97 classes de plus." La solution consistant à faire deux vacations dans la même classe comme cela se fait à Mayotte sera expérimentée dans cinq écoles : Paul-Castin, Voyer, Othily et Paul-Isnard 1 et 2.

Mais en fait, il faut construire 55 classes d'ici 2021. Actuellement, il y en a 29 et une 30e en mars. Trois nouvelles écoles sont dans les tuyaux, mais les 20 % à charge de la commune pour financer chaque école, représentent pour le budget d'investissement de la commune jusqu'à 2 millions en deux ou trois ans sur un budget annuel qui tourne autour de 15... La procédure est par ailleurs trop longue avec l'obligation de concours. "Nous voudrions ou bien l'autorisation d'utiliser la conception réalisation comme c'est fait pour les casernes de gendarmerie depuis 1982, ou la possibilité de dupliquer les plans d'une école agréée pour éviter de refaire de nouvelles procédures à chaque fois." Il y a encore un problème de disponibilités foncières pour construire des écoles de proximité quant tout le foncier appartient à l'Etat....

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