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Publié par fxg

Serge Létcimy (archives)

Serge Létcimy (archives)

Létchimy interpelle rudement Castaner sur les violences policières

L'intervention du député Serge Létchimy (app. PS), mardi à l'Assemblée nationale lors de la séance de questions au gouvernement a soulevé une petite agitation dans l'hémicycle du palais Bourbon. Dans son adresse au ministre de l'Intérieur, le député de la Martinique l'a interrogé sur "la doctrine de maintien de l’ordre, les conditions d’usage de certains équipements, la possibilité pour la presse d’exercer son métier, (sa) capacité à assurer la sécurité des biens et des personnes et à garantir le droit fondamental à manifester." Il lui signifié "que les instructions données par (son) ministère à l’occasion des manifestations qui ne cessent d’émailler le pays, ont été non seulement interrogées, mais aussi contestées".

Tout en saluant "l’engagement sans faille de nos forces de l’ordre", Serge Létchimy estime que depuis la prise de fonction de Christophe Castaner, "les incidents, les accidents et les comportements manifestement contraires à la déontologie ont été nombreux (...) et le nombre des personnes blessées – parfois très grièvement – considérable et, pour tout dire, inquiétant".

Le député a certes observé que des procédures judiciaires étaient en cours, entendu les appels à l’éthique et à la déontologie formulés par le président de la République," mais ce qui fait l’honneur de la République, monsieur le ministre, c’est que la hiérarchie prenne sa part de responsabilité." Reprenant au mot le président de la République pendant l’affaire Benalla, lorsqu'il exprimait son refus de la République des fusibles, Serge Létchimy conspue "la République sans fusible, la République des lampistes – une République arrogante".

"Comment, conclut le député, le gouvernement envisage-t-il d’écouter et d’entendre autrement le peuple ?"

53 000. C'est le chiffre qu'a balancé le ministre de l'Intérieur pour lui répondre. "53 000 manifestations (...) c’est que la France a connu l’année dernière." Il a donc, depuis le 17 novembre 2018, "envoyé policiers et gendarmes partout, notamment sur les ronds-points, pour sécuriser les manifestations". Ce qui a fait hurler sur les bancs des groupes PS et FI.

"Nous sommes confrontés à des violences, a lancé le ministre. Si la police et la gendarmerie sont les seules légitimes à utiliser la force, le corollaire de cette légitimité, c’est l’exemplarité, la proportionnalité et, en effet, la déontologie (...) il peut y avoir des erreurs, voire des fautes. Elles font l’objet d’instructions – judiciaires le plus souvent, administratives dans tous les cas – et de sanctions."

Il se porte garant de l'éthique des forces de sécurité intérieure et conclut en priant Serge Létchimy de ne pas les caricaturer.

FXG, à Paris

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