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Publié par fxg

La mission d'information CoVid de l'Assemblée nationale entend Girardin

Annick Girardin : "Il n'y a pas de saturation de nos lits de réanimation"

Dans le contexte particulier de la prévision alarmante du Conseil scientifique COViD19 dans son rapport du 8 avril dernier, qui indique que "l’épidémie dans les territoires d’outre-mer va s’aggraver dans les semaines qui viennent", Annick Girardin a répondu mardi aux questions des députés dans le cadre de la mission d’information sur l’impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l’épidémie de Coronavirus-CoViD19 présidée par Richard Ferrand.

Au 14 avril, il y avait 1101 cas de CoVid19 dans les Outre-mer qui comptaient alors 21 décès.

En Guadeloupe, 182 cas, 35 personnes hospitalisées, 10 morts et 17 malades en réanimation. Le nombre de lits, de 33 au départ, a été porté à 43 et la ministre affirme que ce chiffre pourra être porté à 75.

En Martinique,, 157 cas, 47 personnes hospitalisées, 6 morts et 16 malades en réanimation. Le nombre de lits, de 44 au départ, a été porté à 46 et la ministre affirme que ce chiffre pourra être porté à 96.

En Guyane, 88 cas, 9 personnes hospitalisées et 1 malade en réanimation. Le nombre de lits, de 11 au départ, a été porté à 34 et la ministre affirme que ce chiffre pourra être porté à 42.

A La Réunion, ce sont 391 cas, 36 personnes hospitalisées et 3 malades en réanimation. Le nombre de lits, de 33 au départ, a été porté à 43 et la ministre affirme que ce chiffre pourra être porté à 75. Quand à Mayotte, il y avait 207 cas, 16 malades en rénimation et trois morts. Le nombre de lits, 16 au départ a été porté à 50. Elle a précisé aussi que 7 respirateurs étaient en voie d'acheminement. "Il n'y a pas de saturation de nos lits de réanimation", a certifié Annick Girardin, précisant que leur taux d'occupation était inférieur à 50 %.

Masques et tests

Interrogée sur la disponibilité des masques et des tests, la ministre s'est d'abord défendue en expliquant que "les tensions sont internationales  et nationales". Mais dans la mesure où le conseil scientiifique a préconisé "test, test,test !", la     ministre  a indiqué que "l'Etat souhaite les systématiser" pour les néo-arrivants "à l'entrée et à la sortie des quatorzaines d'isolement", ainsi qu'à toutes les personnes suspectes d'être positives au CoVid 19. Reste que les tests, les automates, les écouvillons et les réactifs font cruellement défaut. "Nous les envoyons au rythme de leur arrivée en métropole." Sans attendre le concours du ministère de la Santé, des tests rapides sont d'ores et déjà pratiqués dans certains territoires par des laboratoires privés.

En Martinique, 180 tests rapides sont réalisés chaque semaine par des laboratoires privés.

En Guadeloupe, 350 tests sont réalisés chaque semaine.

En Guyane, 250 tests sont réalisés chaque semaine.

A La Réunion, 1000 tests sont ainsi réalisés chaque semaine, et 525 à Mayotte.

Quant aux masques, la ministre a donné en exemple la Réunion qui a reçu depuis le début de la crise 489 000 masques dont 105 000 FFP2.

SDF et mal logés

Les députés se sont aussi inquiétés de l'aide portée aux SDF et aux personnes vivant dans le cadre d'un habitat informel. Ce sont donc, selon la ministre, 6000 personnes en outre-mer qui bénéficieraient d'ores et déjà de chèques-service pour un montant de 630 000 euros. Une deuxième vague, pour la première quinzaine de mai, serait prévue avec un doublement de l'enveloppe. L'allocation de rentrée scolaire sera aussi recyclée, permettant d'affecter 19 millions d'euros au bénéfice des familles de 289 000 enfants dans les territoires. Enfin, une autre aide devrait être versée via la Croix Rouge sous forme de bons alimentaires (1,2 millions en Guyane). Dans ce territoire, 14 rampes d'eau ont été installées.

Concernant le déconfinement annoncé progressif par le président de la République et la rentrée scolaire du 11 mai, la ministre s'est défaussée sur son collègue Jean-Michel Blanquer. Tout au plus a-t-elle précisé : "Les protections demandées seront mises en place."

Interrogée par ailleurs sur les raisons qui l'ont poussée à faire appel de l'ordonnance du tribunal administratif de Basse-Terre qui enjoignait l'ARS et le CHU de la Guadeloupe de commander en nombre suffisant des masques et le la chloroquine, Annick Girardin s'est contentée d'un laconique : "Oui, nous sommes allés devant le Conseil d'Etat qui a donné raison à l'Etat."

FXG, confiné

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