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Publié par fxg

Gestion désastreuse de l'eau aux Antilles

Eau : Une enquête parlementaire demandée

Le Front Républicain d'Intervention Contre la Corruption (FRICC), l'association du lanceur d'alerte et conseiller régional EELV d'Ile de France, Jean-Luc Touly, demande la création d'une commission d'enquête parlementaire "sur la gestion désastreuse de l'eau" en Martinique et en Guadeloupe.

Fédérant des usagers, la démarche de FRICC vise à demander des comptes et des remboursements aux gestionnaires et obtenir qu'un plan d'aides et d'investissements se concrétise rapidement. "Ce n'est pas la facture des usagers qui doit subventionner le retard pris en matière de renouvellement des canalisations et de réduction drastique des fuites", indique Jean-Luc Touly.  Le service est mal rendu (avec toutes les coupures) et le prix du m3 d'eau et de l'assainissement très élevé (entre 5 et 6 euros en Guadeloupe et entre 5 et 8 euros en Martinique contre une moyenne hexagonale de 3.86 euros).

La députée Manuéla Kéclard-Mondésir a été saisie de cette question par Jean-Luc Touly et d’autres personnes en Martinique. Elle indique avoir interpellé par courrier le président de la République et avoir engagé le processus visant à déposer une Proposition de résolution  (PPR) de Commission d’enquête au Parlement sur la situation de l’eau. "La procédure est en cours, explique l'entourage de la députée, avec l’appui de plusieurs députés du groupe GDR qui souhaitent s’y associer." Concrètement, la demande de commission d'enquête pourrait être finalisée d’ici la fin de semaine une fois toutes les signatures recueillies… L'élue sait aussi toutefois, qu'une PPR de commission d’enquête ne peut être reçue en discussion au Parlement d’un point de vue de droit constitutionnel et parlementaire s’il y a une ou des procédures judiciaires en cours. Or des plaintes ont été déposées en Martinique... "Nous devons donc trouver les voies et moyens d’une action efficiente", poursuit la députée.

Du côté de FRICC, on estime que seule la mobilisation de tous les usagers, déjà touchés par le chlordécone, mais aussi celle des acteurs de l'eau, pourra permettre enfin des solutions. "L'accès à une eau potable en qualité et en quantité suffisante, et à des installations sanitaires, rappelle encore M. Touly, est un droit de l'homme fondamental reconnu par l'ONU depuis juillet 2010."

FXG

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