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Publié par fxg

Le palais d'Iena, siège du CESE (photo : CESE)

Le palais d'Iena, siège du CESE (photo : CESE)

Le CESE se penche sur le chômage outre-mer

Le CESE propose de renforcer les statistiques de l’emploi outre-mer, de renforcer le nombre des apprentis en CFA comme celui des volontaires du SMA et d’évaluer les dispositifs d’exonération de charges sociales.

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a adopté, le 24 juin dernier, un avis sur « la prévention et la réduction du chômage de longue durée dans une perspective d’action territoriale ». Cet avis met l'accent sur la dimension territoriale du chômage de longue durée et concerne, à ce titre, tout particulièrement les territoires ultra-marins où un ménage sur trois est touché, entraînant des conséquences massives en termes d’inégalités sociales, de pauvreté et d’exclusion. La durée du chômage y est aussi trois fois plus longue en moyenne que dans l’Hexagone et la part des demandeurs d’emploi de longue durée dépasse de plus de dix points la moyenne nationale, ce qui traduit une difficulté structurelle liée à l’employabilité d’une partie importante de la population active. Pour tenter de remédier à cet état de fait, la délégation à l’Outre-mer du CESE, présidée par Jean-Etienne Antoinette, a porté sa contribution incluant plusieurs recommandations au sein de cet avis.

Evaluer les dispositifs d'exonération des charges

Michèle Chay, Conseillère confédérale de la CGT, vice-présidente de la section du travail et de l'emploi et rapporteure sur ce volet du texte pour la délégation outre-mer propose la réalisation d’enquêtes statistiques détaillées régulières et l’intégration systématique des données ultramarines aux niveaux national et européen, afin d’accroître la visibilité de ces territoires, actuellement laissés pour compte au sein des données de Pôle emploi et l’INSEE, d’augmenter du nombre de centres de formation des apprentis et leur mutualisation en construisant des filières par territoire pour accueillir les apprentis et demandeurs d’emploi à proximité, d’analyser les besoins de recrutement locaux sur la base d'une gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences, d’intégrer au moins un territoire ultramarin parmi le groupe de régions qui sera sélectionné par la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) pour l'évaluation du plan d’investissement dans les compétences (PIC), de faire encore monter en puissance le service militaire adapté dans les territoires où la demande est émergente, en particulier en Guyane, à Mayotte et en Nouvelle-Calédonie, et enfin de faire évaluer par une instance indépendante l'efficience des dispositifs d'exonération de cotisations sur les emplois francs, et le cas-échéant, de mieux définir le ciblage de ces aides au regard de secteurs stratégiques pour chaque territoire. Cet avis a été demandé par le Sénat.

FXG

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