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Publié par fxg

Jean-Marie Boquet, directeur général adjoint, Jean-Marc Ayrault, président, et Dominique Taffin, directrice générale de la FME, ont fait leur première rentrée mercredi 17 septembre à Paris.

Jean-Marie Boquet, directeur général adjoint, Jean-Marc Ayrault, président, et Dominique Taffin, directrice générale de la FME, ont fait leur première rentrée mercredi 17 septembre à Paris.

La première rentrée de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage

« La Fondation pour la mémoire de l’esclavage a fait la preuve de son utilité, a déclaré mercredi son président Jean-Marc Ayrault, car cette mémoire est toujours vive, douloureuse et parfois contestée en ce qu’elle révèle les fractures de la société dans l’Hexagone, mais également en Outre-mer, avec la persistance du racisme et des discriminations. » Les nombreuses manifestations qui ont suivi la mort de Georges Floyd, que ce soit aux Etats-Unis ou en France, ont montré que l’héritage de l’esclavage et de la colonisation sont revenus en force dans le débat public. « Il faut améliorer les connaissances sur les causes structurelles du racisme », a insisté Jean- Marc Ayrault qui a placé l’action de la FME sur le terrain éducatif. Le premier public visé, c’est la jeunesse dans les écoles car la FME s’est rendu compte qu’on n’enseigne pas la même histoire de France à tous les élèves de France ! Finalement, ceux qui reçoivent le meilleur enseignement de notre histoire coloniale sont les élèves des lycées professionnels comme par une sorte de discrimination positive qui en dit long sur la façon dont sont perçus les publics de ces lycées. La FME a d’ailleurs commandé une étude qui fait le point sur l’apprentissage de l’esclavage à l’école depuis 2001. Ses résultats sont attendus avant la fin de ce mois. Mais d’ores et déjà, il apparaît que l’histoire de la Révolution française à Saint-Domingue, de la première abolition de l’esclavage et de son rétablissement en 1802 sont lacunaires dans l’enseignement général. La FME veut aussi viser un public plus large à travers les outils numériques comme ses post historiques et ses live thématiques.

La FME a lancé par ailleurs cinq appels à projet pour soutenir les initiatives dans les territoires. « Nous n’avons pas toutes les clés pour faire disparaître le racisme, insiste M. Ayrault, mais nous voulons compléter le récit national, y faire entrer de grandes figures à l’instar de Toussaint Louverture. » Revenant sur le déboulonnage des statues de Victor Schoelcher en Martinique, Jean-Marc Ayrault a indiqué que cela « ne résout rien et n’est pas juste ». Il a néanmoins rappelé que Schoelcher avait demandé que l’on indemnise les esclaves et que c’est l’inverse qui s’est produit : « Les maîtres ont été indemnisés et ont fait prospérer la colonisation avec ces fonds. Il ne faut rien laisser de côté. »

2021 sera l’occasion pour la FME de fêter, à l’occasion du mois des mémoires, les 20 ans de la loi Taubira. Un anniversaire dans lequel devraient s’impliquer France Télévisions, malgré la disparition de France Ô, et Radio France. 2021 devrait être aussi le moment où sera révélé le Mémorial des Tuileries en hommage aux esclaves puisque le président Macron s’est engagé à ce qu’il soit inauguré avant la fin de son mandat. L’appel à concours a été clôturé fin août. Mais avant cela, la FME sera aux Rendez-vous de l’histoire de Blois en octobre avec un atelier sur le Code Noir, puis, le 2 décembre, avec la remise du prix de thèse.

FXG

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