Limites résiduelles de chlordécone
Les LMR de chlordécone dans les denrées alimentaires sont conformes dit le Conseil d’Etat
L’association En Vie Santé, faute d’avoir eu des réponses des ministères de la Santé, des Outre-mer, des l’Agriculture et de l’Economie et des Finances, a demandé au Conseil d’Etat d’abroger l’arrêté du 20 juin 2008 relatif aux limites maximales applicables aux résidus de chlordécone que ne doivent pas dépasser certaines denrées d’origines animales et végétales pour être reconnues propres à la consommation humaine. Elle demandait encore d’enjoindre aux autorités de mettre en place des études épidémiologiques en Guadeloupe et en Martinique notamment sur le lien entre l’exposition au chlordécone et le cancer de la prostate, la prématurité des nourrissons et le développement des enfants. Enfin elle demandait qu’un nouvel arrêté fixant les limites maximales résiduelles (LMR) dans les poissons et autres produits issus de la mer ou de l’eau douce soit pris. L’arrêté contesté listait onze groupes de produits animaux et végétaux concernés par les LMR. Or, il a été remplacé d’abord par un arrêté du 25 janvier 2019, puis par un autre du 23 mai 2019. Dès lors il n’y avait plus lieu de demander son abrogation. Qui plus est cet arrêté de janvier 2019 a abaissé les LMR de 0,1 mg par kilo à 0,02 mg par kilo pour ce qui concerne tous les produits carnés. La requête d’En vie santé a donc été rejetée.
Dans le même temps, l’Association médicale pour la sauvegarde de l’environnement et de la santé Martinique a saisi elle aussi le Conseil d’Etat pour lui demander d’annuler l’arrêté du 23 mai 2019 relatif aux LMR de chlordécone au prétexte que ces LMR quoique 5 fois inférieures aux limites antérieurement applicables aux viandes bovines, porcines et ovines, et dix fois inférieures pour les viandes de volaille seraient encore trop élevées eu égard au règlement européen : 0,02 au lieu de 0 ,01 mg/k. Là encore, la requête a été rejetée.
FXG