Loïc Liber, humble héros de la Journée d'hommage aux victimes du terrorisme
Loïc Liber à l’honneur à l’hommage aux victimes du terrorisme
Lors de la journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme, jeudi à l’hôtel des Invalides à Paris, le président de la République a eu une attention particulière pour l'adjudant-chef Loïc Liber. Tétraplégique depuis le 19 mars 2012, lorsqu’il a été pris pour cible par le terroriste Mohammed Merah, à Toulouse, Loïc Liber est le seul des trois soldats visés à avoir survécu. Originaire de Trois-Rivières en Guadeloupe, il vit toujours à l'hôpital des Invalides, à Paris. Jeudi, le Guadeloupéen était installé sur son fauteuil parmi la trentaine de personnalités officielles invitées dont les anciens présidents de la République Nicolas Sarkozy et François Hollande, le premier ministre, le ministre de l'Intérieur, la ministre de la Défense et le ministre des Affaires Étrangère, mais également la maire de Paris, la présidente de la région Ile-de-France et de nombreux autres élus comme le maire de Nice. Loïc Liber est le seul personnage de l’assistance avec qui le président échangé quelques mots à l'issue de la cérémonie. À voix basse, derrière son masque, Emmanuel Macron a pris des nouvelles de sa santé et l'a assuré du soutien de la Nation. D'une voix faible, Loïc Liber lui a répondu : « Malgré l'état dans lequel je me trouve, c'est important pour moi d'être là. » Fatigué et ne pouvant faire autrement en raison de son état de santé, il n'a pu prendre la parole plus longuement et a été ramené chez lui par le personnel militaire de l'hôpital des Invalides. Loïc Liber ne peut plus bouger que la tête et les épaules. Il déplace son fauteuil roulant à l'aide d'une commande qu'il actionne avec son visage, à l'aide de son nez. Le président n'a pas fait de discours. Après la lecture d’un extrait du livre « Le lambeau », de Philippe Lançon, survivant de la tuerie de Charlie Hebdo, et l’aria de Haendel interprété par la Guyanaise Marie-Laure Garnier, Emmanuel Macron est parti à l’imprimerie de Dammartin-en-Goële où les frères Kouachi avaient achevé leur meurtrier parcours au lendemain de l’attaque du Bataclan.
FXG