Les Chimin cariba de K-Bô

K-Bô au parc floral de Vincennes

Jean-Claude K-Bô expose en ce moment au parc floral de Vincennes dans le cadre du festival « 12X12 ». Ses totems, rassemblés sous le nom de « Chimin Cariba », occupent trois des serres du parc. Jusqu'au 30 août 2021.

Quand il sculpte ses totems, le Guadeloupéen a une idée en tête : « recoller les morceaux » du choc des civilisations afin de délivrer un message humaniste et de mixité valorisant les différences. L’artiste est à l’écoute permanente de ce qui l’entoure… Et puis, vient le matériau qui guide la démarche du peintre et du sculpteur : cordes, câbles, bouchons, coquillages cauris, poignées de portes, fils ou divers poils… sont autant d’éléments « art-chéologiques » qui, ajoutés aux acryliques, aux mousses de polyuréthane ou simplement mélangés aux pigments terreux, donnent enfin vie et relief à toutes ces créatures mystérieuses. Ces « Chimin Cariba » forment au final une grande famille colorée, remplis des racines caribéennes et du riche métissage culturel de leur créateur !

Les figures totémiques de K-Bô, sont des entrelacs de corps malaxés souvent joyeux. Elles interrogent et fouillent notre mémoire personnelle et collective. Bien au-delà de la seule quête artistique et de l’émotion créatrice, Jean-Claude K-Bô proclame et revendique avec ses sculptures une puissance primitive et une spiritualité artistique tournées vers la reconquête de notre identité dans une volonté farouche de remonter le fleuve à la source… de nos origines.

Prévu initialement du 12 au 22 juin, le festival a demandé à l’artiste guadeloupéen de laisser ses œuvres dans les serres du parc floral jusqu'au 30 août.

FXG

K-Bô vite fait

Né en 1964 à Pointe à Pitre, l’artiste, Jean-Claude Cabot, neveu de l’ancien évêque de Guadeloupe, vit et travaille entre Paris et Saint-léger-sous-Margerie (Aube). Formé à l’HESAM, École boulle en architecture intérieure en 1985-1988, il est staffeur ornemaniste, c’est-à-dire qu’il réalise des éléments de décoration en plâtre (staff) ou en matériau imitant la pierre (stuc). Son riche parcours artistique (Marie-Galante, Dakar, Paris, Montluçon, Cachan, Montgeron, Guadeloupe) s’honore d’une médaille d’argent de la ville de Paris en 1997. A noter que quelques-unes de ses œuvres ont fait l’objet de parutions dans la revue Art Scènes.

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