Sargasses
Emmanuelle Wargon annonce un nouveau plan sargasse pour la fin 2021
Dès la rentrée de septembre, des concertations entre l’Etat et les élus de la Martinique seront initiées pour qu’un nouveau plan sargasse, destiné à succéder au plan sargasse de 2018, soit prêt à la fin de cette année. C’est en substance ce qu’a répondu Emmanuelle Wargon, ministre déléguée auprès de la ministre de la Transition écologique, chargée du Logement à la député Josette Manin lors de la séance de question au gouvernement mardi après-midi à l’Assemblée nationale.
Alors que les parlementaires de l’île ont encore récemment écrit au ministre des Outre-mer au sujet des sargasses, Josette Manin est longuement revenue sur les conséquences des échouages d’algues sur la côte Atlantique notamment. Elle a évoqué pêle-mêle des conséquences sanitaires (irritations cutanées, inflammation de muqueuses, nausées, vomissements), des « conséquences économiques négatives suer le tourisme et le nautisme » alors même que les dernières restrictions pour lutter contre la Covid ont aggravé les difficultés », des dégradations pour cause de corrosion de biens, de tuyauteries, de matériaux, de circuits électroniques et électriques, et encore des « impacts sur la pêche avec la formation de zones anoxiques causant la mort de nombreuses espèces »… La députée a rappelé « le coût significatif de traitement » pour les collectivités impactées, le manque de données scientifiques « quant à l’exposition prolongées aux sargasses pour les humains ». Mais surtout elle a demandé que soient appliquées les recommandations du Haut Conseil de Santé publique à savoir le recensement des personnes à risques en cas d’échouage, l’enlèvement quotidien, au pire des les 48 heures des algues échouées, le balisage des zones d’échouage et la collecte des algues en pleine mer avec un ramassage côtier quotidien… Et ultime question : quels moyens pour soutenir les communes et cette arlésienne qu’est la promesse d’un classement en catastrophe naturelle…
Emmanuelle Wargon a rappelé les 11 millions d’euros débloqués depuis 2018 par l’Etat pour la collecte, la mise en place d’un réseau de suivi et de prévision des échouages et les 8,5 millions d’euros fléchés via l’Agence Nationale de la Recherche suite au colloque sargasse de 2019. Sur le deuxième Plan sargasse promis pour la fin de l’année, la ministre a parlé « d’améliorer la collecte et le traitement » avec des barrages et du broyage en mer. Et en annonçant pour septembre la concertation.
FXG