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Publié par fxg

Antisocial par Titaï

Titaï, le maître du turn up, sort la mixtape Antisocial

Ne demandez pas à Titaï quelle est sa réelle identité, il tient à son nom d’artiste qui n’est rien d’autre que Haïti en verlan, le pays dont ses parents sont originaires ! Natif de Kourou en Guyane, Titaï est arrivé à Paris avec sa mère et son frère à l’âge de 7 ans. S’il n’a pas fait de grandes études, il s’est intéressé à la musique depuis tout petit. « A l’époque, raconte-t-il, dans les quartiers, quand le breakdance est arrivé en France, même pour draguer une meuf, il fallait danser ! Je suis de cette culture hip hop et j’ai toujours eu le sens de la créativité. » Toujours partant pour créer des bandes son, il a fait beaucoup de sound system. « J’ai toujours jonglé entre la culture hip hop et la culture reggae, afro dancehall… » Sizzla, Capletown, Buju Banton, Fanfan Mojah, Mister Vegas l’influencent « à l’époque où ils étaient bien roots ! » autant que des artistes comme Tiwony, Mighty Kalimba, Féfé typical, mais également les rappers de New York Fabolous, Juelz Santana, Deep Set, 50 Cents, Snoop Dog… Au début, la musique, c’est de l’amusement pour lui, mais quand il quitte l’école en seconde, il traîne dans la rue, fait des conneries. Et pourtant, il n’a pas envie de faire une erreur de parcours… Il prend un peu de recul et se demande ce qu’il sait faire de mieux : la musique ! « Je compose et je fais de la direction artistique ! » Il commence sur Hip hop EJay, « un vieux logiciel pour PC qui avait déjà des sounds dedans ! Je collais les trucs, ça ne ressemblait à rien… » A l’époque Titaï ne posait pas sa voix. « Ce n’est que depuis récemment que j’ai eu envie de m’épanouir avec ça et que j’ai commencé à poser mon timbre de voix. » Au fil des rencontres, il entre un peu plus sérieusement dans la composition, utilise la Virtual Studio Technology (VST) qui offre des sonorités différentes. « Mais je ne m’y suis mis vraiment que depuis deux ans. » Voilà comment à 36 ans, le DJ, producteur, influenceur musical et surtout maître du turn-up, sort cette mixtape qu’il a intitulée Antisocial. « J’ai eu envie de réaliser ! Je ne chante pas… La seule chose qu’on peut entendre, ce sont quelques ad libs ou des harmo, des petites interventions brèves sur les sons. Je laisse la place à l’artiste, je ne suis pas chanteur mais j’ai eu envie de réaliser, de créer. » Il a donc réuni autour de lui des pointures comme Curtis, Jimmy (FRA), Key Largo, La Jolvance, Lefa, Leto, Negrito, Tayc et Yaro pour ces onze titres. Ces rencontres entre des univers aussi différents que convergents ont été savamment organisées. « Ils sont les artistes de cette nouvelle vague, assure Titaï, les inclassables et c’est donc naturellement qu’ils prennent part au mouvement Antisocial. » Antisocial ? « Pas question de descendre dans la rue, répond Titaï, de militer contre le système, ça relève plus de l’anticonformisme dans le sens où on ne fait pas tout comme tout le monde ! » Une autre manière de dire que Titaï ne fera pas que des sons clubbing, mais aussi de la R’n’B love avec Océane (« Ride or die »), du R’n’B Show un peu solaire avec Joé Dwèt Filé (« Ma Deesse »), un mélange de trap, de la hip hop électro avec Captain Roshi (« Young »)… « Il y a plein de combinaisons, c’est ça l’antisocial ! En fait, c’est faire son courant ! » Même en proie aux émotions, l’héritier musical du southside, d’Atlanta à Port-au-Prince, confirme son statut de maître du turn-up.

FXG

La mixtape Antisocial est sorti le 10 décembre

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