Air Caraïbes et les Antilles
Edmond Richard, directeur général adjoint d’Air Caraïbes
« Les préfets ont décidé d’augmenter de 15 % les taxes qui pèsent sur le fuel »
Comment se présente cette nouvelle saison touristique ?
Les réservations sont de plus en plus tardives, mais elles démarrent bien jusqu’à Noël. Après la visibilité est encore faible. La bonne nouvelle sur le marché des Antilles, c’est les croisiéristes qui vont pouvoir revenir avec Costa et MSC avec lesquels on travaille. Ca fait une clientèle supplémentaire que nous n’avions pas les années précédentes.
Sur les Antilles, vous êtes à 21 vols hebdo…
Cet hiver, on devait avoir 21 vols hebdo, on a revu notre programme à la baisse pour des raisons de coût. Aujourd’hui, les compagnies aériennes sont confrontées à des mouvements massifs d’augmentation du prix du carburant, de hausse du dollar et des taxes. Au départ de Martinique et de Guadeloupe, les préfets ont décidé au mois de juin d’augmenter de 15 % les taxes qui pèsent sur le fuel pour les compagnies aériennes et cela a un impact très significatif sur les prix de vente des billets d’avion et sur la rentabilité de nos vols. Aujourd’hui, les coûts variables sont beaucoup plus élevés. Il y a des vols que l’on pouvait se permettre de faire avant et qu’on ne peut plus cet hiver.
C’est fini les vols à 3 ou 400 euros ?
On sera sans doute à plus que 500… C’est la fin d’une période. Les gens ne s’en rendent pas compte mais l’impact du carburant, du dollar et des taxes, c’est à peu près 80 000 euros sur une rotation, soit presque deux-cents euros par passager.
Vous avez redéployé des vols sur d’autres destinations…
On a rationalisé notre réseau, réduit un peu l’offre sur les Antilles l’hiver prochain. On a arrêté la desserte directe de Saint-Martin Juliana pour se concentrer sur la desserte de Saint-Martin et de Saint-Barth via Pointe-à-Pitre. On a décidé de ne pas reprendre Cuba du fait du contexte : Cuba étant placé par les Etats-Unis, le dernier cadeau de M. Trump avant de partir, dans la liste de Etats terroristes. Ca donne beaucoup de contraintes pour les voyageurs et ça impacte la demande. Par contre, on a maintenu notre offre sur la République Dominicaine, sur Port-au-Prince et on ouvre enfin Cancun que nous devions déjà ouvrir en décembre 2020…
Vous êtes le transporteur officiel de Miss France. Vous allez convoyer les candidates en Guadeloupe ?
Ce sera au mois de novembre ! Nous sommes partenaires des miss mais au-delà, on est partenaire de la destination Guadeloupe. On sait que ces déplacements ont un impact fort en termes de visibilité, donc on accompagne les miss et la destination Guadeloupe à travers ce partenariat.
Propos recueillis par FXG