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Publié par fxg

Marcellin Nadeau

Marcellin Nadeau

Unanimité pour « l'adaptation au changement climatique »

Les députés ont adopté jeudi 30 mai à l'unanimité une résolution soulignant la nécessité d'agir face à l'érosion côtière et aux conséquences du changement climatique. Pour l'élu de Martinique, Marcellin Nadeau, l'adoption de cette résolution fait partie des victoires politiques de son groupe d'opposition, la Gauche démocratique et républicaine (GDR) qui rassemble élus communistes et élus d'Outre-mer.

L'outre-mer représente 14 500 des 20 000 kilomètres de côtes françaises. Il y avait donc une logique à ce que le groupe d'opposition de la Gauche démocratique et républicaine (GDR) fasse de la proposition de résolution sur « l'adaptation des politiques publiques au changement climatique » l'un de ses chevaux de bataille à l'occasion de sa journée réservée au Palais-Bourbon, sa « niche » parlementaire. Ce groupe politique est composé pour moitié de communistes et de députés issus de l'Outre-mer.

Marcellin Nadeau, député de Martinique, a d'ailleurs commencé son discours à la tribune en s'alarmant de l'urgence « pour les atolls de Polynésie en grand danger de submersion et leurs populations extrêmement inquiètes... » Sa proposition de résolution, qui appelle à « la création d'un fonds d'érosion côtière et la mutualisation des connaissances et de la gestion des risques majeurs », a été adoptée à l'unanimité, grâce à 167 voix pour.

Un appel lancé au gouvernement

Le texte, qui n'est pas une loi et n'a donc pas de portée normative mais une valeur seulement symbolique, appelle à une meilleure coordination des efforts de l'État en faveur des villes côtières et des territoires insulaires. « C'est la stratégie du gouvernement : nous présenterons un plan national d'adaptation au changement climatique d'ici quelques semaines, abondait à la tribune lui aussi le ministre délégué chargé du commerce extérieur, de la Francophonie et des Français de l'étranger, Franck Riester. Des mesures de ce plan visent en particulier à protéger les Français des conséquences du recul du trait de côte, en repensant l'aménagement des territoires exposés. »

Co-autrice de la résolution adoptée hier par l'Assemblée nationale, la députée de Polynésie Mereana Reid Arbelot s'est réjouie de ce qu'un appel est lancé au gouvernement « pour la création d'un fonds dédié pour pouvoir réagir quand il y a des phénomènes climatiques brutaux. » Puisqu'il s'agit d'une résolution, le texte de loi est définitivement adopté.

FA Paris

Une commission d'enquête sur le logement social

Insuffisance, non-décence, insalubrité : les maux du logement social dans les départements et régions d’outre mer sont nombreux et causes de grandes souffrances. La députée réunionnaise Karine Lebon a obtenu un vote à l'unanimité de l'Assemblée nationale sur une résolution « tendant à la création d'une commission d'enquête » sur le sujet. Il s'agira notamment « d’étudier et d’évaluer les causes du déficit de construction et de livraison » puisque « alors que 80 % des ménages ultramarins sont éligibles au logement social et près de 70 % au logement très social, seuls 15 % d’entre eux résident en moyenne dans le parc social, taux très faible qui s’accompagne d’importantes disparités selon les territoires ultramarins. » La commission d'enquête a maintenant 6 mois pour se constituer et mener des auditions. À ce jour, plus de 10 000 demandes de logement social sont en attente en Guadeloupe, 12 000 en Guyane et 44 000 à La Réunion.

Généralisation de l'enseignement des langues régionales dans l'Outre-mer

« Une meilleure réussite scolaire des jeunes ultramarins grâce à l’apprentissage des langues régionales » : c'est l'objectif, et l'intitulé, de la proposition de loi du député polynésien Steve Chailloux (GDR), adoptée à l'unanimité hier à l'Assemblée nationale. « Cela a un impact positif sur l'apprentissage et l'estime de soi !, se félicitait Steve Chailloux, à la tribune de l'hémicycle du Palais-Bourbon. Tout en insistant sur le fait que « l'apprentissage des langues régionales n'entrave pas l'apprentissage du français mais améliore les capacités cognitives », le député a insisté sur le fait que cet apprentissage sera dispensé uniquement « aux élèves qui le souhaitent ». Dans le détail, le texte de loi adopté hier précise que « dans les académies d’outre-mer, l’enseignement des langues et des cultures régionales en usage sur le territoire [sera] proposé dans toutes les écoles maternelles et élémentaires. » Le plus grand chantier de cette réforme sera la formation des enseignants à ces langues régionales que sont le polynésien, les créoles, les langues amérindiennes ou encore le shimaoré à Mayotte, par exemple. Adoptée en première lecture, cette proposition de loi doit maintenant être examinée par le Sénat.

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